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Dental Tribune Édition Française

que ce faisceau de rayons X filtré est « durci ». Ces artéfacts métalliques sont le plus souvent causés par ce phénomène de durcissement du faisceau ainsi que par le rayonnement diffusé. On note alors la pré- sence de plages de perturbations hypoden- ses,plusoumoinsintenses(zonesd’ombre, bandes sombres), de stries radiaires noires ou blanches, qui sont centrées sur les struc- tures métalliques. (Fig. 3) En scanner, les logiciels de reconstruc- tions itératives permettent de réduire si- gnificativement ces artéfacts métalliques et/ou de réduire les doses d’exposition. L’application de tels algorithmes en cone beam est à l’étude. En pratique, pour limiter ces artéfacts, il est nécessaire de retirer tout objet métal- lique amovible susceptible de se retrouver dans le champ exploré (prothèses adjoin- tes, bijoux, piercing….). Effet « mach » ou effet de bord L’effet de bord se traduit par la présence d’un liseré noir autour ou à proximité d’une structure dense (implant, prothèse, tenon,inlaycore..)enfortcontrasteavecl’os alvéolaire. Une simple diminution de contraste l’atténue ou l’annule, le différen- ciant d’une alvéolyse péri-implantaire par exemple. (Fig. 4) Artefacts métalliques de couronne Ces artéfacts métalliques, essentielle- ment dus au durcissement du faisceau, s’expriment par des bandes blanches ou noires ou mixtes, parfois en « feu d’herbe » situées strictement à la hauteur des cou- ronnes du fait du caractère horizontal du centre du faisceau, parallèle en général au plan occlusal. Ces artéfacts de couronne sont cependant peu ou pas gênants en im- plantologie car ils se situent généralement à distance de la crête osseuse et des procès édentés. (Fig. 5) Artéfacts métalliques radiculaires Les artéfacts radiculaires sont dus prin- cipalement aux tenons intra-radiculaires, aux inlaycores et aux piliers implantaires. Contrairement au scanner où ce type d’ar- téfacts entraîne une barre noire gênant la visibilité de la crête osseuse et du procès al- véolaire, le phénomène est atténué voire absent en cone Beam. (Fig. 6) A part sont les pseudo-traits de fracture horizontale d’une racine à hauteur de l’a- pex d’un tenon. Le diagnostic différentiel avec un trait de fracture se fait par la posi- tion en hauteur du « trait », par son prolon- gementau-delàdubordradiculaireetenfin par l’absence d’élargissement de l’espace desmodontal. (Fig. 7) Artéfacts implantaires • Implant cylindrique L’effet mach ou « effet de bord » est clas- sique, (Fig. 4), surtout en cas de fortes do- ses (images en haute définition). L’« écho de bord » s’observe sur les reconstruc- tions « dentascanner » (Curved MPR) di- tes « coronales » ou orthogonales (« cross-sectionals ») et se caractérise par la répétition de l’effet de bord sur des re- constructions orthogonales adjacentes, même à distance de l’implant. Afin de li- miter ou d’éviter ces artéfacts, il faut di- minuer les constantes de dose (kV et mA). (Fig. 8) • Implants lame et «diskimplants» sont moins sujets à ces artéfacts. (Figs. 9 et 10)) • Implants aiguille Devenusrares,ilsrendentimpossiblel’in- terprétation en scanner et apparaissent moins susceptibles aux artéfacts en cone beam. (Fig. 11) Autres artéfacts métalliques • Objets métalliques se situant dans le champ du faisceau de rayons X : essentiel- lement les piercings et les boucles d’o- reilles, à ôter si possible avant l’examen. (Fig. 12) • Fausses images lacunaires, pouvant mi- mer une carie ou une résorption coro- naire ou radiculaire, souvent à proximité d’un amalgame ou d’une prothèse métal- lique. Le diagnostic n’est parfois possible 13Dental Tribune Édition Française | Mars 2014 RADIOLOGIE Fig.6: Artéfacts métalliques radiculaires en scanner (crête alvéolaire non vue) très atténués en cone beam (crête alvéolaire visualisée). Scanner Cone beam (même patient) Fig.7: Pseudo-fracture (a) et vraie fracture (b), de diagnostic difficile. b Fig.8: «Echo de bord»:effet de bord implantaire (implants en 14 et 16) répétés sur les reconstructions adjacentes de la région de 15. a Fig.9: Peu d’artéfacts autour de cet implant-lame gauche,mais une péri-implantite,caractérisée par une alvéolyse péri-implantaire. Fig.10: Peu d’artéfacts autour de ce «diskimplant» droit,mais une alvéolyse péri-implantaire avec communication bucco-sinusienne et sinusite. Fig.12: Boucles d’oreilles:artéfacts sur tous les plans et même en 3D. Fig.11: Scanner (a:crête invisible) et cone beam (b:crête bien dessinée). ba Suite page 14