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Dental Tribune Édition Française

19Labo Tribune Édition Française | Mars 2014 INTERVIEW Dr Marc Revise pour DT Study Club : Le mois d’avril,Nice,marque la fin du mimosa et le re- tourdesbeauxjours.Moncherconfrère,avant d’être Président de ce congrès d’implantolo- gie,vousêtesbienconnucommespécialisteen implantologie,et enseignant à l’Université de Nice.Mapremièrequestion,trèscherconfrère, sera donc la suivante : Pourquoi un congrès à Nicealorsqu’ilexisteenFrancedeplusgrandes métropoles,quels sont les atouts de cette ville pour accueillir un congrès qui se veut interna- tional ? Dr Gérard Scortecci : Le premier congrès EuroImplantodevaitàl’origineseteniràBar- celone.C’estfinalementNicequil’aemporté, notamment grâce à l’adhésion de l’ICOI (International Congress of Oral Implantolo- gists), une des plus puissantes organisations internationales d’implantologistes présente dans plus de 100 pays. Historiquement, Nice est située dans une desplusbellesrégionsdelaplanète.LeTsarde toutes les Russies, la reine Victoria avaient à l’époque édifié leurs palaces dans cet écosys- tème entre mer et montagne où cohabitent lesmimosas,lespalmiers,etlesagrumesface à la Baie des Anges. L’aéroport international deNice-Côted’AzurestledeuxièmedeFrance etpermetl’accèsrapideenmoinsde15minu- tesauPalaisdelaMéditerranée,situéenbord de mer sur la Promenade des Anglais, où se déroulera le 2ème Euro Implanto. Nos confrères européens et du pourtour méditerranéen sont largement représentés. Les liaisons directes avec les capitales euro- péennes, les USA, la Russie, les pays du Golfe, etc. sont également un atout. Enfin, le succès du premier Euro Implanto nous a encouragé àpoursuivrecetteaventureles3et4avrilpro- chain. Oui, je comprends bien votre attachement pour cette merveilleuse ville située dans le ca- dre mondialement connu de la « Riviera », un aéroportmoderneetinternational,etlaproxi- mité de l’Université. Nous avons souvent des difficultés à remettre en question les dogmes, et particulièrement en matière d’implantolo- gie, il existe toujours certaines controverses, pensez-vous que cela soit le fait d’un manque de maturité de cette spécialité, ou, au contraire,uneremiseenquestionpermanente preuve d’une évolution continue ? On n’arrête pas le progrès. La mondialisa- tion des connaissances via internet a permis de générer une nouvelle dimension « l’open source ». Il s’agit d’un flux actif d’informa- tions qui, dans la jeune spécificité « implan- tologique », peut effectivement engendrer des vérités péremptoires, des consensus un peurapides,desdogmesquienretoursonten permanence remis en question par les utili- sateurs (les praticiens) et les patients (consommateursdesoins)dontlesexigences augmentent au fur et à mesure des progrès réalisés.L’originalitéd’EuroImplanto,c’estla multiplicité des intervenants qui s’opposent aux doctrines et à la pensée unique mono systèmeenexplorantdenouveauxhorizons. Les industriels les plus ouverts et les plus éclairés nous soutiennent et participent à Euro Implanto, organisé par des profession- nels bénévoles aidés par des étudiants de la Faculté dentaire. Une partie des fonds récol- tés ira à l’Association Indigo de l’Hôpital Len- valquivientenaideàlapetiteenfancehandi- capée. L’intérêt pour ces grands congrès tient sou- vent, outre les sujets proposés, à la personna- lité même des conférenciers. Pouvez-vous nous parler de quelques uns ? L’intérêt du second Euro Implanto avec comme thème « Innover pour progresser », c’est de donner la parole à 43 conférenciers quiauront20minutespouralleràl’essentiel sur les nouvelles technologies. Cliniciens, prothésistes,chercheursontpourmissionde présenter leurs travaux dont certains