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Dental Tribune Édition Française

Dental Tribune Édition Française | Mai 20156 Le Pr Vanini résume que la couleur d’une dentestlerésultatdel’interactionentrelesca- ractéristiquesphysiquesdel’émailetdeladen- tine avec la lumière. Au niveau de l’émail, ce sontlesondescourtes(doncbleues)quiprédo- minent,alorsqu’auniveauducorpsdentinaire cesontlesondespluslonguesquiprévalenten créantunecouleurjauneorangée. Quelles sont donc ces interactions phy- siquesquifontqu’unelumièredifférentede la lumière du jour donnera lieu à une déter- minationdifférentedoncinexactedelacou- leur ? Luminosité Il s'agit de la distance depuis le noir Elles’apprécieparlesdifférentsniveauxde gris. C’est en passant une photo en noir et blancqu’onestcenséapprécierlecritèredelu- minosité.Or,onvoitbiensurlaphotodesbon- bonspasséeenN&B,quelerougeetlevertont la même luminosité. Mais l’œil voit bien moins les rouges que les verts ! Si le rouge pa- rait aussi lumineux que le vert ici, c’est parce que la lumière qui les éclaire est trop rouge (halogène) ! Lors d’une prise de teinte dans la même situation, la part de l’émail sera sous- évaluéeetlapartdedentinesurestimée.Dere- touràlalumièredujour,laprothèseseratrop jaune par rapport aux dents naturelles. La lu- minosité observée est donc dépendante du spectredel’éclairageutilisé. Teinte C’est la détermination de la couleur au sens courant du mot. On compare le tentier avec la dentine, au 2/3 de la dent à cause de la proportion entre lesmasses d’émailetdedentine.Unéclairage spectralement trop orangé (halogène) jau- niralacouleurobservée,unspectretropbleu exagérera la vision de l’émail et « blanchira » l’aspect. Un éclairage spectralement incom- plet (fluorescent) rendra invisible les cou- leurs manquantes. C’est donc bien le spectre de la lumière qui rendl’observationdelacouleurexacteounon. Saturation C’est la mesure de l’intensité de la couleur. C’estlamesurede l’intensitédelacouleur. Elle se mesure sur la dentine de la dent taillée.Elleestdirectementproportionnelleà l’intensité des couleurs présentes dans le spectre. Si ce dernier comprend plus de jaune-rouge que la lumière du jour, la den- tine apparaitra plus saturée. Les couleurs bleuesdelalumièreontunrôlemineurcarel- les sont absorbées par la dentine, mais une LED blanche standard « désaturera » la cou- leur de la dentine. Encoreunefoislarépartitionspectraleest l’élément déterminant de l’observation Forme de la dent,opacité, transparence,états de surface et opalescence. Lavisiondelatopographiedesformesdela dent est déterminée par la réflexion/trans- mission de la lumière. La lumière a donc une incidence directe sur la vision des surfaces, des volumes observés et des effets optiques. Ces critères ne peuvent pas être correcte- mentévaluéssouséclairagedirectionnel,car les rayons de lumière vont alors tous dans la même direction et se réfléchissent de la même façon. Au contraire, la lumière exté- rieure au Nord étant multidirectionnelle, les différences d’angles des rayons permettent devoirlesformes,lesdegrésdetransparence et d’opalescence. Plus l’éclairage intérieur sera multi-directionnel (donc avec part indi- recte importante), mieux on verra les effets optiques. La diffusion de la lumière dans la pièce, les niveaux de contrastes, la gêne globale de l’o- pérateur par l’éclairage, la brillance de la sur- faceéclairante,l’orientationdesrayonslumi- neux, les ombres provoquées par le lumi- naire ainsi qu’évidemment la courbe spec- traledessourceschangentl’appréciationdes couleurs. L’observation sous une vraie lumière du jour (naturelle ou artificielle) est donc la conditionpourobtenirdesrésultatsexacts. A la condition que le spectre de la lumière naturelle, continu et uniforme (illuminant D65), ainsi que la diffusion de la lumière soient parfaitement reproduits. Un plafonnier reproduisant fidèlement le spectre de la lumière du jour et organisant l’éclairage de la salle de soin/zone de travail commeleferaitlalumièrenaturelleduNord, est un outil incontournable en dentisterie esthétique. Il permettra au praticien de pé- renniser systématiquement l’identification exacte des caractéristiques des dents natu- relles,delescommuniquerauprothésiste;et àcedernierd’approcherfidèlementettrèsra- pidement la reproduction souhaitée, sans multiplier maquillages et cuissons. BONNE PRATIQUE PrisedeTeinte: c’estlalumièrequiprime Choix des couleurs exact et pérenne, au fauteuil et à toute heure ! La détermination de la couleur nécessite l’identification de plusieurs critères.Clark,à l’origine du teintier classique en présentait trois :luminosité,teinte et saturation. Aujourd’hui,les spécialistes en considèrent cinq (PrVanini) voire plus (Dr René Serfaty et Dr Gilles Laborde).Sont dorénavant pris en compte des critères tels l’opacité,la transparence,l’opalescence. Caractéristiques spectralesdela lumièredujour C’estunensembled’uneinfinitédelon- gueurs d’ondes (les couleurs). Son seg- ment visible est compris entre l’violet (430 μm)endeçàduquelilyalesultra-vio- lets, et le rouge foncé (680 μm) au-delà duquel il y a les infra-rouges. L’aspect de la lumière du jour est dit blanc. Les longueurs d’onde visibles ont +/-lamêmeparticipationauspectrecom- plet. Ce spectre de la lumière du jour est défini par le Comité International de l’Eclairage (CIE) comme Illuminant D65. Mais l’œil humain ne voit pas les cou- leurs avec la même acuité : il perçoit mal lesbleusetlesrouges,beaucoupmieuxles verts,jaunesetorangés.Doncunobserva- teurplacésousunéclairageayantunspec- tre différent, percevra les couleurs autre- ment. Par exemple, le spectre de nos bonnes vieilles lampes à filament ou celui des ha- logènes favorisera la vision des oranges- rouge quand celui d’une LED blanches classique exagérera la vison du bleu.

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