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Radiologie Tribune Édition Française

RADIOLOGIETRIBUNE The World’s Radiology Newspaper · Édition Française JANVIER 2016–Vol. 8, No. 1 www.dental-tribune.fr ACTUSPRODUITS LarévolutionduConeBeametlaqualitétoujoursplusperfor- mantedesesimagesen3Dpermetd’affinerlediagnostic dentairetoutendiminuantlesdoses deradiationdupatient.Découvrezles dernièresévolutionsdumarché. ” Page 21 QUIZZ A mi-chemin entre le panoramique dentaire et le scanner, le Cone Beam a créé une petite révolution dans le domaine de l’imagerie dentaire. Nous vous serions re- connaissantsderépondreàcequizz. Résultatsaumoisdemars! ” Page 30 CASCLINIQUE Orientéparlaclinique,lediagnosticdesimagesradioclaireset densesdesmaxillairesestétablisurunfaisceaud’élémentsin- cluant l’imagerie tridimensionnelle et volontiers la biologie et l’histologie. Le Dr. N. Bellaïche vous aide à y voir plus clair. ” Pages 22 á 28 MUNICH, Allemagne : À l’aide d’une nou- velle méthode tomodensitométrie (CT) ba- séesurladispersiondesrayonsX,uneéquipe de chercheurs internationaux a, pour la pre- mièrefois,étéenmesuredevisualiserlesna- nostructures dans des objets hétérogènes mesurant quelques millimètres. Afin de dé- montrer le potentiel de cette technique, les chercheurs ont reconstruit en 3D l’orienta- tion précise des fibres de collagène de la ma- trice organique d´une dent humaine. Cette nouvelle méthode, développée par une équipe de chercheurs de différents éta- blissements (Technische Universität Mün- chen (TUM), l’hôpital de la Charité à Berlin, l’universitédeLundetl’institutPaulScherrer en Suisse) est basée sur le principe de la dispersiondesrayonsXplutôtquedeleurab- sorption. Cette nouvelle méthode est issue du prin- cipedeladiffusiondesrayonsXauxpetitsan- gles (SAXS de l’anglais : Small Angle X-rays Scattering)quiestunetechniqueexpérimen- talepermettantd’étudierlespropriétésstruc- turellesdesmatériaux,àuneéchelleallantde 1 à 100 nanomètres. Cette technique se base sur l’interaction élastique des photons avec les nuages électroniques. Les photons sont diffusésentraversantl’échantillonetfournis- sent des informations sur la fluctuation des densités électroniques dans la matière hété- rogène. Dans les méthodes dites classiques de to- modensitométrie (CT), la mesure se fait en rapportàuneseulevaleurpourchaquepixel en 3D (connu sous le terme de voxel ou « vo- lumetric pixel ») d’un objet. Dans cette nou- velle méthode, la lumière diffusée provient dedifférentesdirectionsetpermetainsid´at- tribuer plusieurs valeurs pour chaque voxel. « Grâce à cette nouvelle découverte, nous sommes en mesure d´apprendre de nouvel- les données sur la nanostructure d’un objet, par rapport aux méthodes classiques de CT. En mesurant indirectement les rayons X dispersés,nouspouvonsmaintenantvisuali- ser des structures infimes qui sont trop peti- tes pour la résolution spatiale directe », a ex- pliqué le professeur Franz Pfeiffer, directeur de l’Institut de physique biomédicale à la TUM. EncombinantlatechniquedeCTetleprin- cipe de la dispersion de rayon X, les cher- cheurs ont clairement pu observer l’orienta- tion tridimensionnelle des fibres de colla- gènecontenuesdansunmorceaudedenthu- maine d’une taille de 3 mm. Pour le reconstruire complètement ils ont pris et traités,àl’aided’unalgorithmespécialement développé, 1,4 millions d´images. Pour Florian Schaff, PhD étudiant à l´insti- tutTUMetpremierauteurdelapublication : « Une technique de CT élaborée est toujours plus adaptée pour examiner des objets de grande dimension. Cependant, notre nou- velle méthode permet de visualiser avec un niveaudeprécisionextrêmedesstructuresà l’échelle nanométrique dans les objets de taille millimétrique. » Selon les chercheurs, cette nouvelle tech- nologie d’imagerie pourrait se révéler inté- ressantepourlacaractérisationdesbiomaté- riaux, tels que les os et les dents, mais