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Dental Tribune Édition Française

23Dental Tribune Édition Française | Octobre 2013 CAS CLINIQUE rendez-vous). Les patients devaient présen- ter dans cette période un indice de plaque de 1. Le traitement préalable comportait un dé- tartrage supra-gingival et un polissage des surfaces dentaires avec le système AIR-N-GO SUPRA(Ill.4:Cetaéropolisseuropèreavecun jet à base d’un mélange d’eau et d’air auquel on a rajouté une poudre de nettoyage élabo- réespécialementpourlapréservationdestis- sus fragiles. La structure à géométrie arron- die de la poudre et le degré élevé de finesse des microbilles à base de carbonate de cal- cium protègent l’émail des dents et permet- tent un nettoyage doux et efficace de leurs surfaces.Lejetdusprayatteintégalementles zonesdifficilescommelesespacesinter-den- taires étroits. Paramètres cliniques Comme variable clinique, on a déterminé le niveau clinique d’attache (CAL), le saigne- ment au sondage (BOP), la profondeur de sondage(PPD)etlarécessiongingivale(ouré- cession parodontale) (GR). Microbiologie Les examens bactériologiques (Grimm et al.1990et2005)onteulieuavantl’examende base,directementaprèsl’interventionthéra- peutique, six semaines et trois mois après le traitement parodontal conservateur via la détection sélective des germes marqueurs parodontopathogènes au moyen de la fixa- tion de sondes nucléiques (hybridation). Le prélèvement d’échantillon sous-gingival (Ill.5)aétéréaliséaumoyendepointesenpa- pier stériles d’après Slots (1986). La pointe en papier a été introduite jus- qu’au fond de la poche, laissée en place du- rant 10 secondes et ensuite enlevée sans pro- voquer de saignement ; ensuite elle a été pla- céedanslepetittubeàéchantillonprévuàcet effet pour le test. L’évaluation a été réalisée pourtouslespatientsexaminés.Lepetittube à échantillon contient une solution tampon qui conserve les acide aminés des bactéries durantletempsdetransport.Lestestsdebio- logie moléculaire, comme le test utilisé dans nosrecherchesIAIPadoTest4•5®del’Institut d’immunologie appliquée (IAI, Suisse), em- ploient en guise de sondes des petits mor- ceaux d’ADN synthétisé complémentaires desARNribosomiauxafind’analyserlesbac- téries (telles A. actinomycetemcomitans/Aa, T. forsythensis/ Tf, P. gingivalis/Pg, T. denti- cola/Td).Enoutre,lenombretotaldegermes (Total Bacterial Load, TBL) représente un bon indicateurdel’infectionparodontale.Pourla catégorisationdespatients,nouscontinuons àutiliserlesystème declassification(cluster) élaboré par l’Institut d’immunologie appli- quée (IAI, Suisse). Les poches parodontales ont été classifiées en cinq types selon leur schéma bactériologique de répartition à l’aide de méthodes statistiques. Cette classification des poches parodonta- les a l’avantage de répertorier la complexité des résultats microbiologiques au moyen d’unseulindiceetdereconnaîtreleursignifi- cation clinique plus facilement. Exploitation des statistiques Après la fin des examens, on a déterminé lesvaleursmoyennesdesvariablesàsavoirle niveau d’attache clinique (CAL), le saigne- ment au sondage (BOP), la profondeur de sondage(PPD)etlarécessiongingivale(ouré- cession parodontale) (GR) et on les a exploi- tées de manière descriptive. La comparaison desdonnéesinitiales, aveclesrésultatsaprès applicationdusystèmedeprojectiondepou- dreabrasifaminima,aétéréaliséeaumoyen du test de rangs signés de Wilcoxon. Les tests statistiques ont été menés avec le programme de statistique SPSS. Résultats Données démographiques Tous les patients (n = 15) intégrés à la re- cherchesontconservéspourladuréed’obser- vation globale de trois mois de l’étude ; le nombre de dents examinées n’a pas changé. 56,6 % des patients recrutés étaient de sexe fémininet43,4 %étaientdesexemasculin.La part de fumeurs intégrée à l’étude s’élevait à 37,5 %. Tous les patients ont été examinés en conformité avec le protocole de l’étude. Paramètres cliniques Le groupe AIR-N-GO PERIO (Tab. 2) a mon- tré 6 semaines après l’intervention, un gain clinique d’attachement moyen de 0,30 ± 0,04 mm pour tous les parodontes traités(réductionmoyennedelaprofondeur de sondage de 0,30 ± 0,02 mm) et un gain de 0,67 ± 0,01 mm pour les zones des dents exa- minées de manière microbiologique (réduc- tion moyenne de la profondeur de sondage de 1,63 ± 0,06 mm). Après 3 mois, le groupe AIR-N-GO PERIO présentait un gain moyen d’attachement clinique pour tous les paro- dontes traités de 2,13 ± 0,04 mm (réduction moyenne de la profondeur de sondage de 0,30 ± 0,03 mm) un gain de 2,13 ± 0,14 mm pour les zones sur les dents examinées de manière microbiologique (réduction moyenne de la profondeur de sondage de 1,34 ± 0,03 mm).Letableau3montrelespara- mètres d’examen BOP et GR sur toute la pé- riodederecherche.DanslegroupeAIR-N-GO PERIO, le BOP (en comparaison du résultat initial)s’estaméliorésignificativementaprès 6 semaines et 3 mois au niveau statistique (p < 0,01). La faible augmentation des RG en comparaison des valeurs initiales reflète l’amélioration de l’état inflammatoire de la gencive