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CAD/CAM - Le magazine international de la dentisterie numérique

I opinion _ utilisation de la CBCT 32 I L’Association européenne pour l’ostéo-intégration (EAO)aactualiséseslignesdirectrices,concernantl’uti- lisation de l’imagerie diagnostique en implantologie. Elles intègrent à présent la tomodensitométrie volu- mique à faisceau conique (CBCT) et sont supposées adopter le principe ALARA (« As-Low-As-Reasonably- Achievable»,signifiantlittéralement«leplusbasquel’on puisseraisonnablementatteindre»).Ellesvisentégale- mentl’optimisationdelaradiographieconventionnelle etdesnouvellestechniques.CommentaireduProf.Keith Horner,universitédeManchester,Royaume-Uni. _La CBCT représente l’avancée la plus notable en imagerie dentaire, de ces 25 dernières années. Elle introduitl’imagerieencoupesdanslapratiquedentaire et ses applications sont incontestables en implantolo- gie. Des préoccupations ont toutefois été exprimées quant aux doses de rayonnement, qui sont générale- ment supérieures à celles de la radiographie dentaire conventionnelle. Lorsque le mot « rayonnement » est prononcé, il dé- clenchel’alarmedanstouslesesprits.L’unedesquestions les plus fréquentes que posent les praticiens dentaires, porte sur la relation existant entre la dose de rayons X généréeparlesdiversexamensutilisantcerayonnement (par exemple, une radiographie panoramique par rap- port à une CBCT). Il est presque impossible d’y donner une réponse car tout type d’examen aux rayons X peut émettreunemultitudededosesdifférentes,quireflètent les différences de matériel, le récepteur d’image, le champ de cadrage, etc. Des études récentes indiquent que l’ordre de grandeur des doses utilisées en CBCT est généralement supérieur à celui de la radiographie den- taire conventionnelle. Les risques pour la santé décou- lant de ces expositions sont aussi proportionnellement plus élevés, bien que l’on puisse trouver un certain ré- confort dans le fait que le risque diminue avec l’âge du patient,etquedenombreuxpatientsporteursd’implants appartiennentauxgroupesplusâgés. La radioprotection des patients s’appuie sur deux fondements, justification et optimisation. La justifica- tion consacre le principe selon lequel toute exposition aux rayons X doit apporter un bénéfice net positif au patient. Dans cet esprit, il est implicite que la stratégie del’imagerieauxrayonsXdoitêtre«prescrite»àchaque patient et qu’aucune imagerie ne doit donc être entre- prise avant la réalisation d’une anamnèse et d’un examen clinique. Les critères de référence sont une composanteessentielleduprocessusdejustificationet constituent des lignes directrices cliniques fondées au mieux,surunsolidefaisceaudepreuvesou,enl’absence de preuves, sur un consensus. L’optimisation part du principe que toute exposition doit être aussi faible que raisonnablementpossible.Commelesréglagesd’expo- sitionaurayonnementsontlimités,laqualitédel’image sera évidemment moindre, mais une réduction de l’ex- positionàunniveautelquecettequalitéd’imageesten- coreacceptableestunestratégiedepoids,toutcomme laréductionduchampdecadrage. Bien, mais où cela nous emmène-t-il ? La CBCT re- présente un énorme progrès technologique. Pourtant, cela ne signifie pas que nous devons l’utiliser si une radiographie conventionnelle, ou un examen clinique satisfaisant peuvent être suffisants. Il nous faut com- prendre que les autorités européennes chargées de la réglementation en matière de rayonnement, sont bien conscientesdelaprésencedelaCBCTdanslespratiques dentaires,etgardentunœilvigilantsurlamanièredont nous utilisons cette technologie. Le meilleur moyen de démontrerquenoussavonsnousserviràbonescientde la CBCT, est de respecter les principes de justification et d’optimisation, et de montrer clairement que nous les respectons. En d’autres termes, nous ne devons utiliser la CBCT que si elle solutionne une question à laquelle nousnepouvonsrépondreaumoyend’autresméthodes produisantmoinsderayonnement,oumêmeaucun. Lorsque nous utilisons la CBCT, nous ne devrions jamaisnouscontenterde«justeappuyersurlebouton» quidéclenchelamêmeexpositionstandardpourtoutle monde. Au contraire, nous devons ajuster les facteurs d’exposition à un niveau qui nous offre une qualité d’imageencoreacceptable,etutiliserlepluspetitchamp de cadrage possible. Ces mesures toutes simples mon- treront à nos patients que nous avons à cœur leur meilleur intérêt, et ils en seront rassurés ; et n’est-ce paslàfinalementcequenoussouhaitons? CAD/CAM 2_2013 Monsieur le Prof. Horner prenant la parole lors d’un avant-congrès de l’EAO, sur la CBCT en pratique implantaire. (DTI/Photo Daniel Zimmermann, DTI) Prof.KeithHornerenseignel’imageriebuccaleetmaxillo- faciale à l’école de médecine dentaire de l’université de Manchester.Il a également contribué à la dernière révision des lignes directrices de l’EAO en matière d’utilisation de l’imagerie diagnostique en implantologie. CAD/CAM_l’auteur L’utilisationdelaCBCTenimplantologie doit relever de la justification et de l’optimisation Auteur_ Dental Tribune International