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Dental Tribune Édition Française

Prevention Tribune Édition Française | Février 201322 Une maladie professionnelle est la consé- quence de l’exposition, plus ou moins pro- longée, à un risque qui existe lors de l’exer- cice habituel de la profession. Il est très diffi- cile de fixer le point de départ de la maladie. Comme tout personnel de santé, le chirur- gien dentiste est confronté à des maladies professionnelles qui lui sont spécifiques. Malheureusementiléchappeleplussouvent à la surveillance médicale car il est rarement salarié.Decefaitilestdifficiled’établirpréci- sément des statistiques. A quoi sommes nous exposés ? Revuededétailsdesrisquesencourusetrè- gles de bon sens pour se protéger. Quiveutvoyagerloinménagesamonture ! Les risques infectieux sont ceux qui nous viennent en premier à l’esprit. La possibilité de contracter une infection pour les patients, mais aussi pour les prati- ciens est essentiellement virale, et en parti- culierceuxtransmisparlesang.VIH,Hépati- tesBetCpeuventsuiteàunecoupureouune piqûre contaminer le praticien. D’autrestransmissionsdemaladiesvirales peuvent s’envisager mais leurs conséquen- cessontsanscomparaisonaveclesprécéden- tes (varicelle, grippe, herpes). Ilestànoterunerecrudescencedelatuber- culose, cette pathologie bactérienne autre- foiséradiquéeressurgitdenosjours.Vérifiez la mise à jour de vos vaccins. L’odontologiste face au risque duVIH Lerisquedecontracterlevirusestrelative- ment faible, en cas d’accident percutané seuls 0,3 % des accidentés risquent de contracter la maladