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Journées dentaires de Nice 2015

lustrée. Parfois des bandes scléreuses sontpalpablesnotammentauniveaudes joues. Il peut s’y associer des lésions pig- mentées. Le plus souvent la réaction in- flammatoire a disparue et il s’agit d’un état post-lichénien. Environ1à3%deslésionsdelichenplan buccal seraient susceptibles de dégénérer en carcinome épidermoïde (Fig. 26). Des transformationsencarcinomeverruqueux ontaussiétédécrites(Fig. 26).Iln’yapasde traitement pour prévenir cette transforma- tion.Unesurveillancerégulière(uneà2fois par an) est requise pour dépister des chan- gements structuraux de la muqueuse évo- cateurs d’un carcinome épidermoïde (néo- formation tissulaire, ulcération persis- tante, induration, adénopathie). Le lichen plan buccal est une maladie chronique, difficile voire impossible à éra- diquer dans de nombreux cas. Une des ex- plications pourrait résider dans la pré- sence de processus irritatifs chroniques liés à la flore, à la présence des dents, pro- thèses, matériaux d’obturation dentaires diversetàlamasticationetphonation.Ati- treprophylactique,ilconviendradoncsys- tématiquement de minimiser au maxi- mum les facteurs irritatifs locaux. Le traitement du lichen plan est essen- tiellement symptomatique et n’a le plus souventqu’uneffetsuspensif.Ildépendde la lésion élémentaire et de sa distribution dans la cavité buccale. En première ligne thérapeutique on retiendra la corticothé- rapie locale ou systémique et les inhibi- teurs de la calcineurine en seconde inten- tion.Desétudesanciennesontmontrésl’ef- ficacité des rétinoïdes topiques sur le li- chen plan buccal érosif et atrophique. Il semble que ces traitements sont peu utili- sés aujourd’hui en raison d’une intolé- rance locale et dans notre expérience d’une efficacité modérée. La Puvathérapie est aujourd’hui contre indiquée en raison du risque carcinogène. Chéilites actiniques Leschéilitesactiniques(Fig.27)sontdes affections touchant les lèvres. La kératose actinique labiale est caractérisée par des lésions atrophiques, érosives, blanches ou des croutes brunâtres du bord vermillon des lèvres. Elle est causée par une exposi- tionauxultraviolets.Ceslésionsetlescan- cersdeslèvressontplusfréquentschezles gens qui travaillent à l’extérieur (marins, agriculteurs, bergers…). L’épithélium du vermillon peut être hyperplasique ou atrophique et présente des troubles de maturation, divers degrés de kératinisation, des atypies cellulaires et une importante activité mitotique[14] . Le tissu conjonctif sous-jacent montre une dé- générescencebasophileducollagèneetune élastose.Lediagnosticcliniquedeprésomp- tiondoitêtreconfirméparunebiopsie[11,12] . Lasuppressiondel’expositionausoleil, le conseil du port de vêtements couvrants, un chapeau et l’utilisation de crèmes de protection solaire doivent être conseillés. Le traitement chirurgical par vaporisation laserCO2 (Fig.28)ouunevermillonectomie peuvent être nécessaire[26-27] . Conclusion L’odontologisteestsouventenpremière ligne diagnostique des lésions à potentiel malinetdescancersdelacavitébuccale.Il a une obligation médico-légale de mettre en œuvre les moyens diagnostics selon les données acquises de la science. A ce titre l’examen de la muqueuse buccale fait par- tiedel’examendelacavitébuccale.L’odon- tologistedoitrepérerleslésionsélémentai- res et mettre en œuvre les moyens d’abou- tiràundiagnosticetuntraitement.Pourles lésionsàpotentielmalinetlescancersl’en- jeu est d’autant plus important que le pro- nostic de vie du patient est en jeu.7 Bibliographie [1]WarnakulasuriyaS.Globalepidemiologyoforaland oropharyngealcancer.OralOncol2009;45:309–16. 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