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Dental Tribune Édition Française

Desprofessionnellesquis’impliquent,qui réfléchissent à l’avenir de la profession de- puis 1935. Elles n’ont pas attendu d’avoir le droit de vote pour s’exprimer et faire valoir leurs droits. Grâce aux lois sociales et à l’éducation, les femmes ont conquis peu à peu les espaces professionnelsquileurpermettentd’exercer un métier et avoir une indépendance finan- cière. La féminisation de tous les métiers est au- jourd’hui une conséquence logique de leur entréedanslemondedutravail.Laprofession de chirurgien dentiste n’y échappe pas et nousnousétonnonstouslesjoursquecetétat de fait soit une découverte à en lire la presse professionnelleoulapresseengénéral. Notre profession est la moins féminisée des professions médicales. On dénombre 37 % de femmes chirurgiens dentistes, laurenyou elles représentent 37 % deseffectifs,soit14500femmespratiquantes. Les femmes chirurgiens dentistes ressen- tentlebesoindemettreencommunleurres- senti, les problèmes rencontrés dans leur exercice,desidéesquifassentavancerlapro- fession. Aujourd’hui nous devons encore vaincre desidéesreçues,desréticencesexpriméesou sous entendues : –« lesfemmesobtiennentleurdiplômeetne travaillent pas… » Tous les chiffres publiés démontrent le contraire. Comme leurs confrères, elles tra- vaillent majoritairement en libéral. Les jeunes consœurs ont le même atten- tisme que leurs homologues masculins, après l’obtention du diplôme ; ils et elles res- tentencollaborationets’installentquelques années après. Ce qui est déroutant pour les générations plus anciennes. – Non, les femmes ne s’arrêtent pas de tra- vailler après la naissance des enfants, elles concilient vie familiale et professionnelle en jonglantavecleshorairesdecabinetetmode degarde.Lesfacultésd’organisationdesfem- mes ne sont pas une légende. Les lois récentes sur la paternité devraient enclencher un partage de tâches plus effecti- ves parmi les jeunes générations. Lescontraintesdevie,éducationdesenfants, accompagnements de malades, personnes âgées… est difficile à gérer pour toutes person- nesautravail.Ilenestdemêmepourlesprofes- sionnels libéraux et plus particulièrement les femmesquisontplussouventsollicitées. –« Lesfemmessontmoinscompétentes »…la compétence s’acquiert à travers la connais- sance et l’expérience. La différence de genre n’a aucun impact. N’en déplaise à ceux qui veulentàtoutprixtrouverunedifférenceou des circonstances atténuantes à celles qui sortent du lot. Touteslesétudesenlamatière,surtoutan- glosaxonnes,démontrentclairementqueles femmes ont des aptitudes égales à celles des hommes. Pourtoutescesraisons,lesfemmeschirur- giens dentistes doivent croire en elles mê- mes. Le syndicat des femmes chirurgien dentiste est il un groupe féministe, corporatiste ? Les féministes sont des femmes qui tra- vaillent dans le but de faire avancer le droit humaindanslesensdel’égalitédesdroitsen- tre les hommes et les femmes. Cette définition n’inclue pas la forme et la méthode. C’est grâce à la revendication féministe « d’égalité d’accès à l’éducation » que l’on peut aujourd’huipoursuivredesétudesetexercer notre métier. Et bien sûr, se regrouper en syndicat Soutenir, Fédérer, Défendre mais aussi proposer des idées pour améliorer ce qui peut l’être. Que défendons-nous ? L’éthique professionnelle : Nombreux sont les « dérapages » de confrères ou consœurs titulaires de cabinet qui congédient leur collaboratrice enceinte. Ce motif n’est jamais clairement évoqué, par contre, les femmes chirurgiens dentistes savent et ne veulent plus se taire. Un exercice serein : Quelque soit le mode d’exercice choisi. Le regroupement n’est pas une obligation, il convient de réfléchir et d’être inventif face aux solutions diverses qui s’offrent à nous. Le patient est au cœur de nos préoccupa- tions, nullement besoin de réseaux mutua- listespourassurerqualitédesoinsetprothè- ses mais de confiance entre patients et prati- ciens. Une formation continue tout au long de la vie professionnelle : Et la possibilité de trouver des structures adaptées après une interruption plus ou moins longue d’activité. Nombreux sont les sujets d’actualité qui nous rassemblent et plus nous serons nom- breuses à nous exprimer, plus la parité in- scrite dans la loi s’établira de fait. Nousensommestrèsloinencoredansno- tre profession et toutes les professions libé- rales… Les femmes sont plus visibles mais sont elles pour autant représentées, recon- nues ? Il semblerait que non, les commen- taires les plus éclairés s’acharnent à retour- ner le sens des mots prononcés au désavan- tage des femmes qui les prononcent. Nous avons encore beaucoup de chemin à faire et nous invitons toutes les femmes chirur- giens dentistes désireuses de construire un avenir de femmes professionnelles à nous rejoindre. 13Dental Tribune Édition Française |Août/Septembre 2013 INTERVIEW FOCUSFEMME Lesyndicatdesfemmeschirurgiendentistes Qu’est ce que c’est ? www.sfcd.fr