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Dental Tribune Édition Française

Endo Tribune Édition Française | Février 201522 endodontique (200 μm de diamètre, extré- mité plate), maintenu à 5 mm de l’apex, a été utilisé pour effectuer quatre passages du la- ser Er,Cr:YSGG, en présence de NaClO à 2,5 %, chacund’uneduréedecinqsecondes,à75 mJ, 20Hz,1,5W. L’élimination de la boue dentinaire par cette technique a produit des résultats bien meilleurs que les deux autres méthodes.67 L’étudephotomicrographiquedel’essaisem- ble indiquer que le laser provoque un dépla- cement très rapide des liquides par un effet de cavitation. La dilatation et la contraction successive des solutions d’irrigation (sous l’effet thermique) génère un effet de cavita- tion secondaire sur les liquides intracanalai- res. Il n’a pas été nécessaire d’imprimer un mouvement ascendant et descendant du tubedanslecanal,maisdelemaintenirsuffi- samment stable dans le tiers moyen, à 5 mm del’apex.68 Ceconceptsimplifiefortementla techniquelaser,sanslebesoind’atteindrel’a- pex et de négocier les courbes radiculaires (Fig. 13). De Moor et al. ont comparé les techniques LAIetPUIetontconcluquel’utilisationdula- ser, en présence de durées d’irrigation plus courtes(quatreirrigationsdecinqsecondes), donnedesrésultatscomparablesàceuxdela technique par ultrasons, où les temps d’irri- gation sont plus longs (trois fois 20 secon- des).69 DeGrootetal.ontégalementconfirmé l’efficacité de la technique LAI et les résultats plus avantageux par rapport à la technique PUI. Les auteurs ont mis l’accent sur le concept de flux, résultant de l’effondrement des molécules d’eau dans les solutions d’irri- gation utilisées.70 Hmud et al. ont examiné la possibilité d’u- tiliser les lasers émettant dans le proche in- frarouge(940et980nm)avecunemboutde 200 μm, pour activer les solutions d’irriga- tion à des puissances de 4 W et 10 Hz, et 2,5 W et 25 Hz, respectivement. Vu le manque d’af- finité entre ces longueurs d’onde et l’eau, il a été nécessaire d’utiliser des puissances plus élevées qui, via l’effet thermique et la cavita- tion, ont provoqué des mouvements liqui- diens dans le canal radiculaire, ce qui a accru la capacité d’élimination des débris et de la boue dentinaire.71 Au cours d’une étude ulté- rieure,lesauteursontégalementvérifiélasé- curité d’emploi de ces puissances plus éle- vées,lesquellesontcauséunehaussedetem- pératurede30°Cdanslasolutiond’irrigation intracanalaire,alorsqu’ellen’aétéquede4°C sur la surface radiculaire externe. L’étude a conclu que l’irrigation activée par les lasers émettant dans le proche infrarouge, est très efficace pour minimiser les effets ther- miques sur la dentine et le cément radicu- laire.72 Une étude réalisée récemment par Macedo et al. portait sur le rôle d’activation fondamentald’unpuissantmodulateurdela vitesse de réaction de NaClO. Durant une pause de trois minutes, la consommation du chlore disponible a considérablement aug- menté après la technique LAI, par rapport à PUI ou CI.73 Fluxphoto-acoustiqueinduitparl’absorption de photons (PIPS) La technique PIPS présuppose l’utilisation du laser Erbium (Powerlase AT/HT et Light- Walker AT, tous deux de Fotona) et son inter- action avec des solutions d’irrigation (EDTA oueaudistillée).13 Latechniquefaitintervenir un mécanisme différent de la technique LAI précédemment citée. Elle exploite les phénomènes photoacoustiques et pho- tomécaniques exclusivement, lesquels dé- coulent de l’utilisation de l’énergie subabla- tive de 20 mJ à 15 Hz, avec des impulsions de 50 μs uniquement. Avec une puissance moyennedeseulement0,3W,chaqueimpul- sion interagit avec les molécules d’eau à une puissancedecrêtede400W,cequiprovoque une dilatation et des « ondes de choc » successives, et la formation d’un puissant fluxdeliquidesàl’intérieurducanal,sansgé- nérer les effets thermiques indésirables obs- ervés avec d’autres techniques. L’étude de thermocouples appliqués au tiers radiculaire apical, a indiqué une éléva- tionthermiquede1,2°Caprès20secondes,et de 1,5 °C après 40 secondes de rayonnement continu.Unautregrandavantagedécoulede l’insertiondutubedanslachambrepulpaire, qui se limite à l’entrée du canal radiculaire uniquement et