spécial _ analyse des teintes I cosmeticdentistry 1_2013 Fig. 12_Image montrant les niveaux de saturation avec le teintier 3D-Master. Fig. 13_Image montrant les niveaux de saturation avec le teintier Linearguide. Fig. 14_Choix de la saturation chez un patient. La même photo peut être utilisée pour déterminer si les dents sont plus rouges ou plus jaunes que le groupe de teintes M présenté. Fig. 15_Photo de la dent hydratée avec échantillon du teintier. le VITA Linearguide, sont disponibles pour l’analyse des teintes.14 Les teintiers 3D-Master et Linearguide reposent sur l’analyse spectrophotométrique réelle des dents naturelles,15 et ils sont mes guides préférés, mais plus de 50 % des chirurgiens-dentistes continuent à utili- ser le teintier VITA Classical. C’est pour- quoi je parlerai de la manière idéale de l’organiseretdel’utiliser,avantdepasser à la description détaillée des guides plus récents. TeintierVITAClassical Tout chirurgien-dentiste ou tout céramiste est familiarisé avec le teintier VITA Classical. Le pre- mier a été développé il y a plusieurs dizaines d’an- nées, suivi de la dernière modification ou actuali- sation dans les années 1960. Il convenait parfaite- ment à cette époque, mais l’analyse du teintier in- dique plusieurs problèmes, qui ont conduit aux nombreuses discordances de teinte qui existent encoreaujourd’hui.Toutd’abord,leteintiercouvre très mal la gamme de teintes évaluées des dents naturelles.16 Rien ne peut y remédier à l’exception de modifier le guide ou d’en utiliser un autre. En- suite, il y a l’ordre dans lequel les luminosités sont agencées.Celuidufabricantnecorrespondpasaux mesures réalisées.16 Les figures 4 et 5 présentent les images en échelle de gris et en couleur, des lu- minosités placées selon l’ordre de nos mesures. A1 a une luminosité plus élevée que B1 et D2 a une lu- minositéplusfaiblequeA3.Vousremarquerezpro- bablementquel’imageencouleurdel’agencement des luminosités prête à confusion, en ce sens que les échantillons placés immédiatement l'un à côté de l'autre, qui ont des saturations très différentes, semblent avoir des luminosités très différentes, alors qu’en fait, elles sont très similaires (voir l’image en noir et blanc). C’est un problème de la perceptionhumainequin’apasencoreétédébattu endentisterie:sideuxobjetsontuneluminositési- milaire mais une saturation différente, l’observa- teur perçoit l’échantillon dont la saturation est plus élevée comme l’échantillon de moindre lumi- nosité, alors que ce n’est pas le cas. C’est exactement ce qu’il advient lorsque A1 est comparé avec B1 (Fig. 5). La satura- tion de A1 est supérieure à celle de B1 et par conséquent, il est perçu comme ayant une luminosité plus faible, alors qu’en réalité, elle est plus élevée. C’est également le cas pour les autres échan- tillons du guide Classical. Je pense qu’il faut y voir la raison fondamentale du de- gré de discordance des teintes obtenu avec ce guide. La première mesure à prendre pour minimiser ce problème et utiliser ce teintier efficacement, est d’agencerleguideselonlaluminositételqu’indiqué. Comme il a été dit précédemment, le choix de la lu- minosité correcte est essentiel, car il indique les zones de luminosité de la dent évaluée. Après avoir agencé le guide selon la luminosité, il faut humidi- fierlégèrementlesdentsetleséchantillonsdutein- tier avec un liquide de glaçage translucide. La meilleure façon de choisir une teinte n’est pas de commencer à chercher ce qui pourrait être une concordance, mais de vérifier d’abord les discor- dancesévidentesetdeleséliminerduteintier.Lebut estd’écartersuffisammentd’échantillonspourn’en conserver qu’une série comportant manifestement unéchantillondeluminositélégèrementplusélevée et un échantillon de luminosité légèrement plus faible. L’expérience a prouvé qu’au moins quatre échantillons sont nécessaires pour déterminer la plage de luminosité (Fig. 6). Plusieurs photos seront prisesetlamanièredelefaire,ainsiquel’importance que prennent des images normalisées, sera exami- née dans la rubrique suivante. Ensuite, pour res- treindre et simplifier les choix de la saturation et de la tonalité chromatique, j’utilise un second guide VITAClassicalorganisédemanièreconventionnelle, c’est-à-dire en séries A, B, C et D. Je me suis rendu comptesurcepointquejepeuxtravailleraveclessé- ries A et B uniquement. J’évalue les teintes A qui se trouventdanslaplagerouge-jaune(orange)puisles teintes B en les plaçant tout près des dents. J’exa- minesicelles-cisontplutôtd’unetonalitétirantvers l’orange ou le jaune. Si elles sont de teinte jaunâtre, j’utilise la série B ; si elles tirent vers le rouge ou Fig. 13 Fig. 15 I 25 Fig. 12 Fig. 14