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Dental Tribune Édition Française

Prévention Tribune Édition Française | Juin/Juillet 201426 CAS CLINIQUE Préface Au cours des dernières décennies, l’im- plantologie a contribué à l’un des enrichisse- ments les plus novateurs du domaine odon- tologique et on s’attend à une expansion considérabledanslespériodesfutures.Com- parativementauxtechniquesdel’èreprépro- thétique, l’implantologie endo-osseuse re- présente un simple traitement qui n’est gé- néralement pas très éprouvant pour les pa- tients et offre de nombreux avantages, notamment le transfert physiologique des forces de mastication à l’os et même – dans certaines conditions – la possibilité d’une ré- génération osseuse. Dans ce contexte, l’implantologie riche de sa diversité de traitements prothétiques est considérée comme une technique bien éta- blie. Pourtant elle comporte des complications dont la plus fréquente et la plus redoutée est la péri-implantite (Fig. 1), qui mène générale- ment à la perte de l’implant si elle n’est pas traitée. Introduction Comme l’ont décrit ALBREKTSSON et al., l’affection initiale du tissu péri-implantaire se manifeste sous l’aspect d’une mucite ac- compagnée d’une perte osseuse progressive autour du site implantaire. Les raisons du processus pathologique sont complexes, et diverses hypothèses sur le développement de la péri-implantite ont été avancées, dont une insuffisance d’hygiène buccale, un manque de gencive attachée, et/ou des contraintes excessives imposées aux im- plants. Ces facteurs déclenchants présumés sont en contradiction avec l’opinion d’im- plantologuesrenommésquidéclarent« Une absence ou une largeur insuffisante de gen- civekératiniséen’estpasuneétiologiedegin- givite et de péri-implantite » ou encore « La contrainte fonctionnelle placée sur un im- plant ne peut être tenue responsable à elle seule d’une perte osseuse progressive ». Il doit donc coexister avec les causes patentes d’autres facteurs morbides qui déclenchent et entretiennent le processus pathologique. Les soins vont de l’amélioration fonda- mentale de l’hygiène à la prescription d’anti- biotiques, et des inserts désinfectants placés danslespochespéri-implantairesauxtraite- ments ultrasoniques et aux curetages laser des tissus enflammés. La préoccupation es- sentielle ne devrait pourtant pas être le trai- tement,maisplutôtlapréventionefficacede la péri-implantite. Considérations sur les interstices et les volumes vides d’implants assemblés C’estunfaitétabli.Lorsdel’assemblage,les implants contiennent des volumes vides qu’il est possible de minimiser mais pas d’é- viter, même si la fabrication atteint la plus hauteprécision.Étantdonnéquelesfiletsdes implantscomportenteux-mêmesdescreux, la contamination des composants internes des implants par les germes présents dans la cavité buccale est inévitable(Fig. 2). Une réinfection due à in implant ne peut être exclue. Nous avons nettoyé l’intérieur d’implants avec un coton-tige et le contenu de presque chacun d’eux dégageait une odeur putride. Nos examens, commencés en 1996, nous ont permis de confirmer l’hypo- thèse de la contamination des interstices et des volumes vides internes des implants par des germes dont le profil correspondait au spectre microbien d’un dépôt interdentaire. Si l’on se base sur les schémas d’assemblage, vuesencoupestransversalesetclichésradio- graphiques qui permettent de détailler aisé- ment les dimensions, la disposition et le for- matdescomposantsinternesd’unimplant,il ressort clairement qu’aucun implant assem- blé n’échappe à cette règle. Bienévidemment,cesconsidérationss’ap- pliquent aussi aux suprastructures vissées. Au premier abord, l’herméticité des supras- tructures scellées semble être garantie par le matériau de scellement. Pourtant, chacun connaît parfaitement l’odeur qui se dégage lors du forage dans le ciment de bridges et de couronnes. Elle témoigne de l’omniprésence degermeségalementdanscesélémentspro- thétiques. Les voies qu’empruntent les ger- mespourcontaminerl’intérieurdel’implant sont aisément concevables, et nous sommes en mesure de les mettre en évidence par des examens de microscopie optique et électro- nique d’un implant utilisé (Fig. 3). L’article« ImplantComponentCompatibi- lity » écrit par BINON et al. sur la compatibi- litédescomposantsimplantairesconfirmele fait de manière assez impressionnante. Les résultatsindiquentquel’ajustageparfaitque l’on observe macroscopiquement révèle en réalité de graves défauts sous le microscope électronique. De plus, les forces capillaires et les micromouvements entre l’implant et le pilier facilitent les échanges de substances infectieuses pour lesquelles la salive fait of- fice d’excellent véhicule. La Figure 4 repré- sente la taille de l’interstice existant entre l’implantetlepiliercomparativementàcelle d’un globule rouge. Pour insister davantage sur les dimensions, l’image présente égale- ment quelques germes choisis au hasard, dont la taille est à l’échelle du globule. Développement de la péri- implantite suite à une ré- infection due à un implant L’implant est contaminé par des germes présents dans la cavité buccale dès qu’il est ouvert pour y visser le dispositif d’insertion. La croissance microbienne démarre immé- diatement après la mise en place de la vis de fixation, à moins que les composants inter- nes de l’implant n’aient été préalablement traités par un produit capable d’isoler et de neutraliser les germes. Les conditions du milieu – chaleur, humiditéetélémentsnutritifs– offrent un terrain propice à la croissance bactérienne et la colo- nisationfongique,desortequeles interstices entre composants, en contact avec les tissus péri-im- plantaires, en permettent la réin- fection. Quel que soit le traite- ment de cette zone essentielle au- tourdel’implant,salongévitésera toujours de courte durée. Conception et efficacité de Gap-Seal® Pour lutter contre ces réinfections, nous avons conçu un matériau constitué d’une matrice de silicone à haute viscosité, qui scelle l’implant et le protège efficacement contre toute invasion bactérienne ou fon- gique. L’effet d’un antibiotique quelconque ne serait pas suffisamment puissant et effi- cace aux faibles doses utilisées, et contribue- rait à une sensibilisation et au développe- ment d’une pharmacorésistance. Ensuite, nous avons utilisé ce que l’on appelle le « protocole sur bouche divisée » pour tester le matériau par rapport à un comparateur (vaseline blanche), et nous avons déterminé le mélange requis de désinfectant. Le maté- riau est redevable de son efficacité bactéri- cide, fongicide et antivirale au scellement en vertu du principe qui veut que « là où il y a Réussite prophylactique de la péri-implantite Prof.Dr C.U.Fritzemeier,Düsseldorf/Allemagne Fig.1 : Péri-implantite clinique et radiographie. Fig.2 : Implant endo-osseux,les inter- stices et volumes vides sont indiqués en bleu. Fig.3 : Implant utilisé (choix aléatoire),sur lequel la zone indiquée a été examinée par microscopie op- tique et électronique.(Le nom de marque n’a intentionnellement pas été cité) Fig.4 : Dimension de l’interstice entre implant et pilier comparée à un globule rouge de 7 μm de diamètre (=10-6 m) présenté à un grossissement x745.Les germes choisis au hasard sont présentés à la même échelle que le globule. Hager & Werken GmbH & Co. KG Ackerstraße 1 47269 Duisburg Allemagne Tel. +49 (203) 99269-0 Fax +49 (203) 299283 www.hagerwerken.de info@hagerwerken.de