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today ADF Paris 26 November 2015

conférence en direct 17ADF Paris 2015 · 26 novembre Cette séance a été conçue pour intéres- ser tous les praticiens qui souhaitent ap- profondir ou compléter leurs connaissan- ces en orthodontie, et ceux qui sont sim- plement curieux de découvrir comment traitergrâceàunedémarchediagnostique précise et à l’emploi de dispositifs simples et ingénieux. Elle proposera une conception origi- nale de la pratique orthodontique avec peu de moyens matériels, et elle donnera la parole à trois cliniciens de renom dési- reux de partager leur savoir-faire. Les conférenciers n’aborderont pas la thématique sous l’angle théorique de la démarche fondée sur les faits1. Ils privilé- gieront une explication clinique et concrète du comment déplacer des dents et corriger des dysmorphies avec des moyens matériels simples. Chez l’adulte, en exposant comment ré- aliserdesalignementssimplesavecdesat- tacheslinguales2Douendévoilantunpro- cédé très ingénieux de confection extem- poranée d’attaches en composite. Chez l’enfant, en présentant l’utilisa- tion de gouttières d’éducation fonction- nelle qui en corrigeant les dysfonctions linguales, labiales et ventilatoires, favori- sent un bon déroulement de la croissance et un pré alignement dentaire. Cette séance , à l’initiative de Sophie Carolus responsable scientifique géné- rale de l’orthodontie, offrira une réelle interactivité avec la salle. Les congressis- tes auront la possibilité de questionner les conférenciers en adressant des SMS à Sylvie Legris (Beauvais). Attachée de consultation du centre de référence MA- FACE, Hôpital Rothshild, AP-HP, elle a ac- cepté de délaisser ses thèmes de prédilec- tion (SAHOS, maladies rares et patients à risques6 )pourtenirlerôledemodératrice de cette séance. Les auditeurs pourront ainsi obtenir des précisions ou des expli- cations complémentaires. En outre, un temps de discussion sera réservé à l’issue de chaque conférence, laissant à tous l’op- portunité de s’exprimer et de prendre part à des échanges souvent forts enri- chissants. Simplicité et ingéniosité en orthodontie linguale O. Sorel (UFR de Rennes 1) Olivier Sorel est professeur des Univer- sités,praticienhospitalier,responsabledu service d’orthodontie, UFR d’Odontologie de Rennes 1. Président de la Société Fran- çaised’OrthopédieDento-Faciale,ilaaussi présidélaSociétéFrançaised’Orthodontie Linguale.Ilestl’auteurdenombreusespu- blications nationales et internationales et est régulièrement invité comme conféren- cier. La recherche de l’excellence en ortho- dontie de l’adulte11 peut être conduite de façon conventionnelle. Outre cette appro- che conventionnelle4, 10 , O. Sorel enseigne également un autre abord, plus innovant, qui conjugue rigueur et précision cli- niques,sansutiliserdesdispositifssophis- tiquésetdispendieuxnifaireappelàunla- boratoire spécialisé. Ilexpliqueraquel’ingéniositéenortho- dontieneselimitepasauxsystèmesortho- dontiques modernes, où les attaches cus- tomisées nécessitent des chaînes de conception complexes. Elle peut égale- ment emprunter la voie de la simplicité. Des dispositifs simples, pouvant passer pour simplistes, permettent ainsi de réali- ser des traitements complexes, pour peu quel’indicationensoitbienposée,bienré- fléchieetquel’orthodontistefassepreuve d’un peu d’imagination. Olivier Sorel expliquera que déplacer une dent peut paraître simple et qu’il sem- ble suffire de lui appliquer une force. Par contre, en contrôler le déplacement est plus délicat : les principes physiques de mécanique ne peuvent s’appliquer sim- plement car la dent est dans le milieu buc- cal et les forces s’exercent sur une racine ancrée dans l’os grâce au ligament dento- alvéolaire. Le conférencier montrera qu’en ré- ponse à cette difficulté, Burstone a utilisé le Centre de Résistance (CR) que l’on assi- mile au centre de gravité, afin d’analyser la mécanique orthodontique et de com- prendrelesexigencesd’uncontrôledudé- placement provoqué. Contrairement aux mouvements verti- caux (ingression, égression) pour lesquels les forces peuvent passer par le CR, il est très difficile pour les autres mouvements quel’axedesforcesappliquéessurlescou- ronnes passe par le CR, ce qui génère des moments parasites. O. Sorel expliquera que l’orthodontie multibague prend appui sur plusieurs dents d’une arcade, et que toutes sont sus- ceptibles de se déplacer alors que tel n’est pasnotresouhait.Ilestdoncnécessairede tenir compte de la troisième loi de Newton qui veut que toute action génère une réac- tion (Fig. 1 à 4). Ce sont les notions de sec- teurs mobiles et stabiles et d’ancrage. Il