DT Study Club - Le magazine de formation continue dentaire

Le magazine 3_2013 I 03 éditorial _ DTSC Le magazine I Le nouveau patient baigne, comme chacun d’entre nous, dans le monde de l’image, et consulte aujour- d’hui, bien plus que par le passé, pour des raisons esthétiques. Il se présente généralement à notre cabinet avec une masse plus ou moins conséquente d’informations ponctionnées sur « le Web », qui lui permettent de discuter des plans de traitements proposés et parfois de passer les devis au peigne fin… ce qui est l’air du temps car nous avons maintenant l’obligation d’y faire figurer de nombreux détails et informations diverses… Vous l’avez compris, ce nouveau patient ne nous considère plus comme le médecin auquel il confie aveuglément sa bouche et son sourire, mais comme un prestataire de service médicalisé avec lequel on signe un contrat, et gare à celui qui ne remplira pas l’exigence de résultat qui est la sienne : le vent de son mécontentement pourrait bien souffler sur la toile, quand ce ne sont pas les juristes qui seraient mis à contribution. Pourquoi un tel changement ? Notre profession aurait-elle fait des erreurs dans le passé ou s’agit-il des conséquences de la crise et des changements de mentalités de la population ? Le constat est là et nous nous devons de nous adapter : _Par notre éthique : respect des personnes à travers un accueil chaleureux et néanmoins professionnel, ainsi qu’une communication franche et ouverte avec nos patients comme avec nos collaborateurs. _Par notre formation : parce que c’est aussi respecter nos patients et nos collaborateurs que de se tenir au courant des dernières techniques et données de la science. J’en tiens pour exemple le très bel article du Dr D.Dietschi sur la « bio-esthétique » que vous trouverez dans ce numéro, et qui prône le respect de l’organe dentaire. _Par l’utilisation des moyens modernes (documents transmis au patient, radiographies numérisées, photographies, traçabilité…) qui nous permettront, en cas de litige, de démontrer notre bonne foi. Pour accueillir ce nouveau patient dans les meilleures conditions, pour lui comme pour nous-même, il nous faut donc nous adapter et faire l’effort de nous transformer en « nouveau praticien ». Dr Claude Finelle Comité de rédaction Chers lecteurs, Dr Claude Finelle Comité de rédaction