Please activate JavaScript!
Please install Adobe Flash Player, click here for download

Dental Tribune French Edition

Dental Tribune Édition Française | Juin/Juillet 201310 CONFERENCE EN DIRECT La pratique de notre métier serait-elle en traindechanger ?Jeneparlepasdesesfonde- ments, des démarches diagnostiques et thé- rapeutiques mais plutôt de la façon d’y arri- ver.Lesnouvellestechnologiesseraientelleà l’origine de ce changement de paradigme. Une chose est sûre, c’est que les nombreux domaines composants notre pratique sont touchés par l’innovation. Mais pourquoi s’y intéresser, « ça marchait bien avant » ? Il est vrai que cela ne se fait pas sans effort, en tempsmaisaussienargent!Certes,lacourbe d’apprentissage est différente des tech- niques conventionnelles parce qu’il est né- cessaire de penser différemment et que les solutions numériques viennent s’immiscer entrelepraticienetleprothésiste.Maisalors, qu’avons-nous à gagner ? Outre l’aspect fi- nancier difficilement chiffrable, les diffé- rents protagonistes ayant choisis de passer à l’ère numérique vous parlerons d’un confort partagé au sein du trio patient, dentiste, pro- thésiste. Les sociétés industrielles productrices des technologies Cad-Cam d’aujourd’hui et de demain travaillent d’arrache-pied afin de mieux répondre aux attentes des praticiens, et sont bien souvent à l’origine du change- ment de notre façon de pratiquer. Cette mo- dification des protocoles a besoin d’être ex- pliquée et les résultats démontrés, c’est pour cela que des sociétés scientifiques gagnent leurslégitimitésendéfrichantlesintérêtscli- niques au sein des différentes offres. Les élé- ments de preuves d’une certaine indépen- danceserontlesgarantsdecettelégitiméaux yeuxdesacteursdumarchéquesontlesden- tistes et les prothésistes. Les dépenses des sociétés détentrices des principales technologies numériques en re- cherche et développement sont considéra- bles.L’enjeuestderesterleadersurlemarché. C’est le cas pour les quatre « grandes » marques de caméras optiques que sont l’Itero,leCerec,laTriosetleLavaCos.Maispas moins de neuf nouveaux modèles ont fait une entrée remarquée sur le marché témoi- gnant d’un marché important à conquérir. L’engouementsefaitsentiretilyadessignes quinetrompentpas:LessystèmesCAD/CAM et les technologies de flux de travail numé- rique ont suscité un intérêt particulier chez lesvisiteursetlesexposantsdel’IDS.2à3 %de lasuperficiedel’IDSétaitoccupéeparcesmê- mes systèmes en 1995, 9 à 10 % en 2005, et 40 % cette année. Il devient difficile de faire son choix, dans la mesure où s’équiper s’im- pose. Les indications s’élargissant, l’em- preinteoptiqueséduitdeplusenplus.C’estle cas avec les inlays cores ou encore les piliers implantaires sur mesure. L’adoption d’un système d’empreinte n’est plus synonyme de « fabrication centra- liséedelaprothèseaucabinetdentaire »avec ses limites en terme d’applications cliniques (inlay/onlay, couronne voir bridge de petite étendue) et de manutention associée. Les choix sont plus vastes avec la possibilité de panacher ses achats et les étaler dans le temps.Ilesttoujoursproposédes’équiperde lachaînecomplètecomposéedel’empreinte optique, du logiciel de CAO et de la centrale d’usinage du même fournisseur mais la ten- dance va vers des solutions plus légères plus ouvertes et mieux connectées. Nous retro- uvonsd’ailleurscescamérasd’empreinteop- tique directement disponible à côté du contre angle sur le fauteuil du chirurgien- dentiste. Les logiciels associés permettent d’envoyerenunseulclicl’empreintedigitale au laboratoire. Mais une question reste en suspens et est souvent soulevée auprès des constructeurs. La solution d’empreinte digi- tale convoitée est-elle compatible avec les machines-outils à com- mande numérique dont est équipé le laboratoire en bout de chaîne ? L’offre va dans ce sens avec des outillages plug’n’play à brancher sur son PC en port USB avec en sortie un format de fichier compatible avec la grande majorité des logiciels de conception. Et puis, les fichiers 3D des