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Dental Tribune Édition Française

Dental Tribune Édition Française | Décembre 2013/Janvier 201410 RADIOLOGIE Principe du cone beam Le faisceau de rayons X, de forme conique, est atténué en traversant l’objet à explorer avantd’êtreanalyséparunsystèmededétec- tion. Le tube et le système de détection tour- nant autour du sujet (180 à 360° selon les constructeurs), plusieurs centaines d’analy- ses (prises de vues, clichés ou projections) sont réalisées dans les différents plans de l’espace, permettant, après transmission des données à un ordinateur, la reconstruction volumique d’un cylindre contenant l’objet (ici, les maxillaires). Le volume étudié est composé de voxels dont le côté est de la taille d’un pixel, mesuré en micromètres (μm), chaque voxel obtenu mesurant entre 70 et 500 μm de côté (taille du pixel). Les voxels obtenus en cone beam sont dits isotropes ou isométriques. Ceci signifie que leurscôtéssontdemêmedimension,end’au- tres termes que chaque voxel est cubique, quelle que soit l’orientation des reconstruc- tions dans les trois dimensions de l’espace, d’où l’avantage géométrique déterminant sur le scanner dont les voxels de reconstruc- tion sont parallélépipédiques, anisotropes, induisant une relative déformation des ima- ges reconstruites et n’autorisant que des re- constructions dans un axe strictement per- pendiculaires au volume d’acquisition. Cer- tains scanners de dernière génération per- mettent cependant d’obtenir des voxels isotropes, au prix d’une augmentation de la dose délivrée. Le volume ainsi obtenu à partir des pro- jections cone beam (acquisitions) est re- construit par ordinateur en coupes axiales 2D, alors que théoriquement, le scanner ob- tientunvolumeàpartirdecoupes2D,cequi a fait dire que « le scanner produit de la 3D à partir de coupes 2D, alors que le cone beam produit des coupes 2D à partir d’une acqui- sition 3D ». Lesystèmededétectionetdetransmission des données diffère selon les machines. Le premier système utilisé comprenait essen- tiellement un amplificateur de brillance (Newtom3G*, Galileos Sirona*). Le système utilisé dans la majorité des cas aujourd’hui est le capteur plan (« flat panel » : Newtom VG*,AccuitomoMorita*,Icat*…)Lacomparai- son des deux systèmes suggère un chemin pluscourtetplussimpledusignalpourlesys- tème à capteur plan, qui pourrait, par dimi- nution du « bruit du système », expliquer la meilleure résolution observée avec les ma- chines employant ce dernier type de détec- tion. Realisation d’un examen cone beam Acquisition des données • Le patient est positionné debout ou assis (la plupartdesappareilssontverticaux)oucou- ché sur un lit (Newtom 5G*, se présentant comme un scanner, le lit s’engageant au cen- tre d’un anneau porteur du couple tube-cap- teurplan),latêtemaintenuedansunetêtière, au mieux sanglée. La contention est impor- tanteetsouventdéterminanteenconebeam, afin d’éviter les artéfacts cinétiques, souvent gênants pour l’interprétation. Il est admis que la position assise est moins génératrice d’artéfacts que la position debout et que la position couchée l’est encore moins mais peut induire, comme au scanner, une sensa- tion de malaise chez certains patients claus- trophobes. Les constantes d’acquisition sont définies: champ de vue, de 4 x 4 cm à 30 x 30 cm selon les machines, de même que l’exposition : tension (de 50 à 110 kV), inten- sité (mA) et temps de pose, en fonction de la corpulence du sujet et de la résolution sou- haitée. • La réalisation initiale d’un topogramme (scoutview),consistantenlaprisededeuxcli- chésdigitaux (profiletface)pourlecentrage, l’orientation et la délimitation du volume d’acquisition est le fait des appareils haut de gammeetnoussembleindispensable. • L’acquisition du volume s’effectue ensuite enuntempsvariableselonlesmachinesetles programmesde9à30secondes,pendantles- quelleslepatientestpriédenepasbougerou déglutir.Cetempscorrespondàl’acquisition des données brutes (raw data). Travail informatique de l’image L’acquisition des données brutes (Raw Data) n’est qu’un premier temps dans la chaînedegénérationdel’image.Lesdonnées brutes sont stockées et transformées en volume exploitable par reconstruction d’image. Reconstructions primaires du volume ex- portable. On distingue : – Reconstructions bidimesionelles « direc- tes »(2D,axiales,frontalesetsagittales« di- Conebeampratiqueenodontostomatologie Le cone beam (ou CBCT pour Cone Beam Computed Tomography) s’est imposé depuis plusieurs années comme la méthode de référence en imagerie dento-maxillaire, supérieure au scanner, bien que ce dernier reste incontournable dans certaines indications. Nous aborderons successivement le principe et la réalisation d’un examen. Vous trouverez les différentes indications du cone beam en odontostomatologie tout au long de l’année. Fig.1: Principes comparés du scanner et du du cone beam Fig.2: Pixels et voxels isotropes Fig.3: Appareils cone beam:a.Morita Accuitomo assis b.Newtom 5G couché. Fig.4: Topogramme (scout view) de profil et de face. a b Fig.5: Reconstruction du volume (a) dans le plan perpendiculaire aux dents et implants,idéale pour des reconstructions verticales dans l’axe des dents (b). a b Fig.6: Reconstructions multiplanaires (ici,fracture verticale de 46).