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Radiologie Tribune Édition Française

L’avènement de la radiologie dentaire nu- mérique (3) a permis d’obtenir – des bilans long cône moins irradiants (d’environ 30 %), – une qualité stable qui pour nous n’a rien à envier à la méthode analogique – et des avantages pratiques indiscutables : écologiques (plus de produit chimique polluant), stockage, reproductibilité, échanges facilités, agrandissements et va- riabilité des contrastes (Fig. 10), utilisation de filtres optimisant la lecture… Le cone beam en parodontologie est pro- metteurparsarésolutionspatialeetl’analyse 3Det « pourraitsesubstitueràl’aveniràl’exa- men long cône pour le bilan parodontal… » (HAS) (4) . – La technique du cone beam en parodonto- logie fait appel à deux méthodes complé- mentaires. – L’acquisition globale des deux maxillaires en champ moyen (8 x 8 à 12 x 10 cm), à voxels de 160 à 250 μm, suffit le plus sou- vent. – L’acquisitionpetitchamp(5 x 5à6 x 6 cm), en Haute Résolution (HR, à voxels de 125 à 150 μm) et Ultra Haute Résolution (UHR, à voxelsde75à100 μm),complèteaubesoin laprécédenteàlarecherched’unefêlureou d’une précision diagnostique. L’intérêt du cone beam en parodontologie Dansnotreexpérience,leconebeamaper- mis parfois d’attribuer à une cause paro- dontale des douleurs inexpliquées par le panoramique voire les RA et offre souvent unbilanpluscompletdel’alvéolysequece- luidestechniquesstandard.Iladoncmon- tré un intérêt diagnostique pour un dia- gnosticprécocedesatteintesparodontales et un intérêt préthérapeutique pour le bi- lan de lésions connues. L’intérêt diagnostique – Le cone beam peut révéler la maladie parodontale en cas de forme ou de ter- rain peu sensible, l’examen pouvant être pratiqué pour une autre cause, par exemple pour un bilan pré-implan- taire.Leconebeampeutaussiêtrerévé- lateur d’une forme particulière, locali- sée à une dent, à une furcation, voire à une racine (notamment racine pala- tine, volontiers masquée sur les RA), quand il est pratiqué par exemple pour une douleur qui ne trouve pas sa cause sur les clichés standard (Fig. 11). – Le cone beam permet parfois aussi de préciser la cause d’une alvéolyse locale, comme une fêlure, voire une fracture mal vue en technique standard(Fig. 12). –Le cone beam concoure enfin à éliminer certainsdiagnosticspouvantmimerune atteinteparodontalesurlesclichésstan- dard (Fig. 13), en particulier les tumeurs lytiquestellecarcinomegingival(Fig.14). L’intérêt pré-thérapeutique – L’alvéolyse inter-radiculaire est mieux étudiée en cone beam (Fig. 15), qui pré- cise (6) : · le siège exact, le nombre de parois os- seusesrésiduelles,lavoied’accèséven- tuel pour un nettoyage, · lahauteurdel’alvéolyse,l’ancrageetle pronostic de chaque racine (l’amputa- tion radiculaire étant parfois une op- tion thérapeutique), · l’anatomie dentaire : des racines fu- sionnées, un tronc radiculaire long, supérieur ou égal à la moitié de la hau- teur totale radiculaire sont péjoratifs pour le nettoyage ou l’amputation d’une racine. – Le cone beam permet globalement un bilan plus complet, tridimensionnel, deslésionsd’alvéolyse,précisantlahau- teur réelle, circonférentielle de l’os al- véolaire,lenombre,lesiège,lediamètre et la profondeur des lésions verticales, le degré d’attache osseuse des racines, l’état des corticales, la menace ou l’im- plicationéventuelledesstructuresana- tomiques sensibles telles le canal man- dibulaire, le foramen mentonnier et les sinus (Fig. 16)… – Il peut aussi mettre en évidence une complication infectieuse à type d’os- téite (Fig. 17), surtout en cas d’atteinte endodontiqueassociée,réalisantdesta- bleaux associant variablement ostéo- lyse, condensation, séquestres, fistules 37Radiologie Tribune Édition Française | Janvier 2015 RADIOLOGIE Fig.7: Gingivite.Parodontite débutante,avec tartre en 11,22,47,46,caries des collets de 33 et 43 et émoussement des septa interdentaires mandibulaire. Fig.8: Parodontite à la phase d’état.Récession horizontale diffuse,tartre diffus,caries multiples en 18, 17,16,27,47,46 et 35. Fig.9: Parodontite terminale.Alvéolyse horizontale aves lésions carieuses diffuses. 7 8 9 Fig.10 : a. Suspicion de caries sur 16 et 14. b. Confirmation des caries sur 16 et 14. Fig.11a–e: a. Douleur modérée en 21.Panoramique peu contributif. b–e.Cone beam.Alvéolyse palatine de 21 dia- gnostiquée au cone beam Fig.11f–j: f. Panoramique ignorant l’alvéolyse de 26... g–j. ...diagnostiquée au cone beam. Fig.12: Fêlure partielle de 37 et élargissement desmodontal électif. Fig.13: a. Asymptomatique. Image de kyste ou d’at- teinte endoparodontale en 44. b–e.Rétrécissement lingual objectivé en cone beam. Fig.14:Tumeur d’origine gingivale,détruisant le procès alvéolaire. Fig.15a–d : Mobilité modérée de 47. a. Parodontite sévère au panoramique. b–d. Parodontite terminale au cone beam Fig.16: Parodontite de 26 avec atteinte de la furcation responsable d’une communication bucco sinusienne et d’une sinusite d’origine dentaire. 12 13 14 15 16

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