montrera que la simplicité des déplace- ments dentaires n’est qu’apparente. La techniqueEdgewise7 , imaginéeparAngle, permetuncontrôletridimensionneldudé- placement dentaire. Appliquée à l’ortho- dontie linguale, elle demande beaucoup de travail, de précision et de moyens pour maîtriser les déplacements. O. Sorel précisera que depuis quelques années la demande de traitement d’har- monisation du sourire se fait plus pré- sente. Cette demande qui exclut une prise en charge orthodontique complète et aboutie, a d’abord choqué le conférencier puis, après réflexion et devant l’évidence, l’apousséàtrouveruneréponsethérapeu- tique adaptée : l’utilisation d’attache 2D, nonedgewise,quinecontrôlentquelepre- mier et le deuxième ordre et utilisent des arcs ronds. Pour lui, l’ingéniosité est déployée à deux niveaux, le premier est intellectuel, le second est pratique. Le niveau intellectuel commence par une appréciation fine de la demande du patient puis par l’élaboration d’un dia- gnostic précis de la dysmorphose. Une étude rigoureuse et complète est néces- saire,etl’ondoits’impliqueràplusieursni- veaux  : orthodontique mais aussi paro- dontal, articulaire (DAM) et esthétique, c’est à dire veiller à intégrer la denture dans la face et dans le temps. Le travail en multidisciplinarité est riche et représente un bénéfice considérable. Le plan de trai- tement est alors envisagé en puisant dans un arsenal thérapeutique en constante mutation5 . Les différentes solutions rete- nues sont ensuite présentées aux patients qui participent à la décision thérapeu- tique après qu’en aient été évalués les avantages et les inconvénients. Du point de vue pratique, la décision d’utiliser un appareillage 2D repose sur une analyse de la mécanique où le contrôle des malpositions ne requiert pas l’utilisation de torque d’une part mais, aussi, où la mécanique ne génère pas de moments parasites nécessitant ce même contrôle (Fig. 5 et 6). Il faut également garder à l’esprit que ce type de matériel demande une métho- dologie rigoureuse dans la gestion du trai- tement (Fig. 7 et 8) ainsi qu’une capacité manuelle à adapter le fil en phase de fini- tion. Pour Olivier Sorel, faire simple de- mande une grande capacité d’analyse et de rigueur dans l’application (Fig. 9 et 10) et requiert en cela de faire preuve d’ingé- niosité et surtout pas d’ingénuité. Traiter à l’âge pré-orthodontique par l’éducation fonctionnelle F. de Brauwere (Le Raincy) Florence de Brauwere, ancienne assis- tante hospitalo-universitaire de Paris V, y est chargée de cours sur les traitements d’éducation fonctionnelle et intervient ré- gulièrement comme conférencière sur cette thématique. L’éducation fonctionnelle8, 9 est un concept relativement récent en orthopé- diedentofaciale,quiprivilégiel’approche globale du traitement du patient. En illustrant son propos de nombreux cascliniques(Fig.11à18),laconférencière montreracommentlesdispositifsd’éduca- tion fonctionnelle permettent de réaliser des traitements interceptifs et précoces chezlesjeunesenfantsenintervenant sur : – lesdysfonctionsdelasphèreoro-faciale, – les déviations de croissance au niveau des maxillaires, – les encombrements dentaires. Des dispositifs myofonctionnels exis- tent aussi pour les patients adultes et peu- vent être utilisés afin d’aider à libérer les tensions articulaires. Les dispositifs d’éducation fonction- nelleseprésentent sousformedegouttiè- res amovibles, bimaxillaires, souples, in- dividualisées selon l’âge du patient et le typedemalocclusion.Certainessontchoi- sies en fonction des diamètres dentaires. Cesdispositifsnécessitentunportjourna- lier d’environ une heure avec des exerci- ces simples, complété par un port noc- turne. L’adhésion des parents ainsi que la co- opération de l’enfant sont indispensables àlaréussited’untraitementparéducation Conférence-C63 – L’orthodontie ingénieuse L’orthodontie ingénieuse Fig. 1: La malocclusion initiale montre des versions incisives qui, au premier regard, contre-indiquent l’utilisation d’attaches 2D. Fig. 2 et 3: L’analyse de la mécanique montre que les versions seront corrigées par version. Fig. 4: Le résultat valide le choix fait de l’utilisation des attaches 2D (Cf. l’orientation et le parallélisme des incisives centrales). Fig. 5 et 6: En quoi la correction de cet encombrement incisif est-elle l’indication de l’orthodontie linguale 2D? Fig. 7 et 8: Quelles précautions doit-on prendre avant de pratiquer une orthodontie simple de compromis ? Fig. 9 et 10: L’orthodontie linguale 2D peut-elle être indiquée dans un cas complexe ortho-chirurgical? 1 3 4 52 6 8 9 107 13452 689107

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