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CAD/CAM Le magazine international de la dentisterie numérique

28 I spécial _ cone beam CAD/CAM 1_2014 _Fausses images lacunaires, pouvant mimer une carie ou une résorption coronaire ou radiculaire, souvent à proximité d’un amalgame ou d’une prothèse mé- tallique. Le diagnostic n’est parfois possible qu’en confrontant les différents plans de reconstruction, sur lesquels l’image pathologique peut sembler très différentevoireabsente(Fig.23). Artéfacts cinétiques Ces artéfacts sont dus aux mouvements du patient et s’expriment sur l’image par un dédoublement des contours des différentes structures. La définition de l’image est alors dégradée par un flou cinétique im- portant qui peut parfois être responsable de mesures erronées. Ces artéfacts cinétiques sont plus fréquents qu’au scanner du fait des temps de pose plus longs (jusqu’à 30 secondes pour le Morita Accuitomo F17 etleNewtom5G).Pourréduirelesartéfactscinétiques, ilfaut: _desmoyensdecontentionefficacesafindelimiterles mouvementsdelatêtedupatient:appuisou«scratch» frontauxetoccipitaux,éventuellementpièceàmordre pour limiter les mouvements de la mandibule ; noter que l’immobilité du patient est nettement meilleure quand celui-ci est allongé (95 % des images avec des artéfacts imperceptibles), plutôt que debout ou assis (68 % des images avec des artéfacts im- perceptibles); _untempsd’acquisitionlepluscourtpossible; _une coopération du patient pour limiter les mouve- mentsphysiologiques(ainsiqueladéglutitionvoirela respirationquandletempsdeposeestcourt). Pourdespatientstrèsjeunesouatteintsdetroubles neurologiques comme la maladie de Parkinson et dans les cas où des artéfacts cinétiques rendent la lecture de l’examen cone beam délicate ou impossible, il est souvent préférable de prescrire en seconde intention unexamenscanographiqueàtempsdeposeultra-court (1 à 4 secondes pour les scanners 64 barrettes actuels). Par ailleurs, les artéfacts cinétiques peuvent être par- fois localisés seulement à une portion d’arcade : hémi- maxillaire droit ou gauche ou bien région antérieure. Sil’explorationportesurunepartieexempted’artéfacts, l’examenpeutêtrevalidé.Enfin,lesartéfactscinétiques amplifient les artéfacts métalliques et inversement : lesdeuxtypesd’artéfactsepotentialisent(Fig.24). Artéfacts de capteurs Les artéfacts de capteurs représentent une faille auniveaudeladétection: _capteursdéfectueux; _mauvais centrage du faisceau X par rapport aux détecteurs:artéfactsdecalibration. Les solutions pour atténuer ces artéfacts sont la bonne calibration du couple tube-détecteurs et, en cas d’échec,unemaintenancetechniquevoireleremplace- mentd’uncapteurdéfectueux. On distingue surtout les artéfacts de cibles et les artéfactsdecontrastes. _Les artéfacts de cibles naissent d’un vide d’informa- tionsauniveaudesprojections.Ilssevoientessentiel- lement dans les parties molles, sous forme de cercles d’intensité variable sur les coupes axiales, centrés par l’axe de rotation et des lignes verticales hypo ou hyperdenses sur les reconstructions verticales (Figs. 25aetb). _Les artéfacts de contrastes s’observent en cas de contraste important, par exemple si un implant est exploré par un cone beam au capteur mal calibré : on note une différence de contraste accrue et brutale entre la bande d’image comprenant l’implant et les bandessusousous-jacentes(Fig.26)._ NousvousretrouveronsdansleprochainnumérodeCAD/CAM pour parler de la dosimétrie, des différents types d’appareil cone beam et enfin des indications de cette technique en odontostomatologie. Fig. 26_Artéfact de contraste dû à un capteur mal calibré. Dr Norbert Bellaïche est médecin radiologue, diplômé de radiologie maxillo-faciale et d’IRM, chargé de cours des Universités ParisVI,ParisXII,d’Evry et d’Angers.Il est ancien attaché des hôpitaux de Paris. Centre de Radiologie Dentaire Numérisée 9 rue de Montalembert 75007 Paris norbertbellaiche@conebeamparis.com www.conebeamparis.com CAD/CAM_l’auteur Fig. 26 CAF0114_20-28_Bellaiche 06.03.14 13:57 Seite 8