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Dental Tribune Édition Française

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La quantité de chaleur absorbée et sa réparti- tionvolumiquedansletissuvontdépendre d’unepartdescaractéristiquesdurayonne- ment laser utilisé, et d’autre part des cons- tantes tissulaires intrinsèques du tissu ci- ble. Les effets au sein du tissu vont donc ré- sulter directement de la répartition volu- mique de cette énergie thermique : –40°C=Vasodilatationetdommagesendo- théliaux. –50 °C = Dénaturation des protéines, per- turbation,puisdisparitiondel’activitéen- zymatique. –60 °C = Désorganisation des membranes cellulaires. –70 °C = Dénaturation du collagène et perméabilisation des membranes. –À80°C=Contractiondesfibresdecollagè- nes et nécrose de coagulation. –À 100 °C = Vaporisation de l’eau, déshydra- tationtotaleavecvolatilisationdesconsti- tuants organiques. –À 300 °C = Carbonisation totale, volatilisa- tion tissulaire. Il importera donc d’adapter le protocole opératoireàlalongueurd’ondechoisie,afin de contrôler au mieux cette diffusion ther- mique dans l’intérêt du geste chirurgical. Pour les cas exposés ci-après nous choisi- rons d’intervenir à l’aide d’un laser CO2 Diastem(Mediclase),enraisondelacompo- sitiondutissucibleetdelatrèsforteaffinité delalongueurd’ondeduCO2(10600nano- mètres) pour l’eau. Cette longueur d’onde permet une ab- sorption très superficielle de l’énergie (0,1 mm)doncuneprisederisqueminimum,et un geste chirurgical aussi précis qu’une lame froide et ce, sans saignement. Cas N° 1 Une enfant de 7 ans adressée par l’ortho- dontiste. L’examen clinique montre un frein de Type 4, le test de traction induit une mobilité de la papille incisive. Les fib- res du frein passent entre les incisives et viennent s’insérer en palatin sur la papille bunoïde. Pourdesraisonsdeconfort,ilestpratiqué une légère anesthésie vestibulaire bilaté- rale par infiltration d’une solution d’Arti- caîne1/200000e.Lajeunepatiente,l’assis- tante et le praticien sont équipés de lunet- tes de protection filtrantes, adaptées à la longueur d’onde utilisée. Les paramètres utilisés sont 3 W – super pulse 150 Hz. Une démonstration de l’effet du laser a été pratiquée sur une serviette en papier,afindefamiliariserlajeunepatiente avec le bruit caractéristique du laser. La lèvre est maintenue sous tension et le premier trait d’incision est pratiqué dans l’axe du frein, tout en maintenant une lé- gère traction de la lèvre supérieure. La se- conde incision est pratiquée perpendicu- lairement à la première et vise à sectionner les fibres horizontales du frein labial. Ladernièreinterventionconsisteraà«ef- facer » l’insertion papillaire du frein par gommage. L’absence de saignement per- met un contrôle visuel total durant toute l’intervention qui s’est déroulée en moins de 3 minutes, avec une coopération totale de la patiente. Nous avons choisi de ne pas procéder à la pose de points de suture, ces derniers étant responsables d’irritations et d’inconforts durant la phase de cicatrisation. En revan- che nous avons prescrit des exercices lin- guaux et labiaux réguliers, en insistant sur l’importancedecesexercicespouréviterla coaptation des berges et par conséquent, la reformation d’un frein labial à insertion basse. Le contrôle postopératoire à 3 jours mon- tre une couche de fibrine dense en relation avec l’effet thermique du laser CO2. La cica- trisation à 10 jours est tout à fait satisfai- sante, elle montre un frein de type I tout à fait compatible avec la morphogénèse fa- ciale à venir, compte-tenu du jeune âge de cette patiente. Aucun antalgique, ni aucune médication postopératoire ne s’est avérée nécessaire et la pa-tiente n’a eu aucune doléance durant la phase de cicatrisation. Cas N°2 Une enfant de 12 ans également adressée par son orthodontiste pour frénectomie la- biale supérieure. Elle présente un frein de type III et IV avec une insertion sur la face osseuse vestibulaire et un passage en pala- tin au niveau de la papille responsable d’un important diastème interincisif. Commepourlecasprécédent,ilestprati- qué une légère anesthésie vestibulaire avec un rappel palatin, l’insertion du frein étant profonde, le gommage devra aller jusqu’au contact osseux. Après avoir pratiqué la double incision en croix,ilestréaliséungommagedel’insertion médiane du frein quasiment jusqu’au contactosseuxsurlafacevestibulairedupro- cessus alvéolaire, et au niveau du sommet de la crête osseuse avec retour en palatin. Les exercices de gymnastique labiale prescrits nous ont autorisés à ne pas prati- quer de suture et l’examen à 3 jours, a per- misdevérifierl’absencetotaledegène,d’in- flammation et de douleur postopératoire. Le contrôle de cicatrisation à 15 jours mon- tre une situation clinique parfaitement sa- tisfaisante, qui va permettre une prise en charge orthodontique dans les meilleures conditions. Dans tous les cas l’absence de saigne- ment,larapiditéd’interventionetl’absence de points de suture ont permis une totale coopération des jeunes patients, souvent inquiets et effrayés à la simple évocation de l’intervention. Si les différentes longueurs d’ondes laser auraient pu trouver ici une pleine expres- siondeleurscaractéristiquesphysiques,au prix d’une légère adaptation du protocole enfonctionducascliniqueetdelalongueur d’onde choisie, il reste primordial de bien connaître les effets tissulaires de la lon- gueur d’onde retenue, pour en maîtriser les effets. DR SYLVAIN MARESCHI Docteur en chirurgie den- taire Université ParisV. European Master Degree On Oral Laser Application – Université de Nice

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