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Dental Tribune Édition Française

Dental Tribune Édition Française | Mars 201414 qu’en confrontant les différents plans de reconstruction, sur lesquels l’image pa- thologique peut sembler très différente voire absente. (Fig. 13) Artéfacts cinétiques Ces artéfacts sont dus aux mouvements du patient et s’expriment sur l’image par un dédoublement des contours des diffé- rentes structures. La définition de l’image estalorsdégradéeparunfloucinétiqueim- portant qui peut parfois être responsable de mesures erronées. Ces artéfacts ciné- tiques sont plus fréquents qu’au scanner du fait des temps de pose plus longs (jusqu’à 30 secondes pour le Morita Accui- tomo F17* et le Newtom 5G*). Pour réduire les artéfacts cinétiques, il faut : • des moyens de contention efficaces afin de limiter les mouvements de la tête du patient: appuis ou « scratch » frontaux et occipitaux, éventuellement pièce à mor- dre pour limiter les mouvements de la mandibule ; noter que l’immobilité du patient est nettement meilleure quand celui-ci est allongé (95 % des images avec des artéfacts imperceptibles), plutôt que debout ou assis (68 % des images avec des artéfacts imperceptibles) ; • un temps d’acquisition le plus court pos- sible ; • une coopération du patient pour limiter les mouvements physiologiques (ainsi que la déglutition voire la respiration quand le temps de pose est court). Pour des patients très jeunes ou atteints de troubles neurologiques comme la mal- adie de Parkinson et dans les cas où des ar- téfacts cinétiques rendent la lecture de l’examen cone beam délicate ou impossi- ble, il est souvent préférable de prescrire en seconde intention un examen scano- graphique à temps de pose ultra-court (1 à 4 secondes pour les scanners 64 barrettes actuels). Par ailleurs, les artéfacts cinétiques peu- vent être parfois localisés seulement à une portion d’arcade : hémi maxillaire droit ou gauche ou bien région antérieure. Si l’ex- ploration porte sur une partie exempte d’artéfacts, l’examen peut être validé. Enfin, les artéfacts cinétiques amplifient les artéfacts métalliques et inversement : les deux types d’artéfact se potentialisent. (Fig. 14) Artéfacts de capteur Les artéfacts de capteurs représentent une faille au niveau de la détection: • capteurs défectueux ; • mauvais centrage du faisceau X par rap- port aux détecteurs : artéfacts de calibra- tion. Les solutions pour atténuer ces artéfacts sont la bonne calibration du couple tube- détecteurs et, en cas d’échec, une mainte- nance technique voire le remplacement d’un capteur défectueux. On distingue surtout les artéfacts de ci- ble et les artéfacts de contraste. • Les artéfacts de cibles naissent d’un vide d’informationsauniveaudesprojections. Ils se voient essentiellement dans les par- ties molles, sous forme de cercles d’inten- sité variable sur les coupes axiales, cen- trés par l’axe de rotation et des lignes ver- ticales hypo ou hyperdenses sur les re- constructions verticales. (Fig. 15) • Les artéfacts de contraste s’observent en cas de contraste important, par exemple si un implant est exploré par un cone beam au capteur mal calibré : on note une différence de contraste accrue et brutale entre la bande d’image comprenant l’im- plant et les bandes sus ou sous-jacentes. (Fig. 16) RADIOLOGIE Fig.13: Pseudo-carie due à une fausse image lacunaire artéfactuelle. Fig.14: Artéfacts cinétiques :flou et double contours.Interprétation impossible. Fig.16: Artéfact de contraste dû à un capteur mal calibré. Fig.15: Artéfacts de cible sur coupes axiale (a) et orthogonale (b). a b DOCTEUR NORBERT BELLAÏCHE Médecin Radiologue, Diplômé de Radiologie Maxillo-Faciale et d’IRM, Chargé de cours des Univer- sités ParisVI,Paris XII, d’Evry et d’Angers. Ancien Attaché des Hôpitaux de Paris. Centre de Radiologie Dentaire Numérisée, 9 rue de Montalembert,75007 Paris. Site web :www.conebeamparis.com email: norbertbellaiche@conebeamparis.com Suite de la page 13