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Dental Tribune Édition Française

Introduction De nos jours, environ 65% des chirurgiens- dentistes italiens sont des implantologues. Rien qu’en Italie, plus d’un million d’implants sontplacéschaqueannée.Uneenquêtemenée àl’initiativedelasociétéitalienned’implanto- logie ostéointégrée, aux fins d’évaluer la per- ception des implants au sein de la population italienne,aconcluque68%despersonnesson- déesopteraientpourunimplant,siellesnéces- sitaientlaposed’unedentartificielle.UnItalien sur trois a subi une chirurgie implantaire den- taire.Aucundoutequedanslesprochainesan- nées,lesimplantsostéointégrésserontpropo- sésparunnombrecroissantdeprofessionnels dentaires, à une population toujours plus im- portante.1 Ilnefautcependantpasoublierquemêmele secteurdentaireaétégravementtouchéparla crise économique. En Italie, les répercussions de ce phénomène ont été rapportées par la presse, les associations professionnelles et le ministèredelasanté.L’observatoirenationalde la santé dans les régions italiennes (Université catholique du Sacré Cœur – Rome) a publié un rapport,intituléOsservasalute,quidresselebi- landesantédel’Italiepourl’année2010.Selon ce document, les économies auxquelles sont contraintslesItaliens,ontdesretombéesnéga- tives sur les industries tant alimentaires que dentaires.2 Le dernier président de l’association natio- nale italienne des chirurgiens-dentistes (Asso- ciazione Nazionale Dentisti Italiani – ANDI), le DrRobertoCallioni,aanalysélesconséquences de la crise économique et les perspectives d’a- venir, lors d’une conférence tenue sous les auspices du ministère de la santé, le 29 mars 2011.Iladéclaréque,selonuneenquêtemenée par l’ANDI en 2010, 30% des chirurgiens-den- tistes italiens ont vu leur activité diminuer en raisondelacrise.3 Ilaégalementobservéuneaugmentationde l’offre, due au recul de l’âge de la retraite et au nombre de praticiens diplômés, ainsi qu’une diminution de la demande, liée à la réduction dupouvoird’achat,àlabaissedutauxdenata- lité et à une réduction de l’indice DMFT (dents cariées,manquantesetobturées).3 Leschirurgiens-dentistesdoiventenoutreri- valiser avec la politique à bas coût que prati- quent les pays d’Europe orientale et en consé- quence, le tourisme dentaire vers ces régions (commecefutlecasdanslesannées1990,ence qui concerne les Pays-Bas). L’augmentation de l’offre et la réduction de la demande, ainsi que l’instabilité de ces deux facteurs, ont créé un praticien moyen, pour qui les coûts sont plus élevésetlesrevenusplusfaibles.L’implantolo- giebuccaleesttouchée,toutcommelesautres disciplinesdelamédecinedentaire,parlasitua- tion socio-économique actuelle. Pourtant, le sentiment général penche dans le sens d’une plus forte demande du public, et d’une obliga- tion du chirurgien-dentiste de proposer un traitementàunprixinférieur. EnItalie,ondénombreplusde300systèmes implantairesdifférents(l’estimationn’estpro- bablementpasprécisevuladifficultédecomp- tabiliserlescopiesdecopies).Cessystèmesdé- tiennent généralement la certification néces- saireàlamisesurlemarché,maisseuleunepe- tite proportion est étayée par des preuves scientifiques, issues d’études bien conçues et conduitespardesorganismesderecherchein- dépendants, qui attestent leur efficacité cli- nique, surtout sur le long terme et grâce à un suivi approprié. Ce sont toutes ces considéra- tions qui, avec le manque de valeurs de réfé- rence concernant la qualité, ont conduit la so- ciétéitalienned’implantologieostéointégrée,à organiserleforumdelaqualitéenimplantolo- gie, tenu à Vérone entre le 15 et le 17 novembre 2008, et regroupant un grand nombre de spé- cialistesquiontanalysélesdiversaspectsqua- litatifsenimplantologie. Le choix par le professionnel d’un