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today ADF Paris 25 November 2015

conférence en direct8 25 novembre · ADF Paris 2015 Interroger un praticien sur la nature et sur la mise en œuvre du biomatériau qu’il utiliseconduitàrecueillirautantderépon- sesqu’ilyauradepraticiensinterrogés,ou presque. La grande diversité des biomaté- riaux à notre disposition est le reflet des nombreuses familles de biomatériaux existantes, et au sein de chacune d’entre elles, de la riche diversité créatrice des chercheurs ayant su décliner leurs pro- priétés physico-chimiques. Il ne faut ce- pendant pas voir dans cette grande va- riété de produits qu’une armée de granu- lesdestinésàcomblerdesvidesprovenant de destructions pathologiques (maladies parodontales, granulomes péri-apicaux…) outraumatiques;bienaucontraire,lepra- ticien doit rechercher dans les concepts physiologiquesdelacicatrisationosseuse et de la cinétique de résorption contrôlée (Dagulsi,1998) dubiomatériauutilisélalo- gique biologiqueduchoixdusubstitutos- seux à retenir. Ainsi, et plutôt que d’orien- ter son choix vers un substitut universel, le praticien devra identifier les probléma- tiques propres à chaque situation ; par exemple, le défaut infra-osseux à traiter présente t-il 1, 2 ou 3 parois, le traitement vise t-il à favoriser une régénération tissu- laire, les risques de récidive de la patholo- gie sont-ils marqués, le biomatériau sert-il avanttoutd’échafaudageoudoit-ilêtreca- ractérisé par une bio-activité ? Pour aider lepraticienàchoisirparmitouslesbioma- tériaux existants celui ou ceux répondant au mieux à chaque indication, cette séancesedéclineen4atelierscomplémen- taires ; pour chacun d’entre eux, les ora- teurs présenteront l’état actuel des connaissances ainsi que les nouvelles voies de recherche ; ils accompagneront enoutrecesprésentationsd’interventions chirurgicales pratiquées en direct sur mo- dèles ou sur mâchoires animales au cours desquellesilsdétaillerontpasàpaslesdif- férentes étapes cliniques du traitement. L’atelier 1 animé par Olivier Huck (MCU, Service de parodontologie à la Fa- cultédeChirurgieDentairedeStrasbourg) et Céline Gatti (assistante au Service de parodontologie à la Faculté de Chirurgie Dentaire de Paris V) traitera des substi- tutsosseuxdestinésauxdéfautsdepe- tite taille. Les quatre grandes familles de biomatériaux, allogreffes, xénogreffes, matériaux d’origine naturelle (corail) et greffes alloplastiques seront rappe- lées ainsi que leur comportement biolo- gique permettant de définir leurs indica- tions, leurs qualités et leurs inconvé- nients. L’influence de leurs caractéris- tiques physiques (porosité, taille des particules) et chimiques (association de biomatériaux de faible et d’importante bioactivité) à l’origine de leur stabilité ou de leur résorption plus ou moins rapide sera discutée (Cas 1). Leur mise en œuvre dans le traitement dedéfautsunitairesouplurauxpermettra d’apprécier les nouveaux conditionne- ments; ainsi leur plasticité du fait d’une viscositéfavorableetl’utilisationdeserin- gues en permettent une application ra- pide,sansdisséminationdubiomatériauà distancedelazoned’intérêttraitée(Cas2). Si la question du choix du biomatériau se pose fréquemment au clinicien, son at- tentiondoit égalementseportersursapro- tection vis-à-vis de la contamination sali- vaire ; parmi les solutions à sa disposition, on décrit soit des dispositifs protecteurs mainteneurs d’espaces (membranes), soit lamiseenplacedegreffonsconjonctifsre- couverts par déplacement de lambeau, soit l’association de ces solutions. L’atelier 2 est consacré aux biomaté- riaux dont l’objectif est la régénération os- seuseouparodontale.Cesujetcertescom- plexe dans sa dimension biologique per- metderompreavecleslimitesoffertespar les biomatériaux décrits plus haut et offre la possibilité de recréer les différents tis- susdétruitsparlapathologieparodontale. C’estPierreBarthet(MCU,Servicedepa- rodontologieàlaFacultédeChirurgieDen- taire