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DT Study Club - Le magazine de formation continue dentaire

cosmetic _ interview I voire extrême, n’est absolument plus acceptable tant sur le plan biologique que sur le plan bio- mécanique.3, 4, 5 _Est-ce que cela veut dire qu’on ne fera plus de couronnes? Non, absolument pas, mais plus en première intention et ce dans un nombre très significatif de situations cliniques, aussi bien en antérieur qu’en postérieur, sur dents pulpées comme sur dents dépulpées. Ainsi aujourd’hui, comme nous le rappelle le Pr Urs Belser, seuls les délabrements coronaires ne présentant pas de support dentaire suffisant et fiable mécaniquement pour un collage de qualité, devraient rester les seules indications de la cou- ronne unitaire.1, 2 En dehors de cette indication spé- cifique, la réalisation d’une couronne périphérique devrait légitimement se faire dans le cadre de la seule réintervention prothétique. La couronne a donc encore sa place, bien évidemment, dans notre arsenal thérapeutique, mais son indication en pre- mière intention s’est limitée considérablement au profit des restaurations partielles. _À ce propos, pouvez-vous nous parler de ce concept«NoPost,NoCrown»? C’est encore le Pr Pascal Magne, véritable icône de la dentisterie biomimétique internationale, qui a proposé et défini le concept de la dentisterie « No Post, No Crown ».5 Les techniques adhésives offrent aujourd’hui au praticien la possibilité d’indiquer et de réaliser dans de nombreuses situations, des restaurations par- tielles aussi bien sur les dents postérieures qu’an- térieures, qu’elles soient pulpées ou dépulpées. Ces restaurations partielles peuvent aussi répondre à des contextes de perte de substance, parfois im- portantes,relevantdesphénomènespathologiques d’érosion/usure, en augmentation croissante dans tous les pays du monde, touchant toutes les classes d’âgeetdontcertainsaffichentundegrédesévérité extrême.6, 7, 8 Cette préservation tissulaire des restaurations partielles par rapport aux restaurations périphé- riques, a été quantifiée sur les dents postérieures9 et sur les dents antérieures.10 Elle est associée à d’excellentes performances de longévité comme par exemple dans le cas des facettes, lorsque les préparations restent dans l’émail11 ou dans le cas des inlays/onlays.12 Ainsi, en suivant le concept du gradient thérapeutique,13 qui est basé sur la préservation tissulaire, on peut dire que, lorsque les conditions sont requises (Cf. plus haut selon Urs Belser), les restaurations partielles, directes ou indirectes sont préférables aux couronnes. C’est évidemment cette approche que j’en- seigne en clinique avec mon ami le Dr Jean Pierre Attal au sein de notre université (Paris Descartes), etquenoussouhaitonscontinueràenseignerànos étudiants et aux praticiens que nous formons chaque année, dans le cadre de la formation con- tinue. De plus, il est utile de rappeler, si vous m’autorisez un focus sur la France, que cette ap- proche répond non seulement à un vrai problème desantépublique,toutautantqu’àunediminution des coûts de remboursement des traitements invasifs… _Comment va évoluer la population, et quels changementsapparaîtrontdansnospratiques? C’est une excellente question car l’allongement de la durée de vie de nos concitoyens (en moyenne un trimestre par année) impose un nombre de ré- interventions sur les restaurations, plus important dans le temps. Cette donnée nécessite donc plus que jamais la conservation optimale des tissus lors des premières interventions cliniques sur la dent, afin de rendre possibles et plus aisées toutes les réinterventions futures. Exemple d’une cas clinique avec le résultat 4 ans après l’intervention (image du bas). Le magazine 1_2015 I 57 SCF0115_56-63_Tirlet 19.02.15 08:51 Seite 2 SCF0115_56-63_Tirlet 19.02.1508:51 Seite 2

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