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Dental Tribune Édition Française

conférence à venir 3ADF Paris 2013 · show preview Lesrécessionsgingivalesconstituentun motif de consultation fréquent. En effet, nousrecevonsdeplusenplusdespatients présentant des récessions multiples aussi bien maxillaires que mandibulaires. Devant ces récessions, les patients res- sententàlafoisunecraintedeperdreleurs dents et un aspect inesthétique. Le bros- sage dit traumatogène est largement re- connu comme facteur causal des réces- sions multiples. Enfaitl’étiologiedesrécessionsestplu- tôtconsidéréecommeplurifactorielle.Dif- férents facteurs jouent chacun un rôle plusoumoinsgrandmaisagissentenasso- ciation. Ainsi il y a des facteurs de pré- disposition qui sont anatomiques en rap- portavecuntypedeparodontequioppose une faible résistance à l’agression méca- nique ou bactérienne (table osseuse étroiteoumêmedéhiscence,positiondela dent) et des facteurs déclencheurs (traite- ment orthodontique, brossage vigoureux) qui vraiment provoquent les récessions. Ainsi l’effet néfaste du brossage peut être expliqué par une fréquence, une du- rée de brossage trop importante (chez les fumeurs par exemple), une pression trop forte, la dureté de la brosse à dents ou la technique inappropriée. Ces récessions multiples lorsqu’elles sontobservéesauMaxillairepeuventêtre traitées par un lambeau positionné coro- nairement. Cas clinique 1 Unejeunepatiente,30ans,nonfumeuse consultepourdesrécessionsgingivalesqui lagèneesthétiquement.Salignedusourire esttrèshaute(Fig.1).L’examencliniqueré- vèle un parodonte épais, une très faible quantitédeplaquedentaireetuneabsence d’inflammation gingivale. Le sondage ne met pas en évidence de poches parodonta- les mais on peut relever, au niveau du sec- teur1,laprésencederécessionsgingivales de classe I de Miller (n’atteignant pas la li- gne muco-gingivale et absence de perte tis- sulaire interdentaire: Fig. 2). Ainsi il s’agit bien de récessions en rap- port avec une perte osseuse vestibulaire nonpathologiqueetdoncnosobjectifsthé- rapeutiques vont être de: – supprimer les facteurs déclencheurs (correction méthode de brossage et ma- tériel: brosse a dent électrique, détar- trage nettoyage dentaire professionnel avec cupule en caoutchouc et pate à po- lir) – recouvrir les récessions dans un deuxième temps. – renforcer le parodonte pour assurer une stabilité des résultats à long terme. Un lambeau positionné coronairement avec rotation des papilles modifié selon Zucchelli et De Santis est réalisé (Fig. 3). Il s’agit d’une incision oblique à la base dechaquepapilleavecuneorientationqui change à partir de la récession centrale la plus haute (ici la 14 : Fig. 4). Le lambeau est alors libéré par dissec- tion d’épaisseur totale puis partielle (la base de chaque papille effectue une rota- tionpourrecouvrirlesommetdelapapille préalablement désépithélialisé (Fig. 5). Le tout est immobilisé par des sutures suspensives (Fig. 6). Le résultat est assez intéressant mais la stabilité du résultat va dépendre du contrôle des facteurs déclencheurs, à sa- voir le brossage traumatogène, sous peine d’une certaine récidive (Fig. 7). Cas clinique 2 Un jeune homme, non fumeur consul- tent pour des hypersensibilités dentinai- resliéesàsesrécessionsgingivales.Cepa- tient présente une ligne du sourire basse quinedécouvrepasdutoutsonparodonte aussi bien en sourire naturel que forcé. L’examencliniquerévèleunparodonte fin, la présence de plaque dentaire et une inflammation gingivale modérée. Le son- dage ne révèle pas de poches parodonta- les. Les récessions gingivales (classe I de Miller) concernent les quatre quadrants de la cavité buccale avec présence de lé- sions cervicales non carieuses