permet de construire des structures de soins afin d’inscrire la politique de santé dans une optique de développement durable. Le programme humanitaire a consisté à prendre en charge des patients de la « Living Hope Clinic » un établissement offrant l'accès aux soins à tous. L’équipemédicale,enplusdeprodiguerdessoins,dé- livre un message d’espoir à des hommes et des femmes vivant dans des conditions souvent diffi- ciles. Les trois confrères ont intégré cette équipe soi- gnante composée de médecins et d’un dentiste, no- tammentleDrEtoli,médecingénéraliste,etleDrMa- luti, chirurgien dentiste. L’activité de soin du Dr Etoli est principalement centrée sur la prévention et le traitement de maladies comme le paludisme, le SIDA et la tuberculose. Ces maladies touchent une majo- ritédespatientsvenantenconsultationmaisrégres- sent grâce à la politique de santé du gouvernement : contrôle de la propagation de maladie contagieuse, campagne de vaccination préventive, diminution de lamortalitéinfantile,communicationintenseautour des moyens de contraception et de prévention des maladies sexuellement transmissibles, soutien de la recherche dans le domaine de la santé... Le Dr Maluti, chirurgien dentiste militaire, partage son activité de soin entre l’hôpital militaire Maina Soko de Lusaka, soncabinetd’exerciceprivéetla«LivingHopeClinic». La rigueur militaire du Dr Maluti va de pair avec son altruismeetc’estainsiqu’ilaappuyénotredémarche philanthropique. Au cours de notre présence dans la clinique dentaire nous avons eu l'occasion d'exami- ner de nombreux patients, des hommes et des femmes, des personnes en l'attente de soins et res- pectueuses du corps médical. Bien entendu, des ex- tractions dentaires ont été nécessaires mais pas de façon systématique. Certains individus présentaient des atteintes carieuses sur plusieurs dents qui s'ex- pliquent par la consommation importante de bois- sonsgazeusessucrées.Eneffet,poursedésaltérer,les travailleursdoiventfairefaceàdestempératureséle- véesetontrecoursauxsodascarl'eaucouranten'est pas potable. Ces atteintes carieuses touchent donc principalement les dents antérieures maxillaires, en raison de la consommation de soda au goulot des bouteilles, et ont nécessité un traitement conserva- teur accompagné de conseils d'hygiène buccale et alimentaire.Pourlespatientsprésentantdesédente- ments, la solution la plus économique et la plus ra- pide à mettre en place est la réalisation de prothèses amovibles en résine. Les moyens techniques néces- sairesàlaréalisationdetelsdispositifsmédicauxsont disponiblesmêmedansdespaysdéfavorisésmédica- lement comme la Zambie. Les trois amis ont pu ren- contrer un prothésiste et visiter un laboratoire de prothèse au cours du voyage. Les compétences sont largement à la hauteur des besoins de la population, maislamain-d’œuvrequalifiéepourréaliserlessoins dentaires en amont, c’est-à-dire l'activité propre de chirurgien dentiste, manque cruellement. Lavisited'unestructuredeformation,lafacultéde chirurgie dentaire de Lusaka, a mis en évidence une offre de formation inférieure aux besoins de la popu- lation.D'unepart,lesmoyensoffertsparlegouverne- mentnepermettentdeformerqu'unecentainedepra- ticiensparanpourtoutlepays.Legouvernementétant plus affairé à investir des sommes importantes pour l'éradicationdefléauxcommeleSIDAetlepaludisme. D'autrepart,lecoûtetladurée(7ans)delaformation ne permettent pas à tous les individus d'accomplir ce parcours.Cependant,lesconditionsdetravailpources chirurgiens dentistes en devenir sont avantageuses grâce à l’opiniâtreté du doyen qui a mis à disposition des fauteuils et du matériel dentaire (legs de sociétés scientifiquesbritanniques),unlaboratoiredeprothèse I 31 spécial _ projet d’aide en Zambie I cosmeticdentistry 1_2013