Implant Tribune Édition Française |Août/Septembre 201532 Au travers 4 cas cliniques, je souhaiterais vousfairepartagermonexpériencede12ans avec ce matériau devenu de nos jours in- contournable. Aujourd’hui, beaucoup d’études cliniques montrent comment éviter la résorption os- seuseautourdel’implantdansletempsmais trèspeus’intéressentautissusparodontaux. Bien entendu nous partirons avant toutes choses du postulat que l’implant est en bonne position sur l’arcade dentaire et là je vous renverrai vers 3 études à mon sens pri- mordiales : – L’étude d’ARAUJO et LINDHE en 2009 sur l’importance de la hauteur et de l’épaisseur du mur osseux vestibulaire – LaconférencedeconsensusdeVITZNAUen 1997 sur la distance minimum à respecter entredeuximplantsou entreunimplantet une dent – L’étude de la position apico-coronaire de PALMER en 2002. Aussi à la question du maintien du paro- donteautourdel’implant,ilconvientd’ame- ner plusieurs réponses. La première réponse concerne le type d’implantutilisé.Eneffet,unimplanttissue level,unseultempschirurgical(typeZ1)ap- portetoujoursuneplusgrandestabilitédes tissus mous péri-implantaires et par voie de conséquence des tissus durs sous-ja- cents. Nous savons d’après BERGLUNDH en 1997 et ROUACH en 2007 que les intrusions, les micro hiatus et les micro mouvements entre le pilier et l’implant quand celui-ci est un juxta osseux agressent les tissus mous envi- ronnants.Cetteagressionestlaconséquence delapercolationbactérienneàcettejonction entraînant une résorption osseuse irrémé- diable autour de l’implant. Acesujetlecônemorsen’estqu’unartifice pour palier ce problème. En effet une étude de2015deRANIERIR,FERREIRAAetCOLLdé- montre que l’étanchéité pilier implant cône morse,tantsoulignécesdernièresannéespar beaucoup de système implantaire, n’est que toute relative. La deuxième réponse vient de propriétés du matériau en lui-même. RIMONDINI en 2002 a démontré que la zircone diminuait drastiquement la colonisation bactérienne ducoldel’implantetquelabiocompatibilité était optimisée par rapport au titane. Les deux premiers cas que je présente ont été traités en 2002 avec des implants cylin- driquesbonelevelen2tempschirurgicaux.A l’époque nous avions à disposition que ce typed’implant lapratique,lalittératureetles résultats cliniques obtenus dans le temps m’ont poussé à n’utiliser aujourd’hui quasi exclusivement que des implants tissue level un seul temps chirurgical avec bague zir- cone(Type Z1). Au départ les débuts de la zircone en den- tisteriem’avaientamenéà essayerlespiliers MCB avec comme caractéristique la bague zircone. 1er Cas clinique Dans ce premier cas, la patiente souffrait d’une parodontite généralisée. Après assai- nissement parodontal et traitement ortho- dontique, les espaces ont reçu des implants cylindriques juxta osseux. Quatre mois après, une empreinte a été prise. Le technicien de laboratoire a alors ré- alisé trois couronnes t PROCERA usinées en zircone sur des piliers standardisés MCB. Outrelefaitquel’acteimplantairen’ané- cessité que trois rendez-vous au cabinet (un rendez-vous de chirurgie, un rendez-vous d’empreinte et un rendez- vous de pose), on peut noter sur les radios et les images une parfaite stabilité des tis- suspéri-implantairesauboutde12ansavec une remontée des tissus mous le long de la bague zircone comme l’avait montré BENHAMOU en1994. 2éme Cas clinique Dansledeuxièmecas,cepatientaététraité pour une agénésie de la dent 22. L’implant était dans ce cas aussi, un implant cylin- drique juxta osseux et un pilier MCB. Dans ce cas, la bague zircone a été retou- chée par le technicien de laboratoire afin d’é- pouser le contour gingival. Le contour de la couronne définitive zir- coneDIADEMavecunechapezirconecolorée (A3) donne un résultat esthétique sans appel avec une reformation complète des papilles au bout de 12 ans comme en témoignent les photos. 3éme Cas clinique Dans le troisième cas, cette patiente a été traitée avec un implant Z1 en 2004 pour le remplacement de la dent 46 avulsée 3 mois auparavant. On peut noter sur les photos la parfaite in- tégration gingivale autour de la bague zir- cone et la simplicité du protocole de la prise d’empreinte type Pop-in sur ce type d’im- plant juxta gingival. Après 10 ans de fonction, le profil d’émer- gencedelabagueconjuguéeàceluidelacou- ronne, le tout en zircone, a permis un reposi- tionnement coronaire de la gencive margi- naleetunereconstructionspontanéedespa- pilles et une stabilité dans le temps. 4éme Cas clinique Dans ce cas, le patient avait été traité pour une fracture d’un pilier de bridge (17) en CAS CLINIQUE La zircone : 12 ans de recul clinique : ma certitude…