système implantaireadaptéàlademande,estvivement ressenti comme une optimisation des coûts, lorsque l’on cherche à augmenter les profits sans pour autant affecter la qualité du travail fourni.PierluigiLaPortal’aparfaitementdécrit danslecadreduforumdelaqualitéenimplan- tologie.4 Laresponsabilitéprofessionnellerequiertde l’homme de métier, qu’il maîtrise l’ensemble des facteurs de production, en déployant tous les moyens utiles pour mesurer la qualité de sontravail,lesrésultatsquiendécoulent,etles instruments utilisés pour atteindre l’objectif visé. De plus, l’asymétrie des informations qui caractérisent la relation médecin-patient est bienconnuedanslemondemédical,oùlespa- tients s’en remettent aux décisions du presta- taire de soin, pour résoudre leur problème de santé.Cetransfertderesponsabilitédénotees- sentiellement l’incapacité du patient de déci- der de ce qui est réellement bon de faire dans cettesituation,mêmes’ilaétébieninformé.Ses attentesrésidentdanslasolutionduproblème et il ne prête que rarement attention à la ma- nière de le résoudre, ou aux moyens utilisés pourlerésoudre,sibienqueleprofessionnelest l’uniqueresponsable.Lajurisprudencestipule que le médecin a la responsabilité «d’agir en bonpèredefamille»lorsqu’ilestleseulàdéci- derpoursonpatient.Illuifautdoncêtrecertain que la qualité de ses résultats devienne une conditionincontournabledesesactes.Lorsque les professionnels commencent à remettre en cause cette qualité, on se retrouve alors confrontéàunchangementculturelréeletpro- fond. À ce tableau pourrait encore s’ajouter la question:«Pourquelleraisonunpatientcher- cherait-il à se faire traiter dans un centre den- taire?» «Lechirurgien-dentiste?unmécanicienqui a changé les pièces de votre voiture, mais n’é- tant pas un technicien, vous ne savez jamais si çagrippeoupas.» C’est la réponse qu’a donné une personne interrogéeparlepsychologueetprofesseurde marketing et communication bien connu, Al- berto Crescentini, pour décrire la fonction du chirurgien-dentiste.5 Le patient ordinaire es- time qu’il lui est difficile d’évaluer la qualité d’un service médical d’un point de vue tech- nique,cariln’asimplementpaslescapacitésou lescompétencespourlefaire.Ilnousincombe donc de ne pas le tromper, et d’agir dans le respect de la science et de nos connaissances. Dans cet esprit, nous devons déterminer les économies éventuellement réalisables dans la priseenchargedesprocéduresimplantaires,et évaluerlerapportcoût-efficacitéd’unimplant meilleurmarché.PourciterCharlesDarwin: «Cen’estpasleplusfortdel’espècequisurvit, nileplusintelligent,c’estceluiquisaitlemieux s’adapterauchangement»6 Poste Coût Coût 95 € Procédure de pose 225:10 (Drills/Number of uses) Vis de couverture 28 € Tournevis chirurgical 54 € Transfert 45 € Analogue 27 € Pilier en titane 55 € Tournevis prothétique 31 € + 181 € (DIN Raquet) Porte-empreinte individuel 30 € Prothèse (couronne unitaire en porcelaine) 250 € Total 568 € Tableau II: Prix moyen d’un système implantaire commercial bon marché,incluant des coûts variables. Rapportcoût-efficacitéenimplantologie Pr Mauro Labanca,Italie 25Implant Tribune Édition Française |Août/Septembre 2014 BUDGET Peshkova/Shutterstock.com Procédure 1 implant + 1 couronne en porcelaine Protocole Scellement avec mise en charge différée Système implantaire xxx Coût de la phase chirurgicale – 1 h 130 € Coût de la phase prothétique – 1 h 80 € Coût des activités connexes (consultation,contrôle...) – 1 h 70 € Tableau I:Analyse des coûts de diverses procédures. Radioprotection Vérification du système électrique Élimination des déchets Assurance Frais connexes (téléphone,électricité,etc.) Tableau III: Coûts fixes pour la pose d'un implant dans un centre dentaire privé.

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