vien- nentdefairel’objetdenouveauxbrevetsd’in- vention. Lecomitéscientifiquearetenulesinterve- nantsquitraitentdesujetsallantdanslesens d’uneréelleaméliorationenpermettantune implantologiemieuxsécuriséeapplicableau plus grand nombre de patients. Certainsconférenciersderéputationmon- dialecommeCarlMisch(USA),PatrickPalacci (France), Ady Palti (Allemagne), JP Rocca (France), Itzhak Binderman (Israel) sont au- teurs de nombreuses publications et ouvra- ges. Ils possèdent une expérience en recher- che clinique considérable capable d’éclairer l’auditoiresurlesvraisprogrèsissusdesnou- velles technologies. Philippe Leclerq, bien connudumondedel’implantologie,débattra de façon critique sur ce sujet avec des exem- plescliniquesconcretssans« PhotoShop ». Merci, je vois en effet que nous allons avoir le plaisir et l’honneur d’entendre des confrères dont les noms prestigieux à eux seuls nous donnent envie de partager leurs connaissan- ces. DT Study Club vous remercie pour ces quelques instants que vous nous avez accor- dés,mais je ne vous lâcherai pas sans vous po- ser une dernière question. Quelles sont selon vous, les dernières avancées en matière d’im- plantologie.Nousavonsvuqueles techniques numériques et la planification avec la CFAO prenaient de plus en plus d’importance, les biomatériaux et les techniques chirurgicales ontencoreévolué,allez,ditesnousquelleinno- vation vous a le plus émerveillée en préparant leprogrammedececongrès,ouplutôt,pourne pas vous mettre en difficulté, celles qui vous ont le plus surpris ? Mon premier « métier », avant mes études universitaires, était apprenti prothésiste dentaire/Danslelaboratoiredemonpère,j’ai appris à modeler, sculpter, couler, souder de façonartisanale.Aujourd’hui,quandjecons- tate la précision et la passivité des armatures obtenues par décolletage cinq axes, il est évi- dentquelemondeavraimentchangé.Proto- typage rapide, sintering, robotique, CFAO sont autant de pistes de développement. Au plan biologique, les nouvelles appro- ches d’amélioration du futur site osseux à implanter par des méthodes autologues mi- nimales invasives et complètement inno- vantes,notammentparl’activationdesprop- res cellules souches des patients avec les os- téotenseursmatriciels,sontdesavancéesqui sécurisent et simplifient la mise en place des racines artificielles. Une équipe russo-israe- lienne présentera l’utilisation de la bioden- tineautologuecommenouveaumatériaude comblement osseux avec des résultats éton- nants. L’apparition de nouveaux biomatériaux comme le PEEK dans les bridges et les faux moignons mais aussi les implants eux-mê- mes fait débat, notamment sur le plan des li- mites mécaniques et des indications. Encore une toute dernière question. On parle beaucoup du laser Er Yag, des thérapies gé- niques et des nanotechnologies, pensez-vous qu’elles ont un avenir proche dans notre disci- pline,etplusprécisémentlesbio-imprimantes 3D ? Lelaseraveclestousderniersprotocolesau niveau des péri implantites sera développé parJPRocca,quidirigeleDUdestechnologies laser à l’Université de Nice-Sophia Antipolis. Mondialement reconnu dans cette disci- pline, JP Rocca est régulièrement appelé à donner des cours dans les plus grandes uni- versités. La pratique des thérapies géné- tiques, des bio-imprimantes 3D restent limi- tée à quelques équipes de pointe qui tra- vaillent en laboratoire, essentiellement sur l’animal. On est loin d’une utilisation routi- nièrechezl’humain,maisleschosesvonttrès vite car les progrès sont réalisés au plan pla- nétaire et ils sont rapides. Je vous remercie encore une fois Dr Scortecci d’avoirbienvoulunousaccorderdutempspour répondre à ces questions et nous sommes im- patients de découvrir ce congrès qui sera sans aucundouteunsuccèsàl’échointernational. Interview du Dr Scortecci, Président du congrès Euro-Implanto Nice 2014