Please activate JavaScript!
Please install Adobe Flash Player, click here for download

DT Study Club - Le magazine de formation continue dentaire

laser _ peri-implantites I deur de la lésion. Le cas de la fracture de l’implant imposera une explantation suivie d’une ré-implantation, accom- pagnée ou non d’une ROG. Dansl’étiologieinfectieuse,letraite- ment débutera par un débridement gingival, suivi d’une décontamination implantaire. Le traitement parodontal non-chirurgical apparaît comme suf- fisant, uniquement dans les cas de mucosite péri-implantaire ou en cas de contre-indication médicale, ou encore lorsque le patient refuse un traitement chirurgical plus approprié. Dans toutes les atteintes implantaires à un stade ultérieur à la mucosite, les thérapeutiques non-chirurgicales apparaissent inappropriées et inefficaces (Kotsovilis, 2008). La décision d’une procédure chirurgicale est le traitement de choix. La gestion de l’abord chirurgical sera guidée par l’anatomie du défaut péri-implantaire. Les diffé- rentes propositions thérapeutiques retrouvées dans la littérature (Meye, 2012) sont consensuelles etsynthétiséesdansletableau1(inspiréparParma- Benfenati etal., 2013). Quellequesoitlaconduitechirurgicaleadoptée, tout protocole chirurgical a pour but le débride- ment du défaut osseux et la décontamination de lasurfaceimplantaire,enretirantletissudegranu- lation attaché à l’os et les débris de tissu insérés sur la surface implantaire. L’intérêt de techniques physiques efficaces sans détériorer la surface im- plantaire, prend alors tout son sens. En pratique clinique on rencontre parfois des difficultés à bien nettoyer entre les spires implan- taires, dont l’espacement est toujours plus étroit que l’extrémité de l’insert ultrasonore (en plastique oucarbonedepréférence)oudelacuretteentitane. Un aéropolissage avec une poudre fine de bicarbo- nate et de glycine (EMS) aura alors le double avan- taged’unepartdesablerethomogénéiserl’étatdes surfaces exposées, et d’autre part de terminer l’éli- minationdesdébrisdetissudegranulationaufond de la lésion (Tatespe, 2012). L’utilisation des lasers répond à cet impératif mécanique de décontamination de la microsurface implantaire et semble donner de bons résultats. Il répond de surcroit à l’impératif biologique, en éliminantlesbactériesinfiltréesdanslestissusdurs et mous, et en potentialisant la cicatrisation. Les effets bénéfiques des lasers en odontologie ont été largement décrits dans les publications. Il faut néanmoins garder à l’esprit que les sources du rayonnement laser donnent des effets très dif- férents selon les tissus cibles : CO2, Diode, Er:YAG, Nd:YAG, Nd:YAP. De ce fait tous les lasers ne sont pas adaptés au traitement des lésions péri- implantaires et à la décontamination des surfaces implantaires. L’utilisation de longueurs d’onde pénétrantes (non absorbées dans l’eau et l’hydroxyapatite) comme le laser diode, permettra un effet au moins bactéricide sur la flore péri-implantaire, grâce à l’utilisationd’unagentphotosensible,commel’eau oxygénée, par thérapie photodynamique. Cela potentialise la régénération tissulaire par l’arrivée de sang oxygéné et de cellules souches pluripotentes, protégées par les protéines de choc thermique(HSP70).D’autreslongueursd’onde,par leur effet photoablatif (Er:YAG, CO2, Nd:YAG/YAP), pourraient avoir une action débridante et « net- toyante » de la fixture, redonnant à l’implant tout Fig. 16_Radiographie initiale montrant la perte osseuse péri-implantaire principalement horizontale secteur 4. Les couronnes solidarisées sont laissées en place. Fig. 17_Le tissu de granulation abondant est adhérent à l’os et à la surface implantaire. Fig. 18_Le tissu de granulation est désinséré progressivement de toutes les anfractuosités à l’aide du laser Er:YAG. Fig. 19_L’élimination progressive du tissu de granulation laisse apparaître plusieurs spires exposées (1/2 des implants). Le tissu décollé sera retiré à l’aide de précelles. Fig. 20_Le nettoyage de l’os et des spires implantaires est également réalisé en lingual. De plus, le tissu infiltré sur la face interne du lambeau en lingual est aussi éliminé à l’aide du laser (selon un tracé de type lambeau de Widman). Le magazine 2_2015 I 21 Fig. 17Fig. 16 Fig. 20Fig. 19Fig. 18

Sommaire des pages