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DT Study Club - Le magazine de formation continue dentaire

I laser _ syndrome de Papillon-Lefèvre Fig. 3a & b_Dernier contrôle radiographique et clinique de la patiente tel qu’enregistré en février 2011. C’est la première fois qu’un suivi de 12 ans d’un cas atteint de SPL a été conclu par une réussite de l’éruption complète des dents sans mobilité dentaire jusqu’à l’âge de 16 ans. biotique de choix pour le traitement delamaladie.L’examendescultures a révélé la présence prédominante du genre Bacteroides. Une hyper- cémentose ainsi qu’une hyperpla- sie réactionnelle et inflammatoire (fibrose) ont été observées dans les lames d’échantillons des dents concernées et des tissus environ- nants, respectivement. Analysegénétique Une réaction en chaîne par poly- mérase (PCR) nous a permis d’am- plifierlesseptexonsdelacathepsine C, au moyen des amorces décrites dans d’autres études. Après le pro- cédé d’amplification par PCR, nous avons confirmé la présence des produits de PCR à l’aide d’une élec- trophorèse sur gel d’agarose à 2 %. Ces produits ont été purifiés sur co- lonne et la concentration de l’ADN a été déterminée par spectrophotométrie. La réaction de séquençage a été effectuée au moyen des amorces utilisées pour la PCR et du terminateur d’élongation BigDye Terminator (Applied Biosciences). Les données ont été automatiquement acquises et analysées par le logiciel du séquenceur. Une comparaison des sé- quences avec celle de la cathepsine C publiée dans les bases de données, a permis de déterminer une mutation A > G du nucléotide 1212 du gène de la cathepsine C, laquelle mutation devrait conduire à une mutation histidine > arginine (His > Arg) de l’acide aminé 405. La mutation a été confirmée par une analyse de restriction enzymatique, réalisée sur l’exon n° 7. La mutation du nucléotide n’avait pas encore été rapportée auparavant. Traitement La patiente a été traitée par un bain de bouche quotidien à base de chlorhexidine. Pour éliminer la source de l’infection, toutes les dents lactéales ont été extraites en juin 1998. D’après l’antibiogramme qui a d’abord été réalisé, la céphalexine était l’anti- biotique recommandé après l’extraction dentaire. Cette antibiothérapie sélective a permis d’éviter la prised’antibiotiquesavantl’éruptiondesdentsper- manentes, comme le recommandaient certaines études antérieures. Suiviettraitementassistéparlaser L’infection a été efficacement contrôlée. La patiente a été réévaluée cliniquement et paracli- niquement et aucune autre antibiothérapie n’a été nécessaire. Les incisives permanentes et les pre- mières molaires ont fait éruption dans des con- ditions d’hygiène bucco-dentaire satisfaisantes. Uneradiographiepanoramiquepriseaucoursd’une visite de rappel en novembre 2003 n’a pas non plus révélé de problème significatif. En juillet 2007, une gingivite et le début d’une nouvelle contamination ont été diagnostiqués. Par conséquent,untraitementpardiodelaser(longueur d’onde de 970 +/– 10 nm, laser K, Eltech S.R.L.) a été choisi, en complément d’une instrumentation ma- nuelle et du curetage de routine. Ce laser émet un faisceau d’un diamètre de 300 µm, avec une puis- sancedesortiede2,5à3W,quipermetd’irradierles rebords gingivaux libres et l’intérieur des poches, après l’élimination des surfaces tissulaires nécro- sées.Laprocédureportantsurtouteladentureaété réalisée en 15 minutes environ et l’intervention complèteaétédocumentéeaumoyend’unecaméra vidéo professionnelle. Une puissance de sortie exacte de 2 W et un taux de répétition de 20 ont été choisis pendant le traitement. Lapatienten’aétéréévaluéequ’après18mois,en raison du déménagement de ses parents qui leur compliquait l’accès au centre dentaire. Bien qu’au- cun traitement n’ait été réalisé dans l’intervalle, la couleur du tissu gingival était normale en décembre 2008, et il n’y avait aucun signe de poches parodon- tales profondes ou de perte d’attache, sauf une lé- gère inflammation autour des rebords gingivaux. La radiographie panoramique n’indiquait pas non plus d’état pathologique significatif (Fig. 2). La prise en charge orthodontique a été proposée par un service connexe, mais vu qu’un arc dentaire et des brackets sont une source d’accumulation de plaque, chaque visite orthodontique a été assortie d’un traitement simultanépardiodelaser,afindeconserverlesdents dansdebonnesconditionsjusqu’àl’âgede18ans.En février 2011, toutes les dents étaient toujours saines et la patiente a continué à recevoir un traitement laser périodique en complément du détartrage et dusurfaçageradiculaire.Ladernièreradiographieet la situation clinique sont présentées sur la Figure 3. _Discussion L’étiologie de la composante parodontale n’est pas encore entièrement élucidée. L’anomalie gé- nique qui provoque le SPL est située sur le chromo- some 11q14. Elle correspond à une mutation de la cathepsine C26 et cette mutation a été mise en évi- dencedansnotrecas.L’activitédel’enzymecathep- sine C s’exerce dans la peau, le tissu gingival et les cellules immunologiquement actives.27 Il se peut que l’absence de cathepsine C fonctionnelle affecte la réponse immunitaire contre l’infection micro- 18 I Le magazine 1_2013 Fig. 3b Fig. 3a