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Dental Tribune Édition Française

Dental Tribune Édition Française | Novembre 201310 Une 2ème raison d’allonger son patient : Dans le précédent numéro de Dental Tri- bune, nous avons vu que l’orientation de la cavitébuccaleétaitfacilitéeparlapositional- longée.Ilestalorstempsdeseposerdesques- tions sur le type de support du patient. De- puis Fauchard au 17è siècle qui a posé les ba- ses du fauteuil dentaire, nous soignons nos patients assis. Notre profession qui a telle- ment évoluée sur le plan technique, mérite peut être de bénéficier des mêmes avancées en ergonomie, et de se débarrasser de l’héri- tage du Barbier chirurgien. Notre désarroi est toujours immense lorsque nous essayons de soigner une dame âgée de petite taille ou mieux un enfant, et qu’unefoisassisdanslefauteuil,satêtenese trouve pas sur la têtière mais au niveau du dossier…Il faut alors se contorsionner pour voir quelque chose, et la qualité de nos soins s’en ressent inévitablement. Eneffet,lorsquenousutilisonsunfauteuil dentaire, qu’il s’agisse d’un enfant ou d’un adulte, la zone de l’assise est toujours la même.Laconséquenceestquelapositionde la tête est plus ou moins haute, et la position des genoux plus ou moins en avant ou en ar- rière par rapport à l’angulation du fauteuil. (Fig.1).Etqueltempsperduàessayerderégler la têtière ! Une raison majeure d’allonger son patient est que lorsque le support du patient est horizontal, son adaptation est optimale quelque soit sa taille. Le point de référence devient la tête, et les membres inférieurs se positionnent librement selon leur longueur. Lesdimensionsdesfauteuilssontconçues à partir de dimensions anthropométriques moyennes,etnepeuventdoncpass’adapter aux différents gabarits. Ces moyennes anthropométriques sont différentes selon l’âge du patient (enfant ou adulte), et selon le pays d’origine (Asie/Europe du nord). En pé- dodontieetenorthodontieilexistedesvaria- tionsimportantesdetailled’unpatientàl’au- tre selon son âge, et le fauteuil dentaire n’est alorsplusdutoutadaptéàleurmorphologie. Si le patient est de petite taille, les courbu- res du fauteuil ne correspondent plus à sa morphologie, le soutien lombaire n’est plus sous les lombaires, et les genoux sont dans le vide ! Ce problème peut être résolu si le fauteuil dentaire est laissé en permanence en posi- tion allongée, voire même s’il s’agit d’une ta- bledetraitement,carlespatientsapprécient peu la sensation de se faire allonger sans contrôler la descente. Cela n’empêche pas d’asseoir le patient au bord de la table pour uneprised’empreinteouunenregistrement de relation centrée, qui sera d’ailleurs sûre- ment beaucoup mieux effectué qu’en posi- tion demi assise… Dans ce cas, le patient s’installe de lui même toujours au bon endroit. Il cherche à poser sa tête sur la têtière, et non plus à s’as- seoir. La cavité buccale est alors toujours pla- céeaumêmeendroit,quelquesoitlatailledu patient, elle devient le point de référence. (Fig. 1). Nous pouvons alors régler tout notre poste de travail autour de ce point constant (hauteur de tabouret, position des instru- ments, éclairage…) Cetintérêtesttellementflagrantqu’ilaété comprispardesconcepteursdetablesdetrai- tement dédiées à la pédodontie (Fig. 2). Cet intérêt a aussi été compris par des concepteursdetabledetraitement,adaptées à toutes les tailles de patients. Il n’y a alors plus de creux mal placé pour l’assise, ou de bombé excessif pour les lombaires. C’est le casduFeel21N(Fig.3)pourl’Asieetdel’EMCIA (Fig. 4) pour l’Europe. La révolution est en marche… ERGONOMIE Trois bonnes raisons d’allonger son patient. Leçon n°2B Dr David Blanc DR DAVID BLANC · Masseur Kinésithérapeute D.E. · Ostéopathe D.O. · D.U.d’Ergonomie des gestes et des postures. · Docteur en Chirurgie Dentaire · Contact:ergonomie-dentaire.com Fig.1 : Différences d’adaptation à la taille d’un pa- tient entre une table et un fauteuil.Si l’assise est prise comme référence pour positionner un pa- tient,l’emplacement de la cavité buccale du pa- tient varie en fonction de sa taille.L’opérateur a alors besoin d’adopter une posture traumatisante pour réussir à traiter le patient. Fig.2 :Table de traitement pédondontique,de chez ULTRADENT. Fig.3 :Table de traitement FEEL 21N de chez Morita Japon Fig.4 :Fauteuil EMCIA de chez Morita Europe,permettant d’obtenir une position allongée s’approchant le plus de celle du feel 21N. References 1. Okeson JP. Management of Temporoman- dibular Disorders and Occlusion (3rd ed.). St. Louis, MO: Mosby; 1985. 2. Coy RE, Flocken JE, Adib F. 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