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Dental Tribune Édition Française

Dental Tribune Édition Française | Novembre 201220 Dépassons les frontières pour partager notre expérience ! Enpratiquequotidienne,lafinalitédetout traitement restaurateur et prothétique ré- side dans son intégration biologique, esthé- tique et fonctionnelle. La pérennité de ces restaurations dépend non seulement du ou des matériaux choisis, mais aussi de leur miseenœuvre.Pourtant,combienderestau- rations collées sont encore déposées chaque jour pour persistance de sensibilités post opératoiresoupourraisonesthétique?Com- bientombentspontanémentsansqu’onn’en connaisse la raison ? Ne vous est-il jamais ar- rivé de voir un joint prothétique se colorer sans savoir pourquoi ni que faire ? Bref, nous allons lors de cette séance essayer de com- prendre l’influence de l’opérateur sur ces traitements,maissurtoutdetrouverlesbon- nes pratiques pour nous prémunir de ces échecs, et de bien d’autres ! 1. Les échecs en dentisterie adhésive di- recte dans les secteurs postérieurs, par Annie Saint Georges (Université de Mon- tréal, Québec) Les résines composites ont changé consi- dérablementdepuisleurintroductionaumi- lieu des années 1960 et ce, grâce aux amélio- rationsapportéesauniveaudeleursproprié- tés physiques et mécaniques. De nos jours, basés sur les recherches de laboratoire et cli- nique, la mise en place d’une restauration en résine composite combinée à une utilisation appropriée d’une résine adhésive est une al- ternative acceptable, voire même souhaita- ble, pour les dents postérieures qui nécessi- tent d’être restaurées. Bien que la longévité des restaurations ad- hésives directes en composite semble être comparableauxrestaurationsenamalgame,il estprimordialdecomprendrequecettelongé- vité est directement reliée à certains facteurs tels que la largeur de la restauration, le risque carieux que présente le patient mais aussi, la technique utilisée par le dentiste. Il ne fait au- cundoutequelamiseenplaced’unerestaura- tion adhésive directe au niveau du segment postérieur représente des défis auxquels le dentisteestconfrontéetpourlesquelsilsedoit d’être suffisamment méticuleux pour les contrer. L’un de ces défis est d’arriver à faire le collage de la restauration grâce à l’application d’une résine adhésive qui se doit d’être appli- quée simultanément sur l’émail et la dentine. Déjà, cela représente un exploit en soit puisque ces deux tissus dentaires calcifiés sontstructurellementdifférentsetréagissent différemmentselonlatechniqueadhésiveuti- lisée,àsavoircellequiutiliselemordançageto- taloul’autrecatégorie,l’automordançage. La réalisation d’une restauration en résine composite est un art, non seulement au ni- veaudurésultatesthétiquedontilestpossible d’obtenir, mais aussi au niveau de son exécu- tion. Comme un artiste, le dentiste ne peut se permettre de sauter une étape dans l’espoir d’accélérer la procédure car le risque d’échec esttropgrand.Eneffet,l’obtentiondurésultat final nécessite tellement d’éléments clés sur lesquels le dentiste doit porter une attention particulière. Si l’un de ces éléments fait dé- faut,àsavoirl’isolationdu champopératoire, l’application de la résine adhésive, l’insertion et la polymérisation de la résine composite, les effets secondaires se font ressentir très ra- pidement.L’undeceseffetssecondairesestla sensibilitépost-opératoire.Lasensibilitésous unerestaurationdirectepeutcréerunesensa- tion désagréable pour le patient et représen- ter un véritable casse-tête pour le dentiste puisque les causes peuvent être multiples. La connaissance des matériaux susceptibles de minimiser cette sensibilité résiduelle et l’uti- lisation d’un protocole clinique empreint de rigueur sont essentielles au traitement d’une dentpulpéerecevantcetypederestauration. La création d’un point de contact adéquat, c’est-à-dire suffisamment fort et de bonne di- mension, autant bucco-lingualement qu’oc- cluso-gingivalement, est un autre défi auquel le dentiste doit faire face lors de la réalisation d’une Classe II en résine composite. Plusieurs systèmes de matrice existent et ils sont tous pertinents à un moment ou à un autre, selon lessituationsetlescascliniques.Évidemment, certains trucs et astuces doivent être parfois jumelés à ces matrices et aux coins de bois pourobteniruneformedecontourproximale etuneembrasuregingivaleadéquates. 2.Commentéviterleséchecsdesrestaura- tions directes du secteur antérieur, par Marie Clément (Université de Lyon) Devant une perte de substance faible à moyenneauniveauantérieur,laméthodedi- rectedestratificationdecompositerépondà tous nos impératifs. Celle-ci autorise égale- ment une préparation minimale, répondant àunconceptdedentisterielamoinsinvasive possible. Ces restaurations directes du sec- teur antérieur sont donc aujourd’hui large- ment utilisées dans notre pratique quoti- dienne. L’évolution des composites traditionnels vers des composites à haut rendu esthétique, conçuspourlatechniquedestratification,l’u- tilisation de clés en silicone et le positionne- ment de petites masses de composite de ma- nière anatomique, permettent aujourd’hui deréaliserdesrestaurationsdegrandequalité mécanique,fonctionnellesetesthétiques. Toutefois une telle séance constitue sou- vent un challenge pour le praticien et un geste thérapeutique difficile à conduire. En effet, des échecs peuvent survenir. Ces der- niers sont essentiellement de deux types au niveau antérieur : les échecs mécaniques et les échecs esthétiques. Les échecs mécaniques, constitués par la dégradation ou le décollement des restaura- tions, peuvent être évités avec un choix du matériau adhésif spécifique à ce secteur, et une procédure clinique rigoureuse qui sera détaillée. Les échecs esthétiques sont eux majoritai- rement constitués par des problèmes de formedecouleur,d’étatdesurfaceouencore devisibilitédujoint.L’analysepré-opératoire de la ou des dents à restaurer est indispensa- bleafindemettreenplaceuneméthodologie opératoire raisonnée pour des restaurations fonctionnelles et esthétiques dans ces sec- teurs antérieurs. La qualité esthétique d’une restauration est liée principalement à sa ca- pacité à simuler l’ensemble des caractéris- tiques optiques des tissus naturels que sont ladentineetl’émail.Danslebutd’obtenirune simulation la plus proche possible de ces tis- sus, les techniques de stratification, avec un choix de matériaux adaptés, seront décrites et la procédure clinique rigoureuse, essen- tielle à la réussite et à la pérennité de ces res- taurations, sera détaillée étape par étape CONFÉRENCE À VENIR SPÉCIALADF Cas 1.1 : Carie interproximale au niveau distal de la dent 3.5.Ablation et restauration en composite avec forme de contour et point de contact adéquats. Cas 1.2 : Carie profonde,sensibilité post-opératoire,pansement temporaire,restauration finale. Cas 1.3 : Infiltration marginale à l’angle cavo-périphérique de la restauration en composite sur la 1ère molaire supérieure après à peine quelques mois suite à l’insertion.Restauration refaite en faisant le choix d’un système de résine adhésive amélo-dentaire adéquat. Echecs en dentisterie adhésive : causes et prévention Responsable scientifique : Frédéric Raux Conférence D95-Vendredi 28 novembre–9h00–12h00 2.1 2.3 2.2 2.52.4 1.1 1.2 1.3

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