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DT Study Club - Le magazine de formation continue dentaire

I roots _ première molaire mandibulaire prise de premiers clichés sous un angle décalé est indispensable pendant le traitement d’une PMM (Fig. 1a).19,20 Une lime initialement positionnée dans la racine surnuméraire peut donner l’im- pression d’une perforation.21 Si les résultats radiographiques ne sont pas déterminants, l’uti- lisation de localisateurs de foramen apical élec- troniques fournit des informations permettant des lectures assez fiables, pour établir un dia- gnostic différentiel et confirmer la présence du canal surnuméraire. Selon Walker et Quacken- bush, une simple analyse au moyen de radiogra- phies rétrocoronaires interproximales, permet la détection de racines disto-linguales (DL) dans 90 % des cas.18 En 1990, Carlsen et Alexander ont mené une étude où ils ont dénombré 398 molaires mandi- bulaires définitives pourvues d’une racine sur- numéraire en position linguale.22 Cette macro- structure, appelée racine entomolaire ou radix entomolaris, varie considérablement en forme et en courbure. Lorsque cette troisième racine se situe du côté vestibulaire, elle porte le nom de racineparamolaireouradixparamolaris.Saforme et sa courbure sont également très fluctuantes (Fig. 1b).23–25 En général, l’axe de la racine est orienté vers la face vestibulaire de la molaire. Il pourrait donc être plus simple de choisir comme point de référence la cuspide disto-vestibulaire plutôt que disto-linguale, ainsi qu’on le fait habi- tuellement. La combinaison de la pente présente au niveau de l’entrée canalaire et de la courbure vestibulaire à hauteur du tiers apical, donne lieu à un canal dont l’instrumentation et l’irrigation sont très délicates. Si l’on veut prévenir des acci- dents,ilestconseillédechoisiruninstrumenttrès flexible et de petit diamètre, lors du traitement de la partie apicale. En raison de la complexité du système cana- laire, le diagnostic, la préparation de l’accès et le choix du traitement approprié de la troisième racine, sont essentiels pour parvenir à un résultat endodontique parfaitement efficace. Dans les cas nécessitant des procédures chirurgicales endodontiques, la troisième racine devient ex- trêmement problématique.19 Une publication ré- cente de Tu et al. rapporte une prévalence élevée d’une racine disto-linguale dans la population taïwanaise.26 Les auteurs ont constaté que l’in- capacité d’identifier et de traiter cette racine surnuméraire était directement corrélée à l’échec du traitement, et débouchait sur une extraction de la dent. Le tableau I résume les résultats d’un bilan systématique qui compile les données relatives à 4 745 PMMs.17 En moyenne, 61,3 % des cas pré- sentaient trois canaux, 35,7 % en présentaient quatre, et presque 1 % en présentait cinq. Les études in vivo réalisées par des endodontistes, ont identifié quatre canaux dans 45 % des cas traités.27–30 Cinq canaux ont été observés dans 0,8 % des échantillons, et des études de cas ont mis en évidence la possibilité de six et même sept canaux radiculaires.31,32 _Morphologie de la racine mésiale Une analyse sys- tématique de rap- ports d’études con- cernant plus de 4 000 racines mé- siales, a confirmé la présence de deux canaux radiculaires chez94,2%decas.17 Ces canaux fusion- nent en un foramen apical commun (type II) dans 35 % des cas, ou conser- Figs. 3a–f_Traitement du canal radiculaire d’une PMM : radiographie préopératoire (Fig. 3a) ; radiographie révélantlalongueurdetravail(Fig.3b); longueur excentrée révélant la longueur de travail après localisation des trois canaux de la racine mésiale (Fig. 3c) ; radiographie excentrée postopératoire montrant trois canaux traités de la racine mésiale (Fig. 3d) ; radiographie orthoradiale postopératoire (Fig. 3e) ; contrôle de la restauration définitive (Fig. 3f). 44 I Le magazine 2_2013 Fig. 3a Fig. 3b Fig. 3c Fig. 3d Fig. 3e Fig. 3f