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Dental Tribune Edition belge

6 Dental Tribune édition belge Septembre 2014 (wax-up) numérique et analogique, de la maquette de simulation (mock-up), du modèle esthétique provisoire et de la restauration définitive. La métho- dologie numérique, assurée principa- lement par la retouche vidéo, est aussi très fiable en relation avec les images du cas clinique concerné, notamment en ce qui concerne les retouches fonction- nelles et les modifications morpholo- giques éventuelles, que les prothésistes dentaires du laboratoire comprendront beaucoup plus aisément si elles sont assorties de légendes explicatives et de commentaires verbaux. Il importe de pouvoir interagir avec d’autres sys- tèmes numériques, c’est-à-dire de pou- voir implémenter l’ADSD dans des si- mulations orthodontiques numériques, des modèles numériques, la CFAO, etc., ce qui confère ainsi un caractère multimédia à la méthodologie. Acquisition et importation d’images numériques Si l’on revient à la première phase de la conception numérique esthétique du sourire, qui porte sur l’acquisition et l’importation des photos du patient, il faut noter que ces photos devraient si possible être prises avec un appareil reflex numérique, doté de caractéris- tiques semi-professionnelles et d’un système d’éclairage satisfaisant (de nos jours, il est possible de suivre des cours simplifiés de photographie dentaire ou de se procurer des livres traitant de ce sujet si merveilleux et fascinant). Rap- pelons que dans la phase analytique, la photo est un élément de diagnostic clinique esthétique qui fera partie du bagage clinique du patient, et pourra être consultée ultérieurement par des spécialistes, dans le cadre de la vision interdisciplinaire. Eu égard à ceci, le chirurgien-dentiste/photographe doit prendre les photos en veillant à mainte- nir la tête du patient dans une position Aesthetic Digital Smile Design ADSD : dentisterie esthétique assistée par ordinateur – Partie I Le concept de l’esthétique a été évoqué par divers auteurs et débattu par les philosophes les plus éminents, et bien qu’ils l’abordent d’une manière subjective, tous conviennent que le terme a une origine commune avec la nature. C’est pourquoi je pense que la chirurgie den- taire esthétique joue un rôle prépondérant. Secondé par la technique et la perception visuelle de l’équipe dentaire, l’objectif ultime doit être d’apporter notre précieuse contribution à la reproduction de la « nature humaine », qu’il est si simple d’observer et pourtant si difficile d’imiter. Au regard particulièrement de la composante esthétique du tiers inférieur du visage, le chirurgien- dentiste a la possibilité de jouer son rôle d’architecte et d’artisan des tissus buccaux et péribuccaux et de modeler la physiologie du sourire. Concepteur du sourire : un nouveau moyen de communication La profession dentaire est de plus en plus confrontée et contrainte de s’inté- grer à la réalité d’une spécialité mul- tidisciplinaire du visage et du sourire, dont la vision interdisciplinaire accorde à celui qui s’occupe de la composante esthétique dentaire un rôle important, si pas déterminant. Le jeu de l’équi- libre entre les dents, les tissus intra- buccaux et péribuccaux, les visages, les sourires et les gens crée un idéal esthétique, autrement dit une synergie entre le sens artistique et le savoir-faire qui est essentielle pour percevoir dans un ensemble, l’intégralité et l’équilibre de la conception et la composition des éléments dentaires dans le contexte « facial ». L’esthétique actuelle est de plus en plus liée à la mesure, la proportion et la symétrie, trois constantes déjà con nues des civilisations anciennes mais que notre présente ère du numérique a parfaites. Les connaissances scienti- fiques actuelles mettent à la disposition des professionnels, diverses options thérapeutiques. La co - opération entre différents spécialistes (orthodontistes, implantologues, parodontistes, prothé- sistes dentaires, chirurgiens maxillo- faciaux, chirurgiens plasticiens esthé- tiques) et la vision interdisciplinaire dont il est question plus haut, per- mettent l’élaboration de plans de trai- tement avec une précision plus grande que jamais (Fig. 1). Par ailleurs, la pos- sibilité de visionner des images réali- sées à des kilomètres de distance, grâce à des vidéoconférences sur des outils tels que Skype, confère au chirurgien- dentiste esthétique un rôle de chef d’or- chestre, et lui offre un nouveau moyen de collaborer avec d’autres profession- nels. Aujourd’hui, l’avènement