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Dental Tribune Édition Française

Dental Tribune Édition Française | Mars 201412 Caractéristiques de l’image cone beam Champ de vue et matrice de recons- truction • Le champ de vue est défini dans un pre- mier temps lors de l’acquisition pour correspondre à l’étude envisagée (petits champs, de 4 à 8 cm, champs moyens de 9 à 14 cm ou grands champs de 15 à 30 cm). Il peut être reconsidéré à l’occa- sion de reconstructions secondaires pourpréciserparexempleunestructure à l’aide de voxels de plus petite taille. (Fig. 1) • La matrice de reconstruction, d’autant plus grande que le champ et les pixels sont plus petits, est en règle aujourd’hui de 512 x 512 pixels. Elle pouvait être plus petitesurlesappareilsdepremièresgéné- rations à grand champ et pixels de 300 ou 500 μm et a plutôt tendance à grandir avec les appareils plus récents, tendant vers 1024 x 1024 pixels avec des pixels de plus petite taille. Résolution spatiale C’est la capacité d’un système à discer- ner deux petites structures proches. Elle est supérieure à celle du scanner, surtout en cas d’utilisation de voxels isotropes de petite taille (70 à 160 μm) (Newtom 5G*, Morita Accuitomo*…). Elle peut être moins bonne si les voxels dépassent 250 μm. Ainsi, pour améliorer la résolution spa- tiale, on peut: • diminuer la taille du champ de vue et/ou augmenter la taille de la matrice pour des voxels de taille réduite ; • augmenter la tension (kV) ; • diminuer l’épaisseur des reconstructions. Toutefois, cela reste un problème de compromis car la réduction du pixel en- traîne une diminution du rapport S/B et augmenter la tension « durcit » le faisceau incident de rayons X, ce qui provoque, dans les deux cas, une diminution de la résolu- tion en contraste (ou en densité). Résolution en densité (ou en contraste). C’est la capacité d’un système à distinguer deux structures de densités proches. Pour augmenter « potentiellement » la résolu- tion en contraste, en augmentant le rap- port S/B, on peut: • augmenter l’intensité du signal (mA) et donc la dose d’irradiation ; • augmenter la taille du voxel en augmen- tant le champ de vue et/ou diminuant la taille de la matrice; • augmenter l’épaisseur des reconstruc- tions. La résolution en contraste du cone beam estinférieureàcelleduscannercarl’inten- sité du signal est plus faible et les voxels généralement plus petits, ce qui diminue le rapport S/B. Le Cone Beam permet donc l’étude des tissus durs (os et dent) et l’é- tude des tissus mous reste réservée au scanner (TDM ou tomodensitomètre). Ce- pendant un constructeur (Actéon*) a tenté récemment de calibrer les « radiodensités CBCT » en échelle de « Densités Houns- field » utilisée en TDM, ce qui ouvre peut- être des horizons nouveaux à l’usage du cone beam. Bruit et artefacts Si la qualité des images du cone beam est le plus souvent satisfaisante, la présence de bruit et d’artéfacts peut toutefois altérer leur lisibilité. Le bruit Rapport signal sur bruit (rapport S/B) Plus le signal d’une image est supérieur au bruit qui le compose, meilleurs sont le rap- port S/B et la qualité de l’image résultante, aussi bien en contraste qu’en résolution spatiale. Le bruit global d’une image radiologique est la somme des différents bruits créés lors des étapes de la formation de l’image. On distingue deux types de bruit d’origine distincte : • le bruit photonique ou quantique, qui cor- respond au phénomène de fluctuation quantique du faisceau de rayons X; • le bruit du système qui correspond à l’en- semble des bruits prenant naissance dans la chaîne de détection, de transmission et de numérisation du signal. Afin d’optimiser le rapport signal sur bruit, on peut : • augmenter l’intensité du signal et donc la dose d’irradiation; • réduire le bruit du système en améliorant la qualité des capteurs et la qualité de la chaîne de transmission du signal. En cas d’image en haute résolution, à voxels de 70 à 125 μm, il est souvent utile d’épaissir simplement les coupes axiales, à taille de voxel constante, pour obtenir d’emblée une amélioration du rapport signal sur bruit. (Fig. 2) Les artéfacts Les artéfacts, d’origine cinétique et/ou métallique notamment, sont responsables de fausses images qui peuvent nuire à l’in- terprétation. Il est donc primordial de les repérer pour éviter toute erreur ou piège diagnostiques. Les artéfacts métalliques Ils seraient moins importants sur les ap- pareils cone beam bien calibrés. Cepen- dant, certains cone beam, surtout si leur capteur est mal calibré, peuvent présenter des artéfacts encore plus importants et plus gênants qu’au scanner. Les artéfacts métalliques apparaissent lorsque le faisceau de rayons X rencontre des transitions trop abruptes de densité dans le volume exploré. Le faisceau de rayons X est polyénergétique à la sortie du tube radiogène. Ses rayons de plus basse énergie sont atténués en priorité lors de la traversée d’un objet de forte densité: on dit RADIOLOGIE Qualitéd’imageetartéfactsenconebeam Une image de qualité conjugue à la fois une bonne résolution spatiale et une bonne résolution en densité. Le bruit et les artéfacts déterminent, quant à eux, les facteurs susceptibles de nuire à la qualité de l’image. Fig.1.: Champs de vue proposés par le cone beam Scanora 3Dx*,couvrant l’ensemble des besoins en ex- ploration 3D. Fig.2: «Bruit» accru sur reconstructions très fi- nes,à voxels de 80μm,montrant plus de détails cependant que sur les reconstructions à 125μm. 125 μm 80 μm Fig.3: Stries radiaires dues au durcissement du faisceau.–Fig.4: Effet de bord autour d’un im- plant de 36 bien ostéo-intégré, sans alvéolyse péri-implantaire,contrairement à ce que pour- rait faire croire cette reconstruction panora- mique. 3 4 Fig.5: Artéfacts métalliques de couronne (région de 16) peu ou pas gênants car à distance de la crête édentée.