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Dental Tribune Édition Française

Les localisations les plus dangereuses des biofilms pathogènes sont celles des canaux secondairesdes organesdentaires etsurtout des canalicules dentinaires. D’autantplusdangereusesqu’ils’agitd’in- fections chronique se développant à bas bruit, sans manifestation clinique ni biolo- gique. Les travaux internationaux des 5 der- nièresannées,enparticulierdanslesuivides opérés cardio-vasculaires, sont clairs sur ce point : les traitements canalaires reconnus satisfaisants après vérification clinique et radiologiques ne sont que des guérisons CLI- NIQUES. Mais l’on sait maintenant que plus de70%decesdernierscachentdesinfections focales chroniques qui peuvent être extrê- mementdangereusespourl’organismesice- lui-ciestplacédansdesconditionsparticuliè- res (greffes, cathéters, valves et prothèses ( cardiaques, orthopédiques ou oculaires par exemple). Tout ceci pour faire comprendre l’impor- tance d’améliorer le plus possible nos tech- niques de traitements odontoiatriques et d’enavertirunepartiedesprofessionnelsqui pensentqueleurtechniquessontsuffisantes et, d’éduquer toujours plus une population inconsciente du danger. L’une des voies de recherche prometteuse pour trouver des solutions est actuellement celle des Ions (11) : Actuellement des sociétés allemandes ont mis au point des alliages qui libèrent a leur surface des ions métalliques (Cu, Arg, Co,Zn)permettantdegarderstérilescessur- faces et d’interdire ainsi aux biofilms de se fixer . Les lits hospitaliers, les poignets des portes, etc. sont ainsi auto stérilisés (12) . Référencessociétéallemande Hélas, si utiliser ces ions métalliques est possibles tant que l’on ne les introduit pas dans un organisme, il en va différemment s’ils entrent en contact avec nos tissus. En effet, la majorité des ions métalliques sont toxiques pour le parodonte et pour l’or- ganisme en général, même à faibles doses. Un ion métallique fait exception, l’ion OH. (13) L’ion OH- ne présente aucune toxicité pour les tissus de l’organisme même avec des quantités d’ions extrêmement impor- tantes et avec une intensité du courant res- tant au-dessous des 5 milli coulombs, dose supérieure autorisée par l’obtention du CE ou des homologations américaines et cana- diennes. Ceci est aussi extrêmement impor- tantcarlamajoritédes ionsmétalliques(Cu, Ag,Zn,Coparexemple)sonttoxiquespourle parodonte et pour l’organisme en général. L’ionOH-parcontreneprovoqueaucuneré- action et n’a aucune toxicité ni locale, ni gé- nérale. Biofilms et traitements endodontiques L’ion OH- est un ion qui a une agressivité particulièrementmarquée invitroenversles bactéries et les biofilms comme les travaux deBrumleyetdeArnold l’ontmontréetnous l’avons nous même, démontré par l’ expé- rience qui suit, extrêmement simple : 1 tube de verre contenant du coton imbibé de sérum physiologique ( contenant donc du sel Na Cl) . Electrodenégativeàl’entrée,électrodepo- sitive à la sortie. Le passage du courant pro- voque l’« ionisation », c’est-à-dire le dégage- ment des ions par « éclatement » de la molé- cule d’eau, et, entraine la libération de l’ion OH - puis l’oxygène naissant.( A) H2O H+ OH - Comme tout ion OH- se déplace très rapi- dement vers l’électrode positive. Sinousplaçonsdescoloniesbactériennes surlecotonhumidedutube(B)etquenous provoquions une ionisation continue, au bout d’un certain temps, ces bactéries sont détruites , le coton est stérile et les cultures restent négatives. L’ion OH- a donc réussi à détruire totalement la colonie bactérienne introduite dans notre tube. Tubules dentinaires contenant des colonies bactériennes (B) étudiées au microscope électronique. Comme on peut le constater sur cette photographie de la dentine vue au micro- scope électronique d’un organe dentaire qui avaitsubiauparavantunedévitalisationcor- rectement effectuée et contrôlée radiologi- quement, les tubules dentinaires abritent toujours des biofilms bactériens . Nous sa- vons de plus que ces tubules dentinaires ne sont pas vascularisés ce qui élimine toute possibilité de les atteindre par les antibio- tiques même s’ils étaient efficaces ce qui comme on l’a vue