de Toulouse) et Aurore Blanc (an- cienneassistanteauServicedeparodonto- logie à la Faculté de Chirurgie Dentaire de Paris V) qui aborderont ce sujet, avec comme support principal les protéines de la matrice amélaire (PMA). Biomaté- riau d’origine porcine, le gel élaboré à par- tir des PMA dans les années 1990 par une équipe suédoise est aujourd’hui encore une alternative simple aux dispositifs mainteneursd’espaces permettant d’obte- nirunerégénérationtissulaire.Lesamélo- génines d’origine porcine conduisent, à l’instar de leurs homologues retrouvées chez l’humain, à la régénération des tissus parodontaux détruits par la maladie paro- dontale. D’utilisation relativement simple (l’attention des participants sera attirée surl’importancedutraitementradiculaire préalable et sur la prévention de la pollu- tiondusitedurantlamiseenplacedupro- duit), les PMA trouvent leurs indications tant dans le traitement des défauts infra- osseux que dans celui des récessions gin- givales. Les orateurs aborderont la déli- cate question de l’utilisation conjointe d’un biomatériau, tant dans l’optique d’une synergie d’action que dans celle de la préservation de l’espace dévolu aussi bien à la préservation du caillot qu’à celui du tissu régénéré. La démonstration met- traenévidencel’intérêtd’associeràl’utili- sation de ces PMA conditionnées en serin- guelaréalisationdetracésd’incisionspa- rodontales dîtes minimalement inva- sives (Cas 3) (Ribeiro et al., 2011). Ces dernières s’avèrent en effet essen- tiellesauniveaudelaqualitédesrésultats des paramètres parodontaux (réduction de la profondeur de poche et gain d’atta- che),maiségalementauniveauduconfort dupatient;cesobservationsressortentno- tamment de la récente comparaison de Schincaglia et col (2015) ayant comparé le traitementdedéfautsinfra-osseuxsoitpar simple lambeau, soit par double lambeau. Sur 28 sites analysés et traités de façon aléatoire par lambeau simple (13 cas) ou par double lambeau (15 cas) et comble- ment par βTCP associé aux facteurs de croissance dérivés des plaquettes (rhPDGF-BB),lesauteursnemettentpasen évidence de différences de résultats cli- niques, mais montrent une fermeture de plaie plus rapide, une douleur moins im- portante et une moindre consommation d’antalgiques pour le groupe traité par lambeau simple. Auxbiomatériauxconditionnésparles laboratoires et mettant à notre disposition dessubstitutsosseuxenquantitéillimitée s’oppose l’utilisation de greffons osseux autogènes présentant un certain nombre d’avantages, mais aussi d’inconvénients. Soulignons parmi les premiers leurs qua- lités ostéoinductrices ainsi que l’absence de risque de contamination (Fawzy El- Sayed KM et al., 2012). A ces dernières, on peut opposer le problème de la morbidité Atelier de démonstration B44 – Comment être totalement comblé par les biomatériaux en 2015 ? Comment être totalement comblé par les biomatériaux en 2015? Cas 1 L’hémisection de la racine palatine de cette première molaire maxillaire est suivie de son comblement par un biomatériau présentant une stabilité dans le temps. Plusieurs matériaux à faible résorption répondent à cette indication ; on peut décrire le corail (cas 1: Algipore® , Dentsply), l’os bovin déprotéinisé (Bio-Oss® , Geistlich) ou certainesgreffesalloplastiquesbiphasiques60/40(HA60% –TCP40%,MBCPTM,BiomatlanteouBoneCeramic® , Straumann). Cas 2 Défautinfra-osseuxà2paroistraitéparapplicationd’unsubstitutosseux ;lebiomatériau (Phosphosilicatede calcium, Novabone® ) est appliqué à l’aide d’une seringue et sa consistance plastique en permet un modelage aisé. Cas 3 Défauts infra-osseux 32-33, 33-34 et 35-36 traités par une technique de préservation papillaire modifiée asso- ciéeàunerégénérationparPMA(Emdogain® ,Straumann).CascliniqueDrNarendraSeelam,DUParodontologie, Strasbourg.

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