évite la pénétration toujours problématique du tube dans le canal ou jus- qu’à1mmdel’apex,commelerequièrentles autres techniques (LAI et CI). On utilise à cet effetdestubesdeconceptionrécente(12mm de long, 300 à 400 μm de diamètre et extré- mités«nuesetàémissionradiale»).Les3der- niers millimètres sont dépourvus de revête- ment de protection, afin de favoriser une émission énergétique latérale plus impor- tanteparrapportautubeàémissionfrontale. Ce mode d’émission améliore l’utilisation de l’énergie du laser lorsque, à des niveaux sub- ablatifs, un faisceau ayant une puissance de crête très élevée pour chaque impulsion de 50 μs (400 W) génère de puissantes « ondes de choc » dans les solutions d’irrigation, et produit un effet mécanique manifeste et si- gnificatif sur la paroi dentinaire (Figs. 14–16). Les études indiquent que l’élimination de la boue dentinaire est supérieure à celle des groupes témoins où seuls de l’EDTA ou de l’eau distillée a été utilisé. Les échantillons traités par laser et EDTA pendant 20 et 40 se- condes présentent une élimination totale de la boue dentinaire et des canalicules denti- naires (score de 1, selon Hulsmann) ainsi qu’uneabsenced’effetsthermiquesindésira- bles, caractéristiques des parois dentinaires traitées par les techniques laser classiques. Observéàunfortgrossissement,lastructure ducollagèneresteintacte,cequisembleindi- quer un traitement endodontique très peu traumatisant (Figs. 17–19). Le Medical Dental Advanced Technologies Group, en collabora- tion avec l’école Arizona School of Dentistry and Oral Health (A. T. Still University), l’école Arthur A. Dugoni School of Dentistry (Uni- versityofthePacific),l’universitédeGêneset l’université Loma Linda School of Dentistry, chercheactuellementàdéterminerleseffets de cette technique de décontamination du canal radiculaire et de l’élimination du bio- film bactérien dans ce canal. Les résultats dont on dispose sont très encourageants (Figs. 20–25). Discussion et conclusion Latechnologielaserutiliséeenendodontie aucoursdes20dernièresannéesafortement évolué. Ses perfectionnements ont introduit les fibres optiques et tubes endodontiques, dont le calibre et la souplesse permettent de les insérer jusqu’à 1 mm de l’apex. La recher- che menée au cours des dernières années s’est orientée vers l’élaboration de technolo- gies (impulsions courtes, tubes nus et à « tir radial»)etdetechniques(LAIetPIPS),suscep- tibles de simplifier l’utilisation du laser en endodontie, et de minimiser les effets ther- miques indésirables sur les parois dentinai- res, grâce à l’utilisation d’une puissance plus faible en présence de produits chimiques d’irrigation. Il s’est avéré que l’EDTA est la meilleure solution en technique LAI, qui ac- tive le liquide et augmente l’efficacité de son agent chélatant, ainsi que le nettoyage de la boue dentinaire. L’utilisation de NaClO aug- mente l’effet décontaminant. La technique PIPS atténue quant à elle les effets ther- miquesetpermetd’obtenirunepuissanteac- tivité bactéricide et de nettoyage, grâce à son flux de liquides induit par l’énergie photo- nique du laser. D’autres études sont néces- saire pour valider l’aspect innovateur de ces techniques (LAI et PIPS) en endodontie mo- derne. Notedelarédaction:unelistecomplètedes références est disponible auprès de l’éditeur. La partie I de cet article a été publiée dans le magazine DT Study Club, Vol. 1, No. 2/2013. www.dental-tribune.com/epaper. RECHERCHE Figs.24 (a–d) : Images au microscope confocal de la dentine des canaux latéraux recouverte d’un biofilm (a).Cliché en lumière fluorescente du biofilm bacté- rien (en vert ;b).Signal autofluorecent de la dentine (en rouge ;c).Cliché 3D en surimpression (d). Figs.25 (a–d) : Images au microscope confocal de la dentine (a).Signal autofluorescent sans signe de bactéries (b et c).Cliché 3D en surimpression (d). Figs.23 (a–d) : Images au microscope confocal de la dentine du canal radiculaire recouverte d’un biofilm (a).Cliché en lumière fluorescente du biofilm bactérien (en vert ;b).Signal autofluorecent de la dentine (en rouge ;c).Cliché 3D en surimpression (d). 23a 23b 23c 23d 24a 25a 25b 25c 25d 24b 24c 24d

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