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implants - le magazine international d’implantologie orale

I cas clinique _ dysplasie ectodermique et implantologie Fig. 1_Vue extra orale. Fig. 2_Vue intra orale : à 25 ans, seules quelques dents de lait sont présentes ; aucune dent permanente. Fig. 3_Dispositif prothétique porté depuis l’âge de 5 ans télescopant les dents de lait : plusieurs modifications ont été apportées au fur et à mesure de la croissance. Dysplasie ectodermique et implantologie Gestion d’une situation extrême sans recours aux greffes osseuses Auteurs_Dr Gérard Scortecci, Dr Renaud Petitbois & Dr Patrick Philip, France 06 I implants1_2012 _Introduction Les greffes osseuses autologues, les allogreffes etleshétérogreffesdonnentd’excellentsrésultats. Ellesserévèlentindispensablesdansdessituations anatomiquesdifficiles,oùilfautrecréerunvolume osseux en adéquation avec l’objectif esthétique, notamment dans le secteur antérieur maxillaire. Cependant, il existe des situations où ces tech- niques ne sont ni souhaitées ni souhaitables ou bienontdéjàététentées,sansatteindreleurobjec- tif. Depuis 2009, une nouvelle approche a été dé- veloppéeàl’aided’uneinstrumentationspécifique – les ostéotenseurs matriciels – pour créer un cal osseux post traumatique sans avoir recours à des greffesafindepouvoirensuiteplacerdesimplants. _Dysplasie ectodermique* Le patient sujet de cet article a 25 ans, mais il n’en paraît que 12 (Fig. 1). Il est atteint de dysplasie ectodermique, maladie génétique rare (1 pour 100.000) plus répandue chez l’homme que chez la femme. Il a été traité et suivi au CHU de Nice dès l’âge de 5 ans par le Pr. Jasmin, qui a réalisé un trai- tementprothétiqueinitialàl’aided’unepetitepro- thèse amovible télescopant quelques dents de lait présentes (Figs. 2—4). Une relation de confiance s’est établie entre l’enfant et le praticien, qui a adaptécetteprothèseenfonctiondelacroissance. Après avoir rendu service pendant une vingtaine d’années,onestarrivéauboutdespossibilitésdela prothèse conventionnelle. À ces difficultés s’ajoutaient des problèmes de communication. Lors de la première consultation, R. J… était handicapé non seulement pour la mas- tication, mais également lors de la phonation. De- vant maintenir en permanence sa mini prothèse amovible avec le dos de la langue, il ne s’exprimait queparbribes,difficilesàcomprendre.Ilcoopérait de son mieux, mais les échanges se faisaient es- sentiellement au travers de sa mère, omnipré- sente. Cejeunepatient,quiparailleursafficheunhan- dicap physique et mental, est sous tutelle. Le plan de traitement a été établi en accord avec ses pa- rents. Seule une intervention sous AG était envisa- geable, car il est très craintif. Fig. 2 Fig. 3Fig. 1 * Cas présenté au premier congrès Euro Implanto, Palais de la Méditer- rannée,Nice,les 26 et 27 avril 2012