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today ADF Paris 26 November 2015

conférence en direct6 26 novembre · ADF Paris 2015 – Quelques définitions permettent de bien situer le sujet : – Mariage  : amour, pérennité, respect, exigences, protection mutuelle. – Mariage de raison : mariage sur lequel les intérêts priment sur les sentiments. En prothèse, ces critères, souhaita- bles pour la vie de couple, s’appliquent aux restaurations composites, stabili- sées par des implants. Comme dans tout mariage, l’avantage du partenariat à deux doit être mani- feste, et il semble que cela soit le cas lors de l’implication de l’implant dans un trai- tement par prothèse composite. Le gain sur le critère qualité est indé- niable. Son bénéfice sur la rétention, sa réponse pertinente aux désirs d’esthé- tique du patient et l’économie tissulaires qu’il permet sont précieux. L’adjonction d’implants pour augmen- ter l’étendue du polygone de sustenta- tion de la prothèse partielle amovible est une solution très séduisante pour appor- ter une plus-value fonctionnelle. (Fig. 1) Pour mesurer les progrès accomplis dans le domaine de la prothèse compo- site associée aux implants, nous aurons le témoignage de Serge Antoine Borgis, praticien installé en Suisse et enseignant à la Clinique Universitaire de Médecine dentaire de Genève. Il fut l’un des pre- miers à publier dans les Réalités cli- niques sur ce sujet en 1998. Il est intéres- sant d’avoir sa vision de l’abord initial des traitements par prothèses amovibles stabilisées par implants, et de constater l’évolution des dogmes thérapeutiques quelques années plus tard. Quel regard sur cette solution thérapeutique depuis 15 ans, évolution des indications? (1–2) Serge Antoine Borgis Jusqu’auxannéesquatrevingtdix,les thérapeutiques prothétiques incluant des implants en étaient à leur balbutie- ment.Lespraticiensrestaientsurleurré- serve et hésitaient à intégrer les im- plants dans leurs plans de traitement de prothèse, pour les réserver à des cas où ilsdemeuraientlasolutiondeladernière chance. La politique thérapeutique de l’é- poque « imposait » que les implants soient solidarisés afin de répartir au mieux les contraintes. L’attachement de choix était alors la barre de connexion. Cette technique répondait aux dogmes implantaires de l’époque : excellente sta- bilitéprothétique,correctiondesaxesdi- vergents, rétention idéale de la prothèse. Dans quelques cas des implants isolés étaient utilisés avec un attachement boule ou équivalent. Ces solutions étant considérées comme des compromis avec un faible recul clinique, la pérennité de ce « mariage imposé » semblait incer- taine. Or, les cas ainsi traités se sont avérés plus concluants qu’espéré et une réelle stratégie prothétique associant prothèse conventionnelle et implants a fini par voir le jour. Pour que l’implant puisse ap- porter pérennité de la restauration, sta- bilité, confort pour le patient et esthé- tique, il est cependant impératif de ne rien changer à la conception de la pro- thèse amovible. L’implant n’est pas là pour compenser une erreur de concep- tion, mais devient un partenaire de l’é- quilibre prothétique. (Figs. 2, 3 et 4) Les principes de conception des pro- thèses amovibles garantissant le succès thérapeutique sont évoqués par Jean Schittly, (praticien, enseignant et auteur de nombreux articles et ouvrages en pro- thèse). Il a bâti la culture de la prothèse amovible partielle au sein de la faculté dentaire de Reims et même au delà : au niveau national. A la lumière des avan- cées dans le domaine de la prothèse com- positeetfortd’uneexpérienceencabinet libéral de près de 40 ans, il évoquera de façon didactique le pas à pas, l’arbre dé- cisionnel permettant de mener à bien la réalisation d’un traitement par PAP mé- tallique stabilisée par implants. Quelle conception pour pérenni- ser l’équilibre du couple Implant/ Prothèse partielle? (3–5) Jean Schittly La pose d’un implant à elle seule ne suffit pas à garantir la réussite du traite- ment. La conception d’une prothèse amovi- ble supportée par implants est régie par un protocole strict. La connaissance du terrain grâce à l’examen clinique et l’analyse des condi- tions d’équilibres tissulaires sont un pré- alable indispensable à l’établissement de tout plan de traitement prothétique. Des empreintes à l’enregistrement de l’occlusion, en passant par le tracé du châssis, ces éléments seront exposés dans l’ordre d’une démarche rationnelle. L’implant n’est pas au centre du traite- ment, il ne constitue pas à lui seul la ré- tention ou la stabilisation de la prothèse. Il est un acteur destiné à étendre un poly- gone de sustentation occlusal, il parti- cipe à l’esthétique en offrant un support de rétention de type attachement. De nombreux exemples de cas cliniques ico- nographiés, sur plusieurs années vien- dront illustrer les différentes options thérapeutiques envisageables. Une aide Séance C54 – Implants et prothèse amovible partielle : un mariage de raison ? Implants et prothèse amovible partielle : un mariage de raison ? Fig. 1 : L’adjonction de 2 attachements axiaux sur implants augmenterait la surface de sustentation de la prothèse et diminuerait le porte-à-faux antérieur lors de la propulsion. Fig. 2 : Un implant placé dans une zone intercalée per- met d’assurer une excellente rétention de la prothèse partielle grâce à des attachements bien choisis et de supprimer les crochets inesthétiques. Dans ce cas, par la présence des appuis directs et indirects de la prothèse sur les dents naturelles, la fonction de l’implant est limitée uniquement à la rétention mécanique. Fig. 3 : Les différentes structures bucco-dentaires et les implants ne réagissent pas de la même manière face à une charge occlusale et/ou face à une prothèse partielle amovible. Les muqueuses présentent une rénitence pouvant aller jusqu’à plusieurs millimètres ; les dents peuvent s’adapter aux stress mécaniques et montrent une résilience de 0,1 à 0.3 mm ; les implants n’- ont aucun pouvoir d’adaptation et aucune résilience. L’association de ces différents éléments avec une prothèse partielle demande une analyse précise du cas et une conception respectant les contraintes mécaniques. Fig. 4 : La pose d’implant dans la zone édentée permet de supprimer la rotation distale verticale. Les implants assurent dans ce cas de figure non seulement la rétention de la prothèse, mais surtout agissent comme appuis directs postérieurs ; laprothèseprésentedèslorsunesustentationimplanto-dentairebeaucoupplusconfortablepourlepatient. Fig.5 :Édentementsasymétriquesaumaxillaireetprésenced’untoruspalatinvolumineux.Indicationde2attachements axiaux sur implants (Locator® ) pour étendre le polygone de sustentation et limiter les contraintes sur les structures d’appui. Fig. 6 : Prothèse amovible partielle en place. Noter la présence de taquets occlusaux sur les appuis dentai- res et la limite postérieure du châssis évitant le torus palatin. 1 2 3 4 5 6 123 456

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