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Dental Tribune Édition Française

39Radiologie Tribune Édition Française | Janvier 2015 RADIOLOGIE migration, la mobilité de l’implant (à dis- tinguer de celle des suprastructures pro- thétiques), – le sondage doux, à l’aide d’une sonde en plastique, au besoin après dépose d’une prothèsetransvissée,provoqueunsaigne- ment témoignant au moins d’une muco- site et plus souvent d’une péri-implantite. B. Les signes radiologiques sont surtout ob- jectivés en radiographie standard: a.Clichésrétro-alvéolaireslongcone(RA): –Un cliché de référence est pratiqué le jour de la pose de la prothèse: normale- ment, le niveau de la crête doit se situer àlajonctionpilier-implant.(Figs.21et22) – Ce cliché devra aussi détecter un excès de ciment (Fig. 24) ou un hiatus par dé- faut de serrage. b.Unpanoramiquedentaireestsouvent suffisant en cas d’implants multiples (Fig.22),maisdevraêtrecompletépardes RA au moindre doute. c. Les examens RA de surveillance ulté- rieure doivent permettre – de mesurer la perte osseuse: · normalement , elle est au maximum de 1,2 mm la première année et de 0,1 mm par an les années suivantes ; · encasdepéri-implantite(Figs.23à25), apparition d’un cratère plus ou moins profond, centré par l’implant ; – de préciser le nombre de spires expo- sées (Figs. 24 et 25) ; – d’éliminer les complications bioméca- niques: · désostéointégration, évoquée par un liseré clair à l’interface os-implant, · absenced’ostéointégrationetpéri-im- plantite apicale, · fracture du col implantaire, dont l’aspect de cratère en demi-lune est prochedeceluid’une péri-implantite : · en cas d’implant unitaire, la mobilité de la couronne permet le diagnostic; · encasd’implantsmultiples,ladépose du bridge peut être nécessaire au dia- gnostic, si le cone beam est impossi- ble ou insuffisant. d. Le cone beam permet au moindre doute: – d’évaluer la perte osseuse en trois di- mensions, précisant · le nombre de murs résiduels, · ainsi que la morphologie du défaut, le nombre réel de spires exposées si un doute subsiste après les RA · et ses rapports avec les piliers adja- cents,lescorticales(Figs.29b,31et32)et les obstacles anatomiques ; – de préciser l’éventualité d’un site paro- dontal et/ou endodontique mal contrôlé, pouvant passer inaperçu sur les clichés standard, un implant pou- vant être contaminé par translocation basctérienne à partir d’un site endopa- rodontale infecté; – d’éliminer,silesRAnesontpassuffisan- tes, les complications biomécaniques : · la désostéointégration (Fig. 26), l’ab- sence d’ostéointégration et la péri-im- plantite apicale (Figs. 27 et 28), les frac- tures du col implantaire (Fig. 29), · l’effet de bord (Fig. 30), liséré hypo- denseartéfactuelpéri-implantairesur les images trop contrastées ; – et, pour certains, de compléter voire de remplacer les sondages. La prévention des péri-implantites appa- rait ainsi leur meilleur traitement (10) . – Le patient devrait suivre un programme de maintenance y compris avec des trai- tements anti-infectieux à titre préventif. – Letraitementdesmucositespéri-implan- tairesdoitêtreconsidérécommeuneme- surepréventivedespéri-implantites. – La réalisation d’un traitement parodon- tal actif devrait précéder la pose des im- plants chez un patient souffrant de mal- adie parodontale. – La préparation préopératoire condition- nerait 90 % du succès implantaire, pré- paration : parodontale et dentaire, pro- thétique et chirurgicale, voire humaine et financière. Conclusions Si le diagnostic des parodontites et des péri- implantites garde une base clinique impor- tante, il est le plus souvent confirmé par les clichés rétro-alvéolaires (RA) qui apprécient l’atteinte osseuse et permettent d’en suivre l’évolution. Le cone beam, par la précision de son analyse tridimensionnelle permettant dansnombredecasunbilanpluscompletdes lésions et parfois un diagnostic plus précoce, pourrait d’ores et déjà prendre plus de place aux côtés des RA dans le bilan parodontal et pour certains remplacer le sondage dans ce- lui des péri-implantites. Bibliographiesommaire 1.ArmitageGC:Developmentofaclassificationsystem for periodontal diseases and conditions. Ann Perio- dontal,1999;41:1-6. 2.CavézianR,PasquetG,BelG,BallerG:Imageriedento- maxillaire : approche radioclinique,) ; 3e éd. Issy-les- Moulineaux:ElsevierMasson;2006:219-36. 3.Lasfargues JJ, Bonte E, Buch D: De l’argentique au nu- mérique,unparigagné.RéalitésCliniques,juin2008: 123-37. 4.Haute Autorité de Santé (HAS): Tomographie volu- mique à faisceau conique de la face (cone beam com- puterized tomography). Service évaluation des actes professionnels.Saint-Denis;2009. 5.Hodez C, Bravetti P, éds. Imagerie dento-maxillo-fa- cialeparfaisceauconique«conebeam».Montpellier :SaurampsMedical;2010. 6.SalmonB.ConeBeamCTenpratiquedentaire,duChi- rurgien-dentiste au Radiologue. Montpellier : Sau- rampsMedical;2014. 7.CavézianR,PasquetG:Conebeam,Imageriediagnos- tique en odontostomatologie, Issy-les-Moulineaux : ElsevierMasson;2012. 8.Bonner M, Amard V, Verdy M, Amiot P, Marthy M, Ro- chet JP, Ihler S : Traitement antiparasitaire des mal- adies parodontales et péri-implantites : suivi multi- centriqueà12mois.AOS,N°261,fev.2013:22-8. 9.Ouhayoun JP, Etienne D, Mora F, dirs. Cours de Paro- dontologie, 4ème année ; Faculté Garancière, Univer- sitéParis7,UFRd’Odontologie,2013-2014. 10.Giovannoli JL, Doucet Ph, coord. Spécial Péri-implan- tologie,Inf.dent.n°41/42,27nov.2013. 11.Joachim F : Maladies parodontales et maladies péri- implantaires, Communication du Premier Sympo- siumdel’OmnipraticienSpécialiste,LeGosier,Guade- loupe,30avril-3mai2014. NORBERT BELLAÏCHE Radiologue,Paris. norbertbellaiche@conebeamparis.com FRÉDÉRIC JOACHIM Chirurgien-Dentiste,Lille. fjoachim1@hotmail.com

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