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Dental Tribune Édition Française

l’usage de détergents ainsi que le port des gants. 31 % des praticiens souffrent de dermatite allergique sur les mains ou le visage. Parmieux63,4 %desfemmescontre34,1 % des hommes. Il s’agit d’abord des allergies aux aérosols (20,7 %),aulatex(13,8 %),auxrésines(10,3 %). Les nuisances dues au matériel Le bruit Les effets neuropsychiques du bruit sont très subjectifs. Ils peuventêtre imputés à des difficultés relationnelles avec le patients ou des problèmes personnels. Aujourd’hui les acouphènes touchent de plus en plus de personnes. Nous vivons dans un monde très pollué, bruyant et de plus en plusstressant.L’organismeadumalàs’adap- ter à cet environnement agressif. Ce dernier aufildutempsprovoquedesréactionsdeno- tre corps qui aggravent les perturbations existantes acquises ou héréditaires. 40 %desdentistessonthandicapéspardes problèmes auditifs Comment prévenir au maximum les nui- sances sonores ? • Parl’isolationetl’insonorisationducabinet dentaire (doubles vitrages des fenêtres, faux plafonds) • Par le choix d’un matériel rotatif le moins sonore possible • Par le port de protections auditives indivi- duelles aux embouts auriculaires sur me- sure. Les pathologies oculaires 20 % des dentistes sont concernés Lapratiquedentairegénèredesrisquespo- tentiels pour l’intégrité de l’organe oculaire. La nécessité de se protéger les yeux, l’utilisa- tion d’une aspiration performante sont in- dispensables. Maux de tête, picotement des yeux, vision troublée pendant ou après le travail sont les signaux d’alarme pour le praticien. Que doit on vérifier ? • S’assurer du bon fonctionnement de ses yeux : voir l’ophtalmologiste. •S’assurerdelabonnequalitédesonéclairage. Il devra être étudié de façon à ce qu’il per- mette un travail de précision au fauteuil, maisqu’ilnesoitpassourced’éblouissement ailleurs. Le choix de la lampe à polymériser s’orientera vers celle qui permet une bonne désinfection du matériel (embouts amovi- bles) et une transmission lumineuse inalté- rable,etdoncnonnocivepourlesutilisateurs. Les vibrations à Hautes fréquences L’utilisation croissante du matériel rotatif procuredesondesvibratoiresauniveaudela main travaillante. Certains praticiens témoi- gnent d’altération de la discrimination tac- tile et d’une diminution de la force de prise. L’industrie des équipements dentaires axe aujourd’huisesrecherchessurladiminution de la transmission de ces vibrations. 22 % des hommes et 15,9 % des femmes dentistes disent souffrir de troubles qui obè- rent leur sens tactile et gênent leur préhen- sion. Onnepeuttraiterdesmaladiesprofession- nelles des chirurgiens dentistes sans tout de suitepenser« aumaldusiècle » :lespatholo- gies musculo-squelettiques. Cette profes- sion est particulièrement exposée. La façon stéréotypée d’agir se retrouve dans la répéti- tion des mêmes gestes et le maintien pro- longé de la même posture de travail pendant un laps de temps trop long. En clair, de mau- vaises positions de travail au fauteuil mais également leur maintien prolongé. On peut citer en exemple -le syndrome du canal car- pien. Lapriseen« pincedigitale »prolongéeetle positionnementdupoignetenflexionexces- siveconstituentdesfacteursquifavorisentla survenue de cette pathologie. Elle résulte de la compression du nerf médian dans le tun- nel carpien par le ligament annulaire anté- rieur. CERVICALGIES : 41,2 % des praticiens sont touchés par les troubles cervicaux contre 34 % des français. Les femmes sont plus tou- chées par ces douleurs (40,8 %/33,6 %) DORSALGIES. Les hommes dentistes souf- rent autant que les femmes LOMBALGIES. Les hommes sont plus mar- qués par ces douleurs (42,4 %/35,6 %) Comment y remédier ? • Privilégiez la position à midi • Utilisez la vision indirecte • Pensez au siège ergonomique • Pratiquez régulièrement un sport sans oublier les étire- ments Le stress Le métier de dentiste est très fatiguant. Il faut maîtriser des connaissances,desgestes,etdes patients qui souffrent et ont peur. A cela s’ajoute une pres- siondutemps,ilfautfaireviteet bien dans un temps compté. A cette intensité du travail du soin s’ajoute des préoccupa- tions liées à la gestion du cabi- net, au respect des normes ré- glementairesetausoucidemaî- triser sa rentabilité. Il faut cons- tater aussi de nos jours une modification de la société pour qui certaines valeurs essentiel- les sont passées aux oubliettes. Onveutunservicetoutdesuite, on va chez le dentiste comme chezsoncoiffeur.Cequifaitque dans un certain nombre de cas les relations qui s’établissent avec les patients se font sur un mode conflictuel. Les retards, oublis des rendez-vous, sans ex- cuses augmentent. Les femmes sont plus sensibles au stress oumoinsportéeàlerefouler.Cependant,du fait que l’occupation professionnelle ne re- présente qu’une fraction des nombreuses activités offertes dans sa vie, elle semble af- ficher un meilleur équilibre nerveux. Qui d’entre nous n’a pas entendu que le taux de suicide des dentistes était le plus haut parmi les professions libérales. J’ai cherché longuement ces études sans trouver réelle- mentdesstatistiquesfondées.Uneétudeci- téeparMacComen1997,suiteàunesursur- exposition au mercure de dentistes en Suède montrait un taux de suicide élevé. Mais toutefois comparable à ceux des aut- res professions où l’accès aux drogues et médicamentsestplusfacile.Alorsmytheou réalité ? Les contraintes financières rentrent pour 41,2 % dans les causes de stress Les relations difficiles avec les caisses d’as- surance maladie pour 27,5 % Les relations avec le fisc pour 18,3 % Les relations avec le voisinage pour 13 % Comment y remédier ? • Rendre agréable son lieu de travail (décora- tion, éclairage, environnement sonore, disposition ergonomique de aire de travail) • Gérer son planning en fonction de son hor- loge biologique et de sa capacité person- nelle de travail • Faire en sorte que la relation avec son patient soit la plus sereine possible. Eliminez les pertur- bateurs de vos cabi- nets. • Gérer au mieux les relations avec son personnel. Appren- dre à déléguer. • Savoir s’entourer d’une équipe (pro- thésistes, expert comptable…) à qui vous accorderez vo- tre confiance. Lephénomènesde santé menaçant spé- cifiquement le prati- cien en raison des conditions de son exercice profession- nel sont sous la dé- pendance de facteurs environnementaux sur lesquels viennent se greffer divers agents infectieux, toxiques.. La formation constitue le premier facteur préventif.C’estenconnaissantlesrisquesen- courusquelepraticienpeutadopteruneges- tuelle et des protocoles les plus préventifs possibles.Alanécessitéd’uneformationeffi- ciente s’adjoint celle de progrès techniques indispensables à l’amélioration des condi- tionsdetravailtantsurleplandesmatériaux que du matériel utilisé. BIBLIOGRAPHIE Le risque mercuriel dans les cabinets dentai- res : histoire ancienne ou futur proche ? INRS. Documents pour le médecin du travail n°93 1er trimestre 2003 Les maladies professionnelles des chirur- giens-dentistes : Bull. Acad.Natle Chir.dent, 2002, 45 -4 23Prevention Tribune Édition Française | Février 2013 BONNES PRATIQUES BONNINSTUDIO /Shutterstock.com YuriArcurs /Shutterstock.com