aussi pour celle des matériaux fonctionnels commedespilesdecombustibleoudescom- posants de batterie. Les résultats de cette étude ont été publiés en ligne le 19 novembre dans le journal Na- ture sous le titre « Six-dimensional real and reciprocalspacesmall-angleX-rayscattering tomography ». Nouvelle technologie d’imagerie pour visualiser les nanostructures des dents Représentationdel'orientationdesfibresdecollagènedansunéchantillondeladent.Lanouvelleméthode permet de visualiser les structures à l'échelle nanométrique dans les objets de taille millimétrique à un ni- veau élevé de précision.(Photo :Florian Schaff,TUM) ZÜRICH,Suisse :Uneéquipedechercheurs suisses a étudié l’état bucco-dentaire d’Ötzi, cethommedelapériodeNéolithiquemomi- fiéparlefroidetdécouvertdansunglacieral- pin à la frontière austro-italienne, voici plus de vingt ans. C’est cette première visite chez le dentiste qui a permis aux chercheurs de souligner l’ancienneté de certaines patholo- gies humaines. Ötzi,cethommeduNéolithique,mortilya environ5.300ans,conservépresqueintactet retrouvé en 1991 dans un glacier alpin de la haute vallée de l’Ötztal a fait sa première vi- site chez le dentiste ! Le Dr Roger Seiler, spé- cialiséenpaléopathologiedentaireauCentre de médecine évolutionnaire de l'Université de Zurich a examiné ce patienttrèsparticulier. L’examen bucco- dentaire de la momie naturelle réalisé à l’aide de scanner 3D a révélé plusieurs problèmes dentaires. Selon cetteétude,cethommesouffraitdeparodon- tite avancée d’inflammation des gencives et présentait des nombreuses caries dentaires. Ötzi avait également souffert de traumatis- mes dentaires, une de ses dents de devant avait été fracturée certainement accidentel- lement entraînant une décoloration encore bien visible. Ajouté à cela, une molaire a perduunecuspide(saillie),probablementen mâchant sur quelque chose de dur. SelonleDrRogerSeiler :« Laperteduparo- donte a toujours été une maladie très fré- quente, comme l’examen de crânes de l'âge de pierre et de momies égyptiennes l’a mon- tré préalablement. Ötzi nous offre un excel- lent aperçu d’un cas aussi ancien de cette maladie ». D’après le Professeur Frank Rühli, direc- teur de l'étude, « Ötzi avait souffert de lour- des abrasions dentaires et avait plusieurs lé- sions carieuses - parfois graves ». Les auteurs soulignent notamment que, dans cette phase de transition historique, le régimealimentairefaitàbasedefarineutili- sée pour faire du pain ou les bouillies broyées à la pierre explique cette usure des dents. De plus, l’utilisation de la bouche comme outil pour serrer, tirer ou broyer mettaitlesdentsàrudeépreuve.Dufaitdesa préparation avec des meules de fortune, la nourriturecontenaitdevraisemblablement de nombreux débris de pierres, ce qui aug- mentait l’abrasion et les risques de trauma- tismesdentaireslorsdelaconsommationde viandes séchées ou de galettes de céréales , des produits alimentaires qui ont été retro- uvés sur Ötzi. Les caries ont été probable- ment liées à l’augmentation de la consom- mation d’amidon présent dans les cereals. En effet, l’introduction de sucre d’amidon dans la nourriture de nos ancêtres du néoli- thique a été identifiée précédemment comme cause principale de la modification de la flore bucco dentaire et est lié à l’appari- tion plus fréquente de caries dentaires chez l’homme moderne. Depuis la découverte de ce spécimen ex- traordinaire, de nombreux examens scienti- fiquesontdéjàeulieu.Ceux-ciontpermisno- tamment de constater que l’homme avait souffert d'artériosclérose. Néanmoins, c’est lapremièrefoisqu’uneétudeapprofondiede sa denture a été réalisée. Première visite d’Ötzi chez le dentiste Reconstruction 3D de la denture d’Ötzi: Flèche droite:lésionscarieusesprofondes,flèchegauche: perteosseusesolidedesmolaires.(image:UZH) © BergeImLicht/Shutterstock.com

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