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Dental Tribune Édition Française

31Prevention Tribune Édition Française | Février 2015 ZOOM L’halitose buccale L’haleine est l’air émis pendant l’expiration par la bouche et par le nez. La connaissance et la prise en charge de l’halitose ou « mauvaise haleine » sont plus que d’actualité. Zoom sur les dernières avancées scientifiques. Conseils d’hygiène L’actiondemoléculesantimicrobiennespermetderéduirel’halitose.Onutiliseradesmoyens mécaniquesetchimiques. • Hygiènebucco-dentaireefficace(brossage,fildentaire,brossettesinter-dentaire). • Brosserougratterlalanguetouslessoirspouréliminerl’enduitchargédebactériessituéessur ledosdelalangue. • Lesprincipesactifschimiquesvontavoirpouraction de Réduire lenombredebactériesetralentirlaformationdesbiofilms AgirsurlesenzymesbactériennesquidégradentlesacidesaminéssoufrésenCSV Permettredetransformerlescomposéssulfurésvolatilsencomposéessulfurésnonvolatiles. • Dentifricesetbainsdebouche contenantdesmoléculesactivessurlescomposéssulfurésvo- latiles : la Chlorhexidine, les fluors aminés et stanneux, le chlorure ou citrate de zinc, le chlo- ruredecétylpyridinium,l’eauoxygénée,letriclosan,lasanguinarine,lebicarbonatedesoude, le lactate de zinc, le chlorure de benzethonium, les composés phénoliques, les catéchines, fla- vonoïdesetleshuilesessentielles. • Mâcherdeschewing-gumssanssucrepouractiverlefluxsalivaire. • Réduire la consommation d’aliments odorants (ail, oignons), d’alcool de tabac et de repas hyperprotéinés. • Boiredel’eauplussouvent. Statistiques • 25 à 30 % de la population souffre d’une mauvaise haleine • Hommes et femmes à parts égales • 40 à 50 % des chirurgiens-dentistes sont consultés 6 à 7 fois par semaine pour une mauvaise haleine • 90 % des cas sont d’origine buccale • 60 % des halitoses buccales seraient d’origine linguale • Laproductiondescomposéssulfurésvolatils(CSV)dansl’airexpiréestsupérieureà75parties par milliard (ppb), mesurée à certaine période de la journée. Classification et description des différentes formes d’halitose (d’aprèsYeagaki et coll 2000) Classification Description Halitose vraie Mauvaise odeur notable dont l’intensité dépasse les normes so- cialement acceptables. Halitose physiologique Mauvaiseodeurcauséepardesprocessusdeputréfaction dansla cavité buccale, principalement au niveau de la région dorso-pos- térieure de la langue. Ou halitose transitoire due à des facteurs diététiques (par ex. ail, alcool). Halitose pathologique. Etiologies buccales Halitoserésultantdeprocessuspathologiquesdanslacavitébuc- cale ou du dysfonctionnement des tissus buccaux. Halitose pro- venant de l’enduit lingual, modifié par une condition patholo- gique (par ex ; maladie parodontale, xerostomie). Halitose pathologique. Etiologies extra buccales Halitose d’origine ORL (nasale, para-nasale ou des régions laryn- giennes). Halitose provenant des voies respiratoires ou du tube digestif supérieur. Halitose causée par un trouble physiologique entraînant la diffusion hématogène de l’odeur et son émission par les poumons (par ex. diabète, cirrhose hépatique…). Pseudo halitose Aucunemauvaiseodeurnotableperçueparautrui,bienquelepa- tient se plaigne sans arrêt d’en souffrir. Conditions s’améliorant suite à des conseils (littérature, sensibilisation et explication des résultats de l’examen) et à l’adoption de mesures d’hygiène buc- cale appropriées. Halitophobie Après un traitement réussi de l’halitose vraie ou de pseudo hali- tose, le patient croit toujours en être atteint. Condition ne s’amé- liorant pas malgré les conseils, sensibilisation et explication des résultats de l’examen. Aucune preuve physique ou sociale d’hali- tose. ©JohnTTakai/Shutterstock.com Les CVS •Lesbactériesgram–négativesanaérobiesdotéesd’enzymesspécifiquesontlacapacitédedisso- cierdessubstancesprotéinéesencomposésmalodorants(CVS). •Processusendeuxétapesquidébuteavecladéglycosylationdesmucinessalivairesparlesbacté- ries gram-positives produisant la β-galactosidase situées dans les couches externes du biofilm puisladégradationprotéolytiqueparlesbactériesgram–négativeslocaliséesdanslescouchesles plusprofondesdubiofilm. •Lesdéveloppementdelachromatographieonpermisdecréerdesinstrumentsdemesurequiéva- luentindividuellementlestroisprincipauxCVS :H2S/CH3SH/CH3Sobjectivantainsil’halitose. DIMÉTHYLSULFURE CVSDIMÉTHYLSULFURE MÉTHYLMERCAPTAN SULFURE D‘HYDROGÉNE La langue • La face dorsale de la langue joue un rôle majeur dans la formation et la production des mau- vaises odeurs du au fait de sa morphologie irrégulière comportant de multiples fissures. • Il existe une relation entre le nombre de bactéries sur la langue et l’intensité des mauvaises odeurs. • la surface de la langue est le principal pourvoyeur de gaz • Le degré de population de cellules attachées sur son biofilm lingual semble déterminé dès la naissance. ©Antonio Guillem/Shutterstock.com

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