est loin d’être évident. Logiquement nous avons donc pensé que si nous étions capables d’apporter les ions OH- au contact de ces colonies bactériennes intratubulaires,ilyavaitdefortesprobabili- tés d’obtenir leur destruction. Cette idée n’é- tait pas une innovation et BERNARD (14) dans lesannées50avaitdéjàessayéavecdesrésul- tats trèsirréguliers.Nousavonsreprissestra- vaux et compris pourquoi il avait échoué si prèsdubutcommevousallezlevoirplusloin. Dans le cas d’un organe dentaire infecté, si l’on place l’électrode négative dans le canal principaletl’électrodepositivesurlapeaudu patient et que l’on fait passer un courant continu que ce passe-t-il ? Immergeons les racines d’une dent ex- traite dans un bain de sérum physiologique auquel nous ajoutons un réactif , la phénol phtaléine, qui vire au rouge dès qu’elle est au contact de OH-. Plongeonsl’électrodepositivedanslebain, l’électrode négative dans le canal. Au bout de quelques minutes, on voit ap- paraitrelelongdelaracinedespointsrouges qui progressent jusqu’à recouvrir toute la dentine. Ceci démontre que nous sommes capa- blesdefairecirculerl’ionOH-danstoutleré- seaucanalairedeladent ycomprislestubu- les dentinaires . Une question capitale se pose alors : Quelles sont les preuves que l’ion OH- a bien détruit l’ensemble des colonies bacté- riennes contenues dans le réseau canalaire ? Suiteaupassaged’unequantitéd’ionsOH- suffisante et selon une technique d’applica- tion bien précisée, les coupes de dents infec- tées ne présentent plus aucune trace de bac- téries au niveau des tubulures de la dentine après vérification au microscope électro- nique. Pourobteniruntelrésultat,ilestimpératif de respecter des règles précises concernant plusieurs paramètres : le temps de passage du courant qui dépendra de son intensité, donc de la vitesse de production des ions OH-, et enfin de la QUANTITE d’ions OH- dé- gagés. Il existe encore un 5ème paramètre à respecter : la diversité des lésions infectieu- ses dépendant de la résistance des bactéries rencontrées,delaprésencedebiofilms,delé- sions plus ou moins diffuses. Par exemple : Streptococcussanguis, Staphylococcusépi- dermidis. Pseudomonas aeruginosa et Sta- phylococcus aureus, Streptococchi di gruppo A, Escherichia coli et l’ Entérocoque faecalis, espèce extrêmement résistante à toutes nos manœuvres stérilisantes et présent dans 70 % des cas des infections intracanalaires.(15) Respecter ces règles est le secret du succès de la technique. Quinze années de travaux ont permis de clarifier ces données essentielles expliquant des résultats exceptionnels (99 % de guéri- sons). (16) Conclusion Lesionsontunavenirimportantdanslalutte antibactérienne.L’ionOH-,extrêmementsim- ple à obtenir et produire est particulièrement intéressant . Son utilisation en endodontie re- présente une révolution en odontoiatrie mais aussi dans de nombreuses applications aussi bienmédicalesqu’industrielles. L’ion OH- ne présente aucune toxicité pour lestissusdel’organismemêmeavecdesquan- tités d’ions extrêmement importantes et avec une intensité du courant restant au-dessous des5millicoulombs,dosesupérieureautorisée par l’obtention du CE ou des homologations américaines et canadiennes. Ceci est aussi ex- trêmementimportantcarlamajoritédes ions (Cu,Ag,Zn,Co)sonttoxiques, commenousl’a- vons déjàdit,pourle parodonte etpourl’orga- nisme en général. L’ion OH- par contre ne pro- voqueaucuneréactionetn’aaucunetoxiciténi locale,nigénérale. 25Endo Tribune Édition Française | Février 2014 CAS CLINIQUE B A Biofilm Bactéries Progression des ions OH- Destruction totale des biofilm intra tubulaires DR PHILIPPE LAGARDE ·Spécialisteenstomatologie etchirurgiemaxillo-faciale (ESC) ·Diplôméenstomatologieà l’UniversitédeParis ·AncienexternedesHopi- tauxdeParis ·Spécialisteenoncologie (UniversitédeParis-Départementduprofes- seurL.ISRAEL) ·VainqueurduGrandPrixGustaveRoussy:«Les tumeursmyeloplasiques»(thèse) · Postgraduateenoncologieàl’Universitéde Boston(USA) ·Maîtredel’Académieinternationaledenutri- tionclinique(RomeAINUC) ·Enseignantàl’UniversitédeRomeUNICUSANO ·NomméparleministredelaSantéfrançaisGe- orginaDufoispourunecommissionchargée d’étudierlesthérapiesalternatives(1987)