de la dentisterie numérique ne permet plus de travailler de manière ergonomique et à un niveau élevé de qualité si l’on ne respecte pas des protocoles précis, per- mettant de prévoir un résultat standard qui doit correspondre à l’issue clinique idéale (planification virtuelle). L’utilisation de logiciels 2D et 3D associée aux techniques de retouche photo et de transformation d’images numériques (édition d’images numé- riques), nous donne maintenant la pos- sibilité de définir des données et des paramètres individualisés, pour chaque exigence esthétique clinique particu- lière du remodelage du sourire. L’union de la technologie numérique moderne, de l’expérience et de la sensibilité du chirurgien- dentiste, essentielle pour une conception efficace du sourire, per- met au patient de mieux prévoir les ré- sultats esthétiques finaux, et de décider du traitement d’un commun accord avec le praticien. C’est ainsi que le mariage de termes tels que chirurgie dentaire es- thétique, vision interdisciplinaire, den- tisterie numérique et prévisibilité, m’a conduit à penser qu’un nouveau profil professionnel pouvait être créé, celui du « concepteur du sourire », dont la qualité fondamentale est de pouvoir communi- quer avec le patient, protagoniste incon- testable de la chirurgie dentaire esthé- tique, ainsi qu’avec l’équipe esthétique, composante indispensable à l’élabora- tion de la planification virtuelle. Mon idéal serait d’avoir à ma dis- position un instrument unique, dont l’utilisation est totalement proportion- née au modus operandi du concep- teur du sourire. Dans l’espoir que ceci devienne une réalité, je me suis attelé depuis longtemps à utiliser divers logiciels, afin de créer un protocole de conception numérique esthétique du sourire (ADSD). Son seul but est de compléter les autres éléments dia- gnostiques importants et utiles pour l’établissement d’un diagnostic et d’un pronostic, dont l’enjeu est la santé et le bien-être du patient. Par ailleurs, dès lors qu’il existe aussi une méthode de simulation pré - visible du plan de traitement esthétique, il est conseillé d’obtenir un consentement préalable du traitement esthétique envisagé. Seul l’appui de vrais prototypes cliniques, tels qu’un mock-up, conduiront à un véritable consentement éclairé et solide au plan thérapeutique prévu. Il est utile de rappeler ici que le code de déonto- logie dentaire prévoit que le chirur- gien-dentiste est tenu de respecter trois principes fondamentaux dans l’exercice de sa profession : prudence, diligence et compétence technique. ADSD : méthode et protocole En complément de ce qui a été dit précédemment, l’ADSD doit être avant tout un outil permettant d’amé- liorer la communication avec le patient. Au moyen des images élaborées, il sera possible de visualiser sur l’écran numérique des représentations d’avant et d’après traitement, de présenter un indice de prévisibilité et des points de comparaison explicites au patient. Un autre fait marquant est l’introduction de la planification esthétique clinique en dentisterie esthético-prothétique, au regard de l’analyse et du plan de trai- tement odontotechnique, qui peut no- tamment être intégrée au diagnostic et au plan chirurgical plastique et maxil- lo-facial (Fig. 2). Le protocole pré- voit avant tout l’acquisition d’images vidéos et numériques plein cadre du patient, surtout des images vidéos qui permettent de capturer les phases dynamiques du sourire, par rapport à sa physiologie (mimiques, composante phonétique, relation dento-labiale). L’importation de ces données cruciales dans le dossier clinique numérique du patient, terminera l’anamnèse qui fait partie intégrante de l’examen objectif intra et extrabuccal, lequel fera ensuite l’objet d’une analyse esthétique selon les principes directeurs principaux. Nous pourrions donc définir cette partie comme le troisième volet de la méthodologie que nous dénommerons « élaboration analytique », pendant laquelle nous examinerons la compo- sante esthétique du sourire, les traits morphologiquement déterminants du visage et du sourire et notamment les points de repères fondamentaux obte- nus au moyen du logiciel Facemaker. La phase de création des données numériques suivantes est la planifi- cation virtuelle à l’aide de l’édition d’images numériques, qui sera suivie de la maquette en cire diagnostiqueFig. 2 : ADSD et planification virtuelle. Fig. 1 : Équipe médicale d’esthétique faciale et vision interdisciplinaire. Fig. 3 : Photos et plan esthétique. »

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