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Dental Tribune Édition Française

Dental Tribune Édition Française |Août/Septembre 201314 ENQUÊTE FOCUSFEMME Lapremièreconsultationavecunnouveau patient est toujours un moment privilégié pour faire connaissance. Dans les questions systématiquement posées : comment êtes vous venu dans mon cabinet ? Il est fréquent d’entendre comme réponse : « parce que vous êtes une femme ! » Peut on néanmoins parler d’une dentis- terie au féminin ? Avec la parité homme-femme, l’éga- lité du cursus et les diplômes, et sou- ventmêmelesrésultatsbrillantsob- tenus dans les différents examens etconcours,lesfemmesontinvesti en force les études de médecine. Leurgoûtpourcommuniquer,ai- der, soigner et s’occuper des aut- res les motive dans le choix de leur carrière. Les femmes se tournent de plus en plus vers l’art dentaire, car cette profes- sion permet de concilier vie fa- miliale et professionnelle. De plus, il y a un désintéresse- mentdeshommespourunepro- fession qui s’avère ne plus être aussi lucrative. Carrières en pointillé L’engagement des hommes dans leur profession demeure à la fois plus vif et plus entier que celui des femmes.Ilssontplusnombreuxàasso- cier le travail à leur conception du bon- heur. Leur activité est organisée autour du pou- voiretdel’argent.Ilstiennentàcequelepro- duitdeleurtravailsurviveàl’effortqu’ilané- cessité. Ils sont d’autant plus heureux quand leurs enfants suivent la même voie qu’eux. Les femmes sont moins concernées par les traces matérielles qu’elles laisseront. Elles le sontd’avantageparlesaspectsquotidiensde leur occupation professionnelle qu’elles vi- vent sur un mode personnel. Les femmes dentistes travaillent plus vo- lontiersdansunepratiquedegroupe.Cepen- dant, l’association dans un exercice profes- sionnel entre hommes et femmes est encore soumise à une certaine domination « mâle » sans pour autant être forcément machiste. C’est pourquoi les femmes préfèrent s’asso- cierentreelles,éliminantainsilesproblèmes de sujétion. Cela permet à chacune d’exercer avec un temps de travail moindre (elles tra- vaillentenmoyenneunejournéeetdemiede moins que les hommes), s’accorder une ai- sancematériellequilesrendindépendantes, lesvalorisesocialementetpermetuneviefa- milialeouprivéeplusépanouie.lagrandedif- férence provient de l’interruption de car- rière, une femme dentiste travaille au même rythme que ses collègues masculins les trois àcinqpremièresannéesdesonexercice,puis s’arrête ou ralentit son exercice aux naissan- ces des enfants pour ensuite reprendre comme avant . Il en résulte qu’un plus grand nombre de femmes sont salariées, elles évitent ainsi les problèmes liés à la gestion d’un cabinet, c’est à dire toute l’organisation matérielle, admi- nistrative et financière. Plus productives Quel que soit le type d’exercice choisi, libéral ou salarié, la notion d’efficacité sembleliéeàlaviecourantedelafemme.Pour un même temps passé au cabinet, leur jour- née est plus productive. Pour chaque acte, un matérieldepointeestutilisé,l’achatdecema- tériel est compensé par un résultat optimum dansuntempsminimal.L’acquisitiondenou- velles machines technologiques est caracté- ristique du comportement global de la vie d’une femme. Elle a tant de choses à faire, n’a pasdetempsàperdre,etnepeutdépasserson temps de travail son temps de travail car une autrevieuneautreviel’attendàlamaison… Des consommateurs différents Pour l’achat de ces nouveautés, les hom- mes et les femmes réagiront comme des consommateurs très différents. De façon gé- nérale,lafemmetendàrassemblerbeaucoup plus d’informations que les hommes avant de procéder à un achat. L’objectif ultime de leur recherche est de mettre la main sur des informations déter- minantes, dignes de confiance, qui dresserontunpor- trait honnête du produit (les points forts comme les points faibles), elle prendletempsdecomparer les produits offerts sur le mar- ché. Consulte plusieurs sources d’informations et valides celles -ci enprivilégiantleboucheàoreille. Le processus peut paraître long et laborieux, mais au final sa satisfaction est grande et elle reste fidèle à la marque, l’homme est plus impulsif dans ses achats et souvent son ac- quisition finit au fond du tiroir La double journée Comme beau- coup d’autres femmes,lesfem- mes dentistes mè- nent une « double vie »,associantàla fois leur métier et la gestion de toute l’or- ganisationdelaviefami- liale.celaimpliquelestaches ménagèresqu’ellessont–plusou moins-obligéesdedéléguer.Cela implique aussi les obligations éducatives et scolaires partagées avec le conjoint, ceci dans les conditions habituelles, mais que la femme, parfois seule, assume totale- ment. De ce fait , la liaison avec le monde professionnel et la formation continue passe essentiellement par le Suite page 14 Existe t’il vraiment une dentisterie féminine ? Dr Laurence Bury