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Dental Tribune Édition Française

Labo Tribune Édition Française | Mars 201418 Il en résulte une surcharge des dents, du paro- donte,desmusclesetdesarticulations. Il importe non seulement de détecter, mais aussid’éviterlasurvenued’unnouveautrouble fonctionnel du système cranio-mandibulaire. Répétons-le, la plus petite interférence au ni- veau de l’occlusion normale, peut être la cause de graves perturbations chez le patient. Un trouble fonctionnel aigu tel qu’un serrage anormaldesdentsouunbruxisme,peutdeve- nirchroniqueaufildutemps. Lespatientsquiportentdenouvellesobtura- tions,desprothèsesconjointes,ouontsuiviun traitement orthodontique, et qui présentent dessymptômescaractéristiquesdesyndrome algo-dysfonctionneldel’articulationtemporo- mandibulaire, devraient faire l’objet d’un exa- menparticulierdel’occlusion.Lescontactspré- maturés sont souvent la cause de sensations très désagréables, car les propriocepteurs sont sensiblesàlapression. Le patient tente en général de compenser l’interférence occlusale en adoptant une nou- velleposture,quiauradesrépercussionssurles structurestissulairesattachées. Position et restauration de l’occlusion Unélémentessentieldontilfauttenircompte danstouttypederestaurationocclusaleestlapo- sitiondelamandibule.Leplussouvent,letraite- ment est réalisé dans les conditions posturales mandibulaireshabituelles,quicorrespondentà lapositioncorrectepourlaplupartdespatients. Chez les personnes dont les restaurations sont pluscomplexes,ouquisouffrentdetroublesde l’articulation temporo-mandibulaire, il est né- cessairedeprocéderàunrepositionnementphy- siologiquedelamandibule.Danslamajoritédes cas,l’occlusionenrelationcentrée,correspondà lapositionadéquatedetraitement. Larelationcentréeestlapositiondelamandi- bule par rapport au maxillaire, lorsque les têtes descondylesmandibulaires,encoaptationavec le disque intra-articulaire, sont placées au contactdelapartielaplussupérieureduversant antérieur de la cavité glénoïde (c’est-à-dire que les condyles mandibulaires sont dans leur posi- tionlaplusantéro-supérieure). Pour obtenir une occlusion équilibrée lors d’uneposturestatique,lepatientdoitavoirsuffi- samment de contacts ABC (voir Fig. 11) en posi- tion d’intercuspidie, au niveau de chaque qua- drant.Danscetteposition,lesdentsdesmâchoi- resopposéessontenintercuspidiemaximaleet présententunmaximumdecontactsocclusaux. Influencephysiologiquedes contactsinterférantsinitiaux Chez la plupart des patients, la position mandibulaire habituelle d’intercuspidie maximale est la mieux adaptée à la restaura- tion de l’occlusion. Toutefois, le moindre contact prématuré, ne serait-ce que 20 μm, peut interférer et déclencher une réaction compensatrice qui place la mandibule dans une nouvelle posture physiologique. C’est là une réaction naturelle de notre système bio- logique, pour éviter que des forces plus im- portantes se concentrent sur une seule sur- face. Parexemple,sivousmangezquelquechose etquevousmordezsurunpetitgraindesable, vous modifiez automatiquement la position de votre mandibule afin de protéger vos dents. Un « grain de sable » permanent (une interférence occlusale) peut être la cause d’une surcharge du système biologique et dans ce cas, le patient aura atteint la limite de sa capacité maximale de compensation. La douleurpeutalorsdevenirchronique. Restauration de l’occlusion Pourrestaurerl’occlusionphysiologique,il est nécessaire d’identifier visuellement et précisément les points de contact. Les maté- riaux permettant le contrôle de l’occlusion par un transfert progressif de couleur (pa- piersàarticuler),sontefficacespourdétecter les forces occlusales en position habituelle d’intercuspidie. Les surfaces supportant des chargesplusimportantes,peuventêtreiden- tifiées grâce à des marques de teinte foncée dont le contraste est plus accentué. Ces marques indiquent probablement les contacts initiaux. Les surfaces portant des marques de couleur moins intense, indi- quent les contacts où les forces occlusales sont plus faibles, ou même absentes. Lorsqu’onlesexamineendétail,cesmarques ont l’aspect d’un beignet. Le centre du point de contact présente une teinte plus claire, mais le pourtour plus coloré ne représente pas la surface de contact. Seul le centre de couleurplusclaireindiquelavraiesurfacede contact, et c’est cette surface particulière qui doitêtreadaptéelorsdel’équilibrationocclu- sale.Uneocclusionéquilibréerequiertquele patient ait suffisamment de contacts ABC au niveau de chacun des quadrants. Les corrections des surfaces occlusales peuvent être additives ou soustractives. Une modification de la relation occlusale, qui se- rait nécessaire chez des patients ayant souf- fert de bruxisme durant une longue période, peut être problématique car ces personnes présentent probablement une perte impor- tante du tissu dentaire dur. Pour traiter ces patients, il est conseillé d’utiliser une gout- tière de protection (occlusion additive). Conclusion La restauration de l’occlusion physiolo- gique est indispensable au fonctionnement compliqué de tout le système stomatogna- thique.Ilexistediversconceptsdel’occlusion etl’ondisposed’unevastepanopliededispo- sitifs électroniques pour son enregistre- ment, ainsi que pour l’analyse des mouve- ments complexes de la mandibule. Outre ces outils, il est nécessaire de possé- der une compréhension élémentaire de la conception biomécanique d’une face occlu- sale. Aujourd’hui, nous disposons de nomb- reuxetdiversindicateursdel’occlusion,pour visualiser ces structures biomécaniques. Le contrôle visuel de la relation occlusale entre lemaxillaireetlamandibulepeutêtreréalisé danslesmeilleuresconditions,grâceàdespa- piers souples et de minces films à articuler imprégnés de colorants. Note de la rédaction : cet article est paru dans la version anglaise de CAD/CAM numéro 4/2012. BONNES PRATIQUES Suite de la page 17 Figs.5 & 6: La meilleure posture physiologique :les condyles sont en position centrée avec suffisam- ment de contacts occlusaux. Figs.7 & 8: Les condyles sont toujours en position centrée.La dent 36 indique de toute évidence un contact initial interférant. Figs.9 & 10: Réaction compensatrice causée par le contact interférant sur la dent 36.La mandibule s’est déplacée vers une nouvelle position,décalée par rapport à l’occlusion en relation centrée,afin de compenser l’interférence occlusale. 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 DR PETER BAUSCH Dr.Jean Bausch GmbH & Co.KG Oskar-Schindler Str.4 50769 Cologne Allemagne pb@bauschdental.de 3 4