Please activate JavaScript!
Please install Adobe Flash Player, click here for download

Endo Tribune Édition Française

Endo Tribune Édition Française | Février 201520 avec le laser Er,Cr:YSGG à 1,50 W, 1,75 W et 2,0 W,20Hz,enprésenced’unepulvérisation d’eau.31 LessurfacespréparéesaveclelaserErbium étaient bien nettoyées et exemptes de boue dentinaire, mais présentaient souvent des saillies,desirrégularitésetdesélémentscalci- nés, associés au risque de perforations ou de transportapical.Eneffet,lamiseenformedu canal par le laser Erbium est encore actuelle- mentuneprocédurecompliquée,quinepeut être réalisée que dans des canaux droits de grand diamètre, sans aucun avantage particulier. Décontaminationdusystèmeendodontique Les études sur la décontamination cana- laire se limitent à l’action des produits chi- miquesd’irrigation(hypochloritedesodium [NaClO]), fréquemment utilisés en endodon- tieetassociésàdesagentschélatants,auxfins d’un meilleur nettoyage des canalicules den- tinaires (acide citrique et acide éthylène dia- mine tétraacétique [EDTA]). L’une de ces étu- des a été menée par Berutti et al., qui ont dé- montré le pouvoir décontaminant de NaClO sur la paroi radiculaire, jusqu’à une pro- fondeur de 130 μm.32 À l’origine, l’introduc- tiondeslasersenendodontievisaitprincipa- lement un renforcement de la décontamina- tiondusystèmeendodontique.2–7 Toutesleslongueursd’ondeontuneaction bactéricideélevée,enraisondeleureffetther- mique. À différentes puissances et différents pouvoirs de pénétration des parois dentinai- res, elles induisent d’importantes modifica- tionsstructurellesdanslescellulesbactérien- nes. La membrane cellulaire est la première atteinte par un changement du gradient os- motique, qui mène à un gonflement et la mortdescellules.16,34 Décontamination par le laser émettant dans le proche infrarouge La décontamination canalaire réalisée au moyend’unlaserémettantdansleprochein- frarouge, nécessite une préparation des ca- nauxselonlesmodalitésclassiques(prépara- tionapicaleaveclimeISO25/30),étantdonné que cette longueur d’onde ne présente au- cune affinité pour le tissu dur et n’a donc pas d’effet ablatif. L’exposition au rayonnement suit la préparation endodontique classique, etsertdemoyendedécontaminationfinaldu système endodontique avant l’obturation. Unefibreoptiquede200μmdediamètreest placée à 1 mm de l’apex, puis retirée avec un mouvement hélicoïdal en direction coro- naire (le retrait étant effectué en cinq à dix secondes selon les techniques). Aujour- d’hui,ilestconseilléd’accomplircetteprocé- duredansuncanalremplid’unproduitd’irri- gation endodontique (de préférence, l’EDTA ou l’acide citrique; sinon du NaClO), afin de réduireleseffetsthermiquesindésirablessur la morphologie.9,35–38 Un modèle expérimental a permis à Schoop et al. de démontrer que la manière avec laquelle les lasers diffusent leur énergie et pénètrent dans les parois dentinaires, les rend physiquement plus efficaces que les systèmes classiques d’irrigation chimique, pour décontaminer ces parois.8 Le laser au néodyme : YAG (Nd:YAG ; 1 064 nm) a permis de réduire la population bactérienne de 85 % à une profondeur de 1 mm, par rapport à la diode laser (810 nm), dont le passage n’a menéqu’àuneréductionde63%à750μmou moins. Cette nette différence du pouvoir de pénétrationestdueàl’affinitéfaibleetvaria- ble de ces longueurs d’onde pour le tissu dur. Lanon-uniformitédelacapacitédediffusion permet à la lumière pénétrant dans le tissu d’atteindrelesbactériesetdelesdétruirepar le biais des effets thermiques(Fig. 1). Beaucoup d’autres études microbiolo- giquesontconfirmélapuissanteactionbacté- ricide de la diode laser et du laser Nd:YAG, ca- pables d’éliminer jusqu’à 100 % de la charge bactérienne dans le canal principal.39–43 Une étude in vitro réalisée par Benedicenti et al., a indiqué que l’utilisation de la diode laser de 810 nm associée à des solutions d’irrigation à base d’agents chélatants, tels que l’acide ci- trique et l’EDTA, menait à une réduction plus ou moins absolue de l’espèce