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Dental Tribune Édition Française

sations du patient, guettant son approba- tion ou ses réserves. Il pourra même gar- der la maquette en bouche quelques heu- res, afin de se familiariser au port de sa nouvelle prothèse. À ce stade, tout est en- core modifiable : déplacer une dent, mo- difier une hauteur de gencive, rectifier l’occlusion… tout reste possible. La reproductibilité du système CAD/CAM5-TECnouspermetmaintenant de lancer la fabrication à l’identique de notre bridge Prettau, dans l’unité de frai- sage5axessimultanés(Figs.14et15).Celle- ci se déroule généralement de nuit et la première intervention, lorsque nous ré- cupérons le disque fraisé, consistera à ex- traire le bridge de son bloc porteur. Les ti- ges seront une à une réduites dans leur section, puis coupées à l’aide de fraises diamantées très fines, à vitesse lente, sans exercer de pression. Abordons à présent les finitions en affi- nant la morphologie du bridge. Structure mamelonnaire, festons gingivaux, anato- mie occlusale seront précisés à l’aide de fraises et de petites gouges. Nous créons également du relief sur les parties gingi- vales. Ceci dans le but, d’une part d’activer la circulation de la lumière dans les futu- res gencives cosmétiques, et d’autre part d’éviter le glissement des poudres céramiques lors de leur application (Figs. 16, 17, 18). Important : lors de la prépara- tion du bord incisif, il faudra veiller à bien conserverlaprotectionenzirconedubord libre. Durant le process d’infiltration, ou coloration de la zircone, nous suivrons scrupuleusement le mode d’emploi du fa- bricant. Trois zones bien distinctes sont dessinées sur la surface de la dent, cha- cune correspondant à un indice de satura- tion. Toutes les colorations (Colour Liquid Prettau Aquarell) sont déposées au pin- ceau. Les pigments organiques contenus dans ces liquides nuancent la surface de la zircone et permettent un contrôle précis du mode opératoire (Figs. 19, 20, 21). Après une phase de séchage d’environ 40 minu- tes, le bridge est porté à 1.600 °C dans le four à sintériser. La séparation du bridge de son socle de cuisson est une opération délicate. Elle sera réalisée de préférence sous eau, pour minimiser le risque d’échauffement de la zircone(Figs.22,23,24). Le bridge est main- tenant prêt à recevoir l’incrustation. Pour ce cas nous avons choisi de stratifier les éléments jusqu’aux premières prémolai- res, les molaires et secondes prémolaires étant simplement maquillées. Dans ce type de restauration, nous ne travaillons plus que des céramiques basse fusion (ici de la Ice Zircone). En effet, lors despremierscasdebridgePrettauréalisés avec nos céramiques, au point de fusion légèrement supérieur ou égal à 900 °C, je notais une décoloration de l’infiltration primaire. Ce type de montage céramique s’apparente davantage à un travail de fa- cettes : stratification réduite sur support coloré. Nous employons plusieurs nuan- ces dès la couche de connexion et procé- dons de la même manière pour le mon- tage des masses gingivales, en associant principalement les Tissues 5 et 6. La zircone a la propriété d’être un très mauvais conducteur de chaleur. Par conséquent, plus les pièces sont impor- tantes, plus les montées et descentes de température seront lentes (40 à 45 °C/min, en fonction des fours), les cy- cles de cuisson dépassant fréquemment l’heure. Lors des différentes cuissons, nous rapportons principalement au mon- tage les poudres Dynamik Dentine du cof- fret. Ces dentines et ces intensifs au chroma plus saturé permettent d’obtenir des teintes satisfaisantes, même dans le cas d’ épaisseurs très réduites. Lors de l’é- laboration du tiers incisal, nous accentue- rons l’effet de transparence par un mon- tage segmenté des différentes masses émail et transparents de part et d’autre des zones mamelonnaires. Les gencives seront traitées de la même façon en com- binant les effets clairs et foncés, proposés par les six teintes de gencive Tissue. Pour des rendus plus caractérisés, on pourra y adjoindre des dentines saturées ou des in- tensifs, par exemple des orangés. En pré- paration du glaçage, les surfaces de zir- cone pleine seront une première fois ma- quillées, puis recouvertes de glaze, lors d’un second passage au four (Figs. 25, 26, 28). Avant de procéder au collage des gal- vanos dans l’intrados de la prothèse, tou- tes les zones en contact avec la muqueuse sont polies, jusqu’à l’obtention d’une sur- facelisseetbrillantesurlaquellelaplaque ne trouvera aucune rétention (Fig. 27). Nous reprendrons le même protocole de collage, que celui utilisé précédemment : sablage basse pression des galvanos et des alvéoles en zircone, silanisation, puis col- lage. L’excédent de matériau est retiré avant la polymérisation finale. Le bridge est désormais prêt à être livré. Dans le cas présenté, le choix de la pro- thése sur télescopes semble avoir ré- pondu aux critères de confort et d’hy- gièneattendusparlepatient.Lareproduc- tibilité du système CAD/CAM de Zirkon- zahn nous a permis de peaufiner nos maquettes à volonté, jusqu’à l’obtention du degré de finition souhaité. Cette fabri- cation, contrôlée à toutes les étapes, per- met au couple praticien-technicien de laboratoire de travailler très justement, en toute sérénité et en final, de livrer un travail sans retouche. 23Labo Tribune Édition Française | Mars 2014 CAS CLINIQUE JEAN-PIERRE LE VOT Jean-Pierre LeVot SARL 2 Rue Parmentier 29200 Brest Tél.:+33 2 98 46 38 01 www.labo-levot.fr 14 18 22 26 15 19 23 27 16 20 24 28 17 21 25 29