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Dental Tribune Édition Française

Certains praticiens, comme le Prof. Klaus Lang, prédisent un futur peu rassu- rant avec l’arrivée prochaine d’un « tsu- nami » de péri-implantites. D’autres au contraire minimisent leur importance. La vérité est probablement à mi-chemin. Cependant, il est indéniable que les risques d’infections des tissus péri-im- plantaires ont augmenté vertigineuse- ment pour de nombreuses raisons et en particulier pour 4 causes principales : 1 – Le non respect des indications. 2 – L’utilisation de matériaux inadaptés, en particulier, de surfaces implantai- res rugueuses. 3 – L’hygiène orale non respectée par de trop nombreux patients. 4 – L’augmentation des poses d’implants. Nous devons donc admettre que la prin- cipalecausedemorbiditédesimplantsest la péri-implantite. Devant l’importance du phénomène, lespraticienstententactuellementtoutes sortes d’approches thérapeutiques qui, jusqu’ici, se sont avérées très décevantes. Aucune codification n’existe de ce fait. Ainsi, tous les auteurs sont unanimes pour reconnaitre que pour réaliser la sta- bilisation des péri-implantites, les mé- thodes connues non chirurgicales sont in- efficaces et la chirurgie à ciel ouvert n’a quant à elle que 50 % de succès, et seule- ment sur une période limitée. En fait, tous les problèmes proviennent de la présence de bactéries organisées en biofilms fixés sur les superficies implan- taires dont nous sommes incapables d’as- surer la décontamination correcte. En effet, en dépit de tous nos efforts de nettoyage en utilisant les appareils spé- cialement adaptés à ce travail et en termi- nant la séance par le lustrage des superfi- cies traitées, malgré l’utilisation locale de désinfectants et d’antibiotiques et aussi l’utilisationdesdifférentslasersexistants qui provoquent parfois des lésions tissu- laires aggravantes, le problème reste en- tier. Ladestructiondesbiofilmsetla« stéri- lisation » de la surface des implants sont et restent les objectifs à atteindre. Nous proposons une nouvelle possibi- lité pour améliorer nos résultats, l’utilisa- tion de l’ion OH- qui, jusqu’ici, a été utilisé exclusivement dans le traitement du ré- seau canalaire et dentinaire des dents in- fectées. L’ion OH- est produit par STERIL- DENT OH 52, appareil proposé depuis quelques mois aux praticiens. Leprotocole thérapeutique est simple: – Dans un premier temps nous conser- vons la séance de nettoyage mécanique aussi méticuleuse que possible, utili- sant les instruments adaptés et diffé- rents selon les surfaces lisses (pour les piliers) ou rugueuses (pour les im- plants). Tous ces gestes opératoires sont plus ou moins identiques à ceux utilisés en parodontie. Les désinfectants peu- vent être également encore utilisés. – Dans un deuxième temps suivant im- médiatement le premier, nous propo- sons l’utilisation de STERILDENT OH 52, en application par contact direct de l’é- lectrode négative sur les implants en- core légèrement humides. Seul inconvénient, l’opération néces- siteuneanesthésiedelamuqueuse,pour le confort du patient. D’après l’expérience, l’intensité du cou- rant ne doit pas dépasser 1, 5 milli ampère (sensibilité) et la quantité d’ions OH- doit atteindre au moins 400 milli coulombs (ces réglages étant effectués automati- quement par l’appareil). Les résultats cliniques immédiats sont excellents. Cette méthode doit, c’est évi- dent, être répétée à chaque séance de net- toyage dans le suivi du patient. De même, la technique de l’ion OH- peut être également d’un grand intérêt pendant l’acte opératoire, à ciel ouvert, de la pose d’implants. Il ne faut pas oublier que si le risque infectieux immédiat est faible, il est beaucoup plus important dans un temps médiat (10 à 20 jours). Tout comme pour les maladies paro- dontales, les implants peuvent être le siège d’une péri-mucosité puis rapide- ment d’un début de péri-implantite qu’il faut absolument éviter. En effet, comme dans les parodontites, ces complications s’accompagnent d’une surcharge de bac- tériesgram-anaérobies,quideplus,repré- sentent un risque non négligeable pour les patients atteints, par exemple, de val- vulopathies. L’utilisation en prévention de l’ion OH- est donc une solution extrêmement pro- metteuse pour ces 2 indications : péri-im- plantites et pose d’implants. Des travaux universitaires ont débuté pour confirmer les premiers résultats. 11Dental Tribune Édition Française | Mars 2014 PUBLI-RÉDACTIONNEL Intérêt de l’utilisation de l’ion OH- en implantologie : dans le traitement des péri-implantites et lors de la pose de l’implant. Les péri-implantites, inflammations de la muqueuse associées à des pertes osseuses péri-implantaires, sont provoquées par des bactéries spécifiques semblables à celles des parodontites. Ce sont des complications infectieuses plus ou moins graves, plus ou moins précoces, mais pouvant compromettre le succès du traitement implantaire. Dr .Philippe LAGARDE