E.faecalis (99,9 %)danslesystèmeendodontique.9 Décontaminationparunlaserémettant danslemoyeninfrarouge Vu sa faible efficacité pour la préparation et la mise en forme des canaux, l’utilisation du laser Erbium pour la décontamination endodontique requiert une préparation ca- nalaire par des techniques classiques, no- tamment une préparation de l’apex au moyen d’instruments ISO 25/30. Le dernier passage avec le laser n’est possible que si le dispositif est équipé de longs tubes très fins (200 et 320 μm). Ceux-ci sont disponibles pourdiverslasersErbiumetpermettentd’at- teindreplusfacilementlalongueurdetravail (1mmàpartirdel’apex).Cettetechniqueuti- lise classiquement un mouvement hélicoï- dallorsduretraitdutube(surunintervallede cinq à dix secondes). Le passage du laser est répété trois à quatre fois selon la procédure, en alternant le rayonnement avec une irriga- tion par des produits chimiques (NaClO et/ou EDTA), pour maintenir l’humidité du canal. Pendant la procédure, le système de pulvérisation intégré est fermé. La décontamination tridimensionnelle du système endodontique par le laser Erbium, n’est pas encore comparable à celle des lasers émettantdansleprocheinfrarouge.L’énergie thermiquegénéréeparcetypedelaseresten fait essentiellement absorbée à la surface (haute affinité pour le tissu dentinaire riche eneau),oùl’effetbactéricidesurE.coli(bacté- rie à Gram négatif), et E. faecalis (bactérie à Gram positif) est le plus élevé. Moritz et al. ont obtenu une éradication presque totale (99,64 %) de ces bactéries, avec un réglage de 1,5 W.44 Toutefois, ces systèmes n’ont aucune action bactéricide en profondeur dans les ca- nauxlatéraux,carlestestssurlaparoiradicu- laire montrent qu’ils n’y pénètrent pas au- delàde300μm.8 D’autres études ont examiné le pouvoir de décontaminationdulaserEr,Cr:YSGGdansles canaux préparés de manière traditionnelle. L’utilisation d’une basse puissance (0,5 W, 10 Hz, 50 mJ, en présence d’une pulvérisation air/eau de l’ordre de 20 %) a permis l’élimina- tion totale des bactéries. Cependant, le laser Er,Cr:YSGG a réalisé de meilleurs résultats, avec77%deréductionà1Wet96%à1,5W.42 Unnouveaudomainederechercheestcelui de la capacité du laser Erbium à éliminer le biofilm bactérien du tiers apical.46 Une étude in vitro récente a davantage validé la capacité dulaserEr:YAGàéliminerlebiofilmendodon- tique de nombreuses espèces bactériennes (notamment A. naeslundii, E. faecalis, L.casei, P.acnes,F.nucleatum,P.gingivalisouP.nigres- cens). Les résultats ont indiqué une con- sidérable réduction des cellules bactériennes et une désagrégation du biofilm, la seule ex- ceptionétantlebiofilmforméparL.casei.47 Les études menées actuellement évaluent l’efficacitéd’unenouvelletechniquelaserqui fait intervenir une conception récente de tube nu, conique et à émission radiale. L’ob- jectif est d’éliminer non seulement la boue dentinairemaisaussilebiofilmbactérien,13 et lesrésultatssonttrèsencourageants. Figs.9 & 10 : Images SEM de la dentine exposée au laser Er,Cr:YSGG (1,0W,20 Hz,1 mm de l’apex),pulvérisation inactivée et canal irrigué avec une solution physiologique,montrant des signes de boue dentinaire et de dommage thermique. Figs.11 & 12 : Images SEM de la dentine exposée au laser Er,Cr:YSGG (1,5W,20 Hz) avec pulvérisation air/eau à 45/35 %.Les canalicules dentinaires sont ouverts sans signe de boue dentinaire.À noter :le schéma caractéristique de l’ablation par laser,tout à la fois sur la dentine organique et inorganique. Figs.14–16 :Tube pour technique PIPS,à tir radial,en quartz,400 µm.Les 3 derniers millimètres ont été dénudés du revêtement de protection externe,afin d’augmentation la dispersion latérale d’énergie. RECHERCHE Fig.13 : Position de la fibre optique et d’un tube de laser émettant dans le proche et moyen in- frarouge,à 1 mm de l’apex.Selon la technique LAI,l’extrémité doit se trouver dans le tiers moyen du canal,à environ 5 mm de l’apex (à droite). 9 10 11 12 13 14 15 16 néodyme : YAG (Nd:YAG ; 1064 nm) a permis 910 1112 141516

Sommaire des pages