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CAD/CAM Edition française

I reportage _ interview _Soutenues par la croissance des principaux marchés tels que l’Allemagne, les ventes de matériel dentaire en Europe se sont révélées relativement stables depuis le dernier Salon de l’IDS qui a eu lieu en 2011. L’équipe de CAD/CAM a eu le plaisir de s’entretenir avec Dominique Deschietere (Belgique), président-directeur gé- néral d’Arseus Lab et président de l’Organisation européenne du commerce dentaire (ADDE), sur la situation actuelle de l’industrie et les défis qui doivent être relevés. _CAD/CAM: L’année dernière, l’Union euro- péenne a annoncé la révision de ses règlements sur les dispositifs médicaux. Le secteur dentaire va-t-il en être affecté ? Dominique Deschietere : La diversité et le potentiel d’innovation de notre secteur contri- buent à améliorer les techniques et les prothèses dentaires, dont le patient ne peut que bénéficier. Étant donné que le secteur dentaire et le secteur des soins de santé en général, proposent un vaste éventail de produits, allant de dispositifs extrê- mement sophistiqués au matériel consommable, nous devons en tant que distributeurs être vigi- lants, au regard des règlements sur les dispositifs médicaux. Le cadre législatif européen en matière d’accès aux marchés, de relations commerciales internationales et d’accords juridiques, va dans le sens du meilleur intérêt du patient. Cependant, nous pensons également qu’il y a lieu d’adapter les textes au marché des distributeurs dentaires. _Pourquoi faut-il modifier à tout prix les rè- glements en vigueur ? La principale raison de la révision est que la législation de l’Union européenne remonte à la fin des années 1990 et bon nombre de personnes la considèrent insuffisante pour notre marché en constante évolution. De plus, certains États membres de l’UE ont eu tendance à interpréter très largement quelques-uns des règlements, et pas toujours au bénéfice du patient. Cette légis- lation fausse également la concurrence à l’égard des distributeurs qui respectent les dispositions. C’est pourquoi il est indispensable de pro- mulguerdenouveauxrèglementsafind’augmen- ter la traçabilité des produits dentaires au sein des frontières de l’Union européenne, et même au-delà. _Alors que les ventes diverses et les services techniques ont légèrement augmenté en 2011, les ventes d’équipements ont diminué de plus de 2 pour cent. Les professionnels dentaires sont-ils devenus plus méfiants à l’égard des investisse- ments ? Les développements sociodémographiques et les modalités fluctuantes des remboursements par les services de santé publique et les sociétés d’assurance, ont eu un impact sur les dépenses liées aux soins de santé des patients. Sous l’effet de la crise financière, les gens ont eu des difficul- tés pour accéder au crédit via des prêts bancaires, locations, etc., ce qui signifie qu’ils disposent de moins d’argent à consacrer aux soins médicaux et dentaires. Par conséquent, les praticiens et les laboratoires dentaires sont devenus plutôt réticents à s’engager dans des investissements importants et ce, partout sur le continent. _Pendant une conférence de presse donnée en décembre à Cologne, le président de la Fédération de l’industrie dentaire allemande, le Dr Martin Rickert,adéclaréquelesperspectivesd’évolution des marchés en Europe méridionale étaient assez négatives, en raison des contraintes financières pesant actuellement sur le secteur des soins de santé. Où en est réellement la situation ? Dominique Deschietere La technologie numérique et la CFAOdéterminentl’orientation du marché en Europe Auteur_Daniel Zimmermann, Allemagne 32 I CAD/CAM 3_2013