empreintes optiques sont désormais couplables avec une autre source de fichiers 3Dquesontlesscannerscone beam et permettent au prati- cien d’accéder à une autre source d’information ; le vo- lume osseux. L’association cone beam/empreinte op- tique a un grand intérêt en implantologie à l’étape de la planification implantaire mais aussi de respect des règles d’émergence im- plantaire et d’axe prothétique. Récemment les scanners à RX se sont vus détournerdeleurvocationprimaired’établir un examen tomodensitométrique du pa- tient.Ilssontmaintenantaussiunesourcede digitalisationdesarcadesdentairesetcelade façon non invasive et indirecte par radiogra- phie de l’empreinte au silicone. Mais l’intérêt d’un examen radiogra- phique cone beam est tout de même de mieux appréhender en 3D les structures al- véolo-dentaires pour conduire son traite- ment. La plupart des scanners génèrent des fichiers numériques dont le format est ex- ploitablepardeslogicielsdemodélisation.La recherche actuellement va dans ce sens avec une application directe en chirurgie implan- taire. Les pertes de substances osseuses im- posent souvent une apposition d’un maté- riau de substitution afin de rendre un vo- lume suffisant à la crête osseuse, futur lit de l’implant pour en assurer la pérennité à long terme.Grâceàl’avènementd’imprimante3D grandpublicàdestarifstrèsabordables,ilest désormaispossibledematérialiserlazonein- téressée par la perte de substance. Ce modèle est utile à la fois pour anticiper son geste chirurgical, mais également pour mettre en forme et prévoir l’apposition du futur greffon ou substitut osseux. Le temps de l’intervention et son invasivité sont alors réduits. Danscecas,larévolutionpasseaussiparles matériaux et leurs mises en forme. En im- plantologie, de nouveaux implants « trabé- culés »ontvulejour.Lesconcepteurssesont inspirés de l’organisation de l’os alvéolaire pour leur implant. Cela n’aurait jamais été possible sans l’electron beam melting « EBM », le frittage de poudre de titane par faisceau d’électron. Enprothèsedentaire,pourbénéficierdela précision offerte par les technologies CFAO, la chaîne numérique doit être complète, de l’acquisition de l’image à la matérialisation delaconceptionnumérique.Pourcelalecou- ple machine outils/matériaux prend aussi toute son ampleur et une place considérable danslachaîneCFAO.Lesrestaurationsunitai- res usinées font parties d’un protocole de traitement bien éprouvé, mais les avancées technologiques intéressent maintenant les reconstructions de plus grande étendue. La prothèse complète à appui muqueux n’est pasenreste.QuelqueslogicielsdeCAOontin- tégréunetechniquedeconceptiondecetype de prothèse à leurs bases de données. L’em- preinte conventionnelle reste incontourna- bledufaitdel’enregistrementdeladépressi- bilitédestissusetdeslimitesdelafuturepro- CFAO : Les différents domaines de l’art dentaire touchés par l’innovation. Dr Maxime JAISSON A B Fig.1 : Les indications de l’empreinte optique en bouche s’étendent avec la possibilité de scanner des corps de scannage pour la conception d’inlay core (A) ou de piliers implantaires (B) sur mesure.Icono- graphie B-next avesc l’aimable autorisation de 3 Shape. Fig.2:Association de deux sources de numéri- sation.L’empreinte optique et le scanner cone beam pour assister la planification chirurgicale et anticiper les travaux prothétiques.Docu- ment Planmeca. Fig.3 : Flux numérique conduisant à la conception de restaurations prothé- tiques.Le scanner cône-beam CS 9300 ou CS 9000 de Carestream est utilisé pour produire les modèles virtuels des arcades dentaires. (Photos : CARESTREAM). Fig.4: Matérialisation du volume osseux par procédé stéréolithographique.La reconstruc- tion3D est issu d’un scanner à RX.Le defect os- seux ainsi reproduit permet de mettre en forme le matériau de substitution nécessaire à son comblement.Iconographie Michelle JACOTTI. Fig.5: ZimmerTrabecular Metal Dental Im- plant.Son design a été permis par les progrès du frittage de poudre de titane par electron beam melting.Document Zimmer.