marginale après le traitement AIRN- GO PERIO. Résultats microbiologiques Les résultats pour les 4 germes marqueurs A. actinomycetemcomitans (Aa), T. forsy- thensis(Tf),P.gingivalis(Pg),T.denticola(Td) et en plus le nombre total de germes mar- queurs(TBL)ontétéenregistrés.Pourchaque valeur, les résultats sont exprimés en millions d’agents pathogènes par ml de li- quide sulculaire. Les résultats microbiolo- giques sont résumés dans le tableau 4. Au temps pré-opératoire, Aa présentait la plus petiteconcentration(0,05x106)detoutesles espèces analysées. Six semaines après le trai- tement, la concentration du germe était ré- duiteà0 etatteignait3moisaprèsl’interven- tion pratiquement les mêmes valeurs initia- les (0,03 ± 0,08). Les trois autres espèces (Pg, Tf, Td) présentées chacune des concentra- tionsde 0,28 x,0,26 x,0,18 x 106.Lasituation microbiologique après le traitement a mon- tré la recolonisation par les 4 germes à un ni- veau inférieur aux valeurs initiales. De plus, les germes P. gingivalis et T. forsy- thensis se trouvaient à un niveau inférieur à celui mesuré directement après l’interven- tion.SeulA.actinomycetemcomitansamon- tré une recolonisation partielle, après éradi- cation totale observée à 6 semaines, avec un accroissement de l’ordre de 0,03 x 106. Por- phyromonasgingivalisavaitétéréduità0,28 à 3 mois, ce qui revient à une élimination moyenne de 84 % en comparaison de la va- leur initiale. Le germeT. forsythensis présen- tait une réduction à 0,28, c’est à dire une éli- mination moyenne de 59 % en comparaison à la valeur initiale. Profils microbiologiques L’analyse microbiologique de la base d’échantillonsarévélélorsdel’exameninitial que 37 % des échantillons comportaient Aa, 83 % Pg, 51 % Pi, 91 % Tf et 89 % Td. La part des poches contaminées a été réduite aussitôt après le traitement et a augmenté après 6 semaines ainsi qu’au troisième mois sans toutefoisatteindredenouveaulesvaleursin- itiales. Pg a montré la plus grande prévalence de toutes les espèces bactériologiques à chaque moment ; cette bactérie a pu être dé- celée dans 40 % des poches avant le traite- ment ainsi que dans 20 % des poches directe- ment après l’intervention thérapeutique, dans 33,33 % des poches après 6 semaines et dans 6,6 % durant le troisième mois après le traitement AIR-N-GO PERIO. Tf apparaissait dans60 %despocheslorsdel’exameninitial. Après l’opération, cette espèce ne se trouvait qu’à 30 % (directement après l’intervention) et 60 % (à la sixième semaine) ainsi que dans 36,67 %despochesaprès3mois.Tdétaitdéce- lableavantl’interventiondans63,33 %detou- tes les poches. Directement après l’interven- tion thérapeutique, la prévalence de cette espèce a chuté (30 %) puis n’a augmenté que légèrement lors du troisième mois après l’in- tervention (36,6 %). Avec une fréquence d’ap- parition de 60 % après 3 mois, Td atteint presquedenouveaulesvaleursinitialescom- paréesàl’examenderéférenceetainsiunere- colonisation presque complète des poches parodontales examinées. Il a été frappant de constaterlespartsélevéesenpourcentagedes poches pour lesquelles les espèces du « com- plexerouge »(Pg,Tf,Td)ontétédécelées.Pg,Tf et Td colonisaient ensemble avant le traite- ment 77,27 % de toutes les poches, la préva- lence du complexe était moindre directe- ment après l’intervention (33,0 %) et est re- monté durant le troisième mois post-inter- vention (47,2 %). A chaque moment de la recherche,laplupartdespochesontprésenté unecombinaisonde4bactéries(35,1 %despo- ches avant l’intervention) de même que 20,8 %et28,8 %despochesdirectementaprès l’intervention et après 6 semaines indépen- damment de la forme de traitement utilisé. Autroisièmemois,lapartdepochesavecune seuleespècedebactérieaaugmenté. Conclusion L’effetsurlesgermespathogènesopportu- nistes comme Actinobacillus actinomyce- temcomitans, Porphyromonas gingivalis et T. forsythensis qui sont les plus difficiles à maîtriser durant le traitement, se révèle très prometteur.Cependant,ils’agitd’uneréduc- tion des germes marqueurs et non pas d’une éradication systématique de germes patho- gènes opportunistes. Les résultats nous permettent de conclure qu’un résultat à long terme peut être obtenu après le traitement parodontal classique, grâce à l’utilisation de projection de poudre abrasive a minina, au moyen de l’aéropolis- seur étudié (AIR-N-GO PERIO®). La littérature est disponible auprès du rédac- teur de cet article. Ill.3 : L’appareil AIR-N-GO PERIO® avec sa buse sous-gingivale (Ill.3a) et sa chambre de mixage de l’air et de l’eau spécialement élaborée (Ill.3b). a b Ill.5: Le prélèvement sous-gingival d'échantillons a été réalisé au moyen de pointes en papier stériles d'après Slots (1986). UNIV.-PROF.DR.WOLF-DIETER GRIMM Professeur émérite Spécialiste DGP en Parodontologie, Département d’odontologie Faculté de santé UniversitéWitten/Herdecke ÉQUIPE DU CABINET HASSLINGHAUSEN Dr.Wolf-Dieter Grimm, professeur d’université Mittelstr.70 45549 Sprockhövel Tél.:02339 911160 E-mail:wolfg@uni-wh.de www.ph-zahnaerzte.de Ill.4 : L'aéropolisseur AIR-N-GO SUPRA à raccord turbines