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DT Study Club - Le magazine de formation continue dentaire

I laser _ peri-implantites Une prescription antibiotique (Amoxicilline 2g/jourpendant7jours)estpréconiséeàlapatiente. À 3 semaines, les fils de suture sont déposés et la muqueuse photostimulée à nouveau. À 2 mois, on note une cicatrisation muqueuse accompagnée d’une récession gingivale très limitée, car le lam- beau avait déjà été repositionné apicalement. L’aspect radiologique est encourageant et montre un nivellement des niveaux osseux, avec une amé- lioration de l’anatomie des lésions (Fig. 28). _Discussion De plus en plus de revues de littérature sur le traitement des péri-implantites sévères (Renvert, 2011) comparent le laser Er:YAG aux moyens plus habituels, comme le débridement à la curette et l’aéropolissage. Il semble actuellement que l’aéro- polissage et le laser donnent chacun de très bons résultats, sans différence statistiquement signifi- cative. Actuellement, les thérapies utilisant le laser, et en particulier les lasers Er:YAG, montrent une effi- cacité prouvée in vitro et de plus en plus reconnue invivo. Cependant, même si ces résultats sont déjà intéressants (par rapport aux nombreuses publi- cations de cas cliniques qui concluent expérimen- talement à l’inefficacité des traitements lasers), onpeutnoterenregardantdeplusprès,quelespro- tocoles lasers inclus dans les revues ne montrent pasdeséquencedifférentielledetraitementdel’os, puis de la surface implantaire. Pour Takasaki (2007) l’utilisation de Er:YAG à 100 mJ par pulse et spray, dans le traitement des péri-implantites, est plus efficace et plus sûre que l’utilisation de curettes en plastique pour le débri- dement de la surface de l’implant, et dans le retrait du tissu de granulation environnant, favorisant même, une croissance osseuse plus importante. En 2013, Yamamoto et Tanabe corroborent ces résultats et concluent que le laser Er:YAG est effi- cace grâce à l’élimination d’une couche superfi- cielle d’oxyde de titane, et que l’utilisation du spray protège l’implant et le tissu osseux envi- ronnant des augmentations de chaleur. Ils évaluent que la puissance optimale pour enlever la couche de titane contaminée est 100 mJ avec un spray d’eau important. À 50 mJ, le tissu de granulation est enlevé, maislapuissanceesttropfaiblepourretirer la couche de titane infectée, qui sera dans la plupart des cas le support d’un matériau de régénération osseuse. Enfin, la maintenance postopératoire employant un aéropolisseur est très importante pour l’entretien des surfaces implantaires décou- vertes. Une séance de rappel tous les 3 à 6 mois selon le stade de la péri-implantite permet de contrôler les signes cliniques (présence de plaque, saignement au sondage, et évaluation de la pro- fondeur de poche par rapport à un repère fixe, commelecolletdelacouronneimplanto-portée)et radiographiques. _Conclusion Les traitements chirurgicaux sont la seule voie àutiliserpourletraitementdesperi-implantites.Le traitementdechoixtendraitàallerversl’utilisation de deux longueurs d’onde (type Er:YAG et diode). L’actiondeslaserscibleeneffetl’éliminationdes tissus infectés, le traitement des surfaces osseuses et la bio-stimulation de la réponse histologique des tissus, ainsi que la production de PGF. Enfin, le laser reste le moyen le plus efficace de stériliser etdenettoyer,sansmodifierlasurfacedel’implant. Lenombrecroissantd’implantsposéscesdernières années devrait propulser la péri-implantite au pre- mier rang des pathologies buccales dans quelques années.Sansêtrevisionnairenipessimiste,onpeut augurer que le traitement des pathologies péri- implantaires émerge comme une discipline à part entière dans les années à venir._ Note de la rédaction : la bibliographie est disponible auprèsdel’éditeur. Fig. 27_La photostimulation au laser diode termine l’intervention. Fig. 28_La panoramique de contrôle à 2 mois. 24 I Le magazine 2_2015 Dr Amandine Para est chirurgien-dentiste privé à Paris et chargée de cours à l’université Paris 7.Dr Para a une activité orientée vers l’implantologie et la prothèse,assistée par de nouvelles technologies comme la CFAO au CEREC et les lasers. Le magazine _l’auteur Fig. 28Fig. 27

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