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Dental Tribune Édition Française

17Dental Tribune Édition Française | Décembre 2013/Janvier 2014 PLANÈTE DENTAIRE DT : Bonjour Dr Gob. Merci d’avoir accepté derépondreànosquestions.Votreparcours est atypique : après avoir débuté votre car- rière en France, vous êtes, en effet, partie vous installer en Allemagne. Pourriez-vous expliquer à nos lecteurs les différences cul- turelles qui résident entre ces deux pays et précisercequivousaparticulièrementmar- qué en cabinet dentaire ? DR Gob : Je suis avant tout une euro- péenne : passer de la place de l’Opéra de Paris à Düsseldorf n’a pas été chose facile mais j’avais envie d’une nouvelle aven- ture. L’organisation et la discipline alleman- des ne sont pas une légende. Ici, tout est planifié et réglé comme du papier à mu- sique. On travaille sur deux fauteuils mi- nimum et le personnel soignant est beau- coup plus qualifié qu’en France. La forma- tion des assistant(e) s leur permet, au-delà des tâches administratives, d’effectuer des détartrages, de prendre des emprein- tes et procéder aux radiographies. Nous pouvons donc déléguer ce type d’actes en toute confiance. Quant aux patients, ils sont bien plus disciplinés et respectent leurs dates et heures de rendez-vous. En Allemagne, les patients peuvent entrer en contact direct avec les laboratoires de prothèse, solliciter un devis et prendre connaissance de leurs prix catalogue. Si le choix final du laboratoire revient au den- tiste, les patients peuvent néanmoins for- muler leur préférence.Quelles implications pratiques découlent de cette spécificité, notamment dans votre manière de propo- ser à vos patients les différents traitements prothétiques ? Cette particularité nous donne davan- tage de transparence. Mes patients ont la possibilité de prendre en compte leur pouvoir d’achat pour effectuer leur choix. Je leur propose toujours deux devis : l’un provenant d’un laboratoire de proxi- mité allemand et l’autre de Protilab. Je leur présente les avantages de chacun des laboratoires,desortequ’ilspuissentpren- dre une décision éclairée. Il faut savoir que les laboratoires de pro- ximité allemands sont beaucoup plus chers alors que la qualité de leurs prothè- ses n’est pas meilleure que celle des pro- thèses réalisées par Protilab, qui a, en ou- tre, l’avantage de proposer un panel très large de produits s’appuyant sur les der- nières innovations technologiques. Quelles sont les spécificités de votre cabi- net enAllemagne?Réalisez-vousbeaucoup de prothèses sur implant et de travaux en CFAO ? Tout à fait. L’hygiène bucco-dentaire a toujours été une priorité dans les pays de tradition germanique et les patients alle- mands consacrent à leur santé dentaire un budget plus important que les fran- çais. Ici, je réalise davantage d’actes im- plantaires et de couronnes sur Zirco- nium. En Allemagne, nous sommes souvent confrontés à des cas complexes, comme par exemple des cas combinés avec cou- ronnes télescopiques. En revanche, la réalisation d’inlay-cores est quasi-inexistante en Allemagne, ni dans aucun autre pays semble t-il… Je pense qu’il n’y a guère que le singulier sys- tème de remboursement des actes qui puisse expliquer cette particularité bien française. Vous avez été l’un des premiers clients de Protilab en France. Comment avez-vous connu ce laboratoire et qu’a-t-il apporté à votre cabinet lorsque vous étiez en France ? Nous précisons ici que Protilab GmbH de- meure votre partenaire actuel en Allema- gne. J’ai connu Protilab au mois d’août 2006 grâce à une publicité parue dans l’Infor- mation Dentaire. Mon prothésiste de l’é- poque étant fermé au mois d’août, j’ai donc fait un test chez Protilab et depuis lors, je suis restée fidèle à ce laboratoire dont j’apprécie la très haute qualité des prothèses, de service ainsi que les prix dé- fiant toute concurrence. Protilab m’a sui- vie, en s’installant à son tour en Allema- gne, fin 2010. Quels conseils donneriez-vous aux chirur- giens-dentistes français (qu’ils soient jeu- nes ou plus anciens dans la profession) qui envisageraient de s’établir en Allemagne ? Je suis une pionnière car je ne connais pas encore de confrère français installé en Allemagne. Même si la conjoncture éco- nomique y est plus favorable qu’en France, les formalités administratives y sont très tortueuses et les frais de fonc- tionnementducabinetbeaucoupplusim- portants. Il faut aussi être très compétitif sur le rap- port qualité/prixcarleschirurgiens-dentis- tes sont bien plus nombreux en Allemagne qu’en France : près de 70,000 pour 80 millions d’habitants contre seulement 35,000 pour 66 millions d’habitants en France. Quant à la patientèle, elle est certes plus rigoureuse dans le suivi des traitements mais aussi plus exigeante et ainsi plus dif- ficile à satisfaire. L’exigence de mes pa- tients a eu un effet moteur sur mon exer- cice car elle m’a conduite à me former da- vantage sur de nouvelles techniques comme la prothèse du bas sur quatre im- plants (all in four) : une innovation de fixation de la prothèse qui se rapproche de l’esthétique des dents naturelles. Ces techniques me permettent de progresser, jour après jour, pour satisfaire mes pa- tients et ma curiosité de chirurgien-den- tiste franco-allemande ! Pour ce qui est de l’ambiance de travail, je dois admettre qu’il m’arrive de penser avec nostalgie à l’atmosphère conviviale qui ré- gnait dans mon cabinet parisien à deux pas du mythique Opéra Garnier… L’Allemagne n’est pas un pays latin… Protilab s’exporte en Allemagne Notre consœur, le Dr Gob nous explique son exercice Outre Rhin