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Dental Tribune Édition Française

Paediatric Tribune Édition Française | Novembre 201330 DIAMANTINA,Brésil:denouvellesrecher- ches effectuées au Brésil ont suggéré que les facteurs périnataux, comme l’allaitement, sont étroitement associés à l’élaboration de défauts de l’émail dentaire chez les enfants. Uneétudeportantsurplusde200enfantsen âge pré scolaire a montré une prévalence si- gnificativement plus élevée de ces défauts chez ceux qui n’avaient pas été allaités et dont les mères avaient moins de 24 ans à la naissance de l’enfant. Afin de déterminer la prévalence des Ano- maliesduDéveloppementdel’Émail(ADE)et d’identifier les facteurs de risque associés aux ADE en dentition primaire, des cher- cheurs de l’Université Fédérale dos Vales do Jequitinhonha e Mucuri au Brésil ont exa- minélescavitésbuccalesde104enfantsdont au moins une des surfaces dentaires était af- fectée par une ADE et 105 témoins sains. Les enfants sont âgés entre 3 et 5 ans, et vivent dans Diamantina, une ville du sud du Brésil. En outre, les chercheurs ont mené des entre- vues avec les parents ou les tuteurs des en- fants. Les types les plus courants d’ADE sont une opacitédiffuseetdélimitéedans54%descas et, une hypoplasie dans 7% des cas. Dans le casd’opacitésdel’émail,lamatriceestsécré- tée à l’épaisseur normale, mais les striations ne parviennent pas à maturité ou à se miné- raliser correctement. Elles laissent ainsi des régionsoùlateneurminéraleest déficiente, et cela se traduit par des colorations jaunât- res et brunes, expliquent les chercheurs. L’- hypoplasie de l’émail est associée à une ré- duction de l’épaisseur d’émail. Les ADE ren- dent les dents plus vulnérables à la carie et peuvent affecter l’esthétique des incisives maxillaires. Enoutre,ilsontconstatéquel’absenced’al- laitement maternel était significativement associéaveclesADE.Lesenfantsquin’ontpas été allaités ont plus de défauts d’émail par rapport à ceux qui l’avaient été. Selon les chercheurs , cela est peut être dû à une quan- titéréduitedenutrimentspendantla forma- tion des dents , tels que le calcium , qui sont normalement transmis par le lait maternel . En outre, l’âge de la mère semblait affecter le développement des ADE. Dans l’étude, les enfants de mères de moins de 24 ans au mo- mentdelanaissanceavaientuneplusgrande fréquence des défauts de l’émail. A l’âge de la mère était également associé le revenu men- suel du ménage. Les ADE se retrouvent prin- cipalementchezlesenfantsdemèresquiont gagnémoinsdedeuxfoislesalaireminimum (R 622 $ par mois; Eu € 221). Leschercheursontsuggéréquelesjeunes mères de faible statut socioéconomique sont plus vulnérables aux complications pendant la grossesse en raison de l’accès plus difficile aux services de soins de santé, ce qui entraîne des naissances prématurées et des bébés de faible poids à la naissance. Ces deux facteurs ont été associés avec les ADE dans les dents lactéales sur les études antérieures. L’étude a été publiée en ligne dans la revue de la recherche Oral brésilien. PLANÈTE DENTAIRE | | | ADF 2013 : stand THOMAS 1T13 MUENP-MDFF f TAATM | evitcepsorPaledeuneva08/87 | 1 oc.tamuenp-mdff@latned.samoht xedeCSEGRUOB02081 | mo L’absence de l’allaitement maternel peut prédisposer les enfants à avoir des défauts d’émail © Maurizio Procaccini Lescariesfontmalàtoutlemondeindiffé- remment, mais certains sont plus suscepti- blesqued’autresdeconnaîtrecettedouleur- et il ne s’agit pas seulement de prédisposi- tionsgénétiques.Lesinégalitéssocialesdans la santé bucco-dentaire apparaissent dès le plus jeune âge, souligne un rapport de la Di- rection des recherches, des études, de l’éva- luationetdesstatistiques(Drees)publiémer- credi. La santé bucco-dentaire des enfants s’est globalement améliorée ces vingt dernières années, toutes situations socio-profession- nelles confondues. Le nombre moyen de dentscariéesestpasséde4,2en1987 à1,2en2006chezlesenfantsde12 ans. Et chez ces mêmes enfants, 56 % n’avaient aucune carie en 2006, contre seulement 12 % en 1987. Pour autant, les chances d’avoirunedentitionsainesont loind’êtreégalesselonquel’ona desparentscadres,employésou ouvriers.Lessignessontvisibles dèsleplusjeuneâge.À6ans,30 % des enfants d’ouvriers ont déjà eu au moins une carie, contre seu- lement 8 % des enfants de cadres. On retrouve quasiment le même écart chez les élèves de troisième (58 % contre 34 %). Uneinégalitéquis’expliquepartiellement par l’hygiène alimentaire. Les enfants qui consomment des boissons sucrées ou gri- gnotent souvent ont davantage de dents ca- riées.Orceshabitudess’observentparticuliè- rement dans les familles modestes, les mê- mes qui sont touchées par l’obésité infantile, ont remarqué les pédiatres. Une étude de la Drees parue en 2010 révélait ainsi que 42 % des enfants d’ouvriers consomment une boisson sucrée au moins quatre fois par se- maine, contre 20 % des enfants de cadres. Mais l’inégalité la plus flagrante se lit dans le nombre de consultations chez les dentis- tes. « Selon notre étude, en 2008, 79 % des enfantsdecadresinterrogésavaientvu un dentiste dans l’année, contre seu- lement 60 % des enfants d’ou- vriers », explique Lucie Calvet, co- auteur du rapport. Et l’écart ne paraît pas diminuer, malgré la mise en place du programme de prévention de l’Assurance-mal- adie « M’T Dents » en 2007, qui of- fre tous les trois ans une consulta- tion gratuite aux enfants âgés de 6 à 18 ans, ainsi que la prise en charge à 100 % des soins à 6 et 12 ans. Lesdentsdesenfants, refletdesinégalitéssociales À6ans,30%desenfantsd’ouvriersontdéjàeuaumoins unecariedentaire,contre8 %desenfantsdecadres. Pauline Fréour.Paru dans le journal du Figaro le 25/07/2013 FirmaV/Shutterstock.com Jugez par vous mêmes en page 11 du today