associées au niveau du secteur prémolaire supé- rieur gauche (Fig. 8). C’est ainsi que suite à la thérapeutique d’assainissement parodontal, nous propo- sons pour le traitement de ces récessions maxillaires un lambeau positionné coro- nairementavecrotationdespapillesmodi- fié selon Zucchelli et De Santis (Fig. 9). Pouvons nous nous satisfaire d’un lam- beau positionné coronairement seul ou l’adjonction d’un tissu conjonctif enfoui est-elle préférable ? Au niveau de 11 et 21, les récessions sont larges, un lambeau positionné coro- nairement seul rendrait plus aléatoire le recouvrement.Depluslaquantitédetissu kératinisé semble insuffisante en hauteur et épaisseur (Fig. 10). Compte tenu de ces éléments, l’adjonction de tissu conjonctif en regard de 11 et 21 est souhaitable. De plus la présence d’un frein médian puis- sant -même si cela ne constitue pas vrai- ment une évidence scientifique- nous conforte dans la décision d’adjoindre un greffon conjonctif. En ce qui concerne le secteur 1, les ré- cessions sont assez étroites, le tissu kérati- nisé environnant intéressant et suffisant; un Lambeau positionné coronairement seul semble suffisant. Pour le secteur 2, la largeur importante des récessions gingivales et l’insuffisance detissukératiniséenhauteuretépaisseur nous suggèrent l’adjonction d’un greffon conjonctif. De plus la présence de lésions cervicales constitue un élément pris en compte. En effet, la littérature rapporte l’efficacité de la technique bilaminaire en présence de lésions cervicales non carieu- ses associés aux récessions. En fait le tissu conjonctif jouerait un rôle de mainteneur d’espace dans la concavité radiculaire pour compenser l’abrasion dentinaire et – Date, heure Vendredi 29 Novembre – 9h–11h30 – Thématique Chirurgie – Type Point sur – Objectifs Développer la technique actuelle de recouvrement radiculaire. Apprendre à faire un prélèvement de conjonctif – Responsable scientifique A. Borghetti – Opérateur V.Monnet Corti – Animateur Z. Mekkaoui D78–Le traitement des réces- sions gingivales multiples Traitement des récessions gingivales multiples au maxillaire Développer la technique actuelle de recouvrement radiculaire. Apprendre à faire un prélèvement de conjonctif. Responsable scientifique :DrAlain Borghetti Opérateur :DrV.Monnet Corti.Animateur et corédacteur de l’article avec le DrA Borghetti :Dr Zineb Mekkaoui 1 2 3 4 5 6 7 Cas clinique 1 Fig.1:Souriregingivaldelapatiente.–Fig.2:Réces- sions multiples au niveau du secteur 1 sur un paro- donte épais.–Fig. 3 : Préfiguration du tracé d’inci- siondulambeaupositionnécoronairementparrota- tion des papilles selon Zucchelli et De santis (choix de la 14 comme récession centrale).–Fig. 4 : Tracé d’- incision du lambeau positionné coronairement par rotation des papilles selon Zucchelli et De santis.–Fig.5:Libérationdulambeaupardissection d’épaisseur partielle.–Fig. 6 : Sutures suspensives dulambeau.–Fig.7:Recouvrementobtenuà24mois post-opératoires. 8 9 10 12 11 13 14 Cas clinique 2 8:Récessionsmultiplesmaxillairesetmandibulai- res sur un parodonte fin.–Fig. 9 : Récessions multi- ples maxillaires : classe I de Miller.–Fig. 10: Obser- vation clinique des récessions gingivales en regard de11et21(largeurdesrecessions,qualitédutissuké- ratinisé, frein).–Fig. 11: Première intervention. Pré- figurationdutracéd’incisiondulambeaupositionné coronairement par rotation des papilles selon Zuc- chelli et De santis (récession centrale 12).–Fig. 12 : Deuxième intervention. Préfiguration du tracé d’in- cisiondulambeaupositionnécoronairementparro- tationdespapillesselonZucchellietDesantis(réces- sion centrale 24).–Fig. 13 : Sutures suspensives du lambeau.–Fig. 14 : Recouvrement obtenu à 18 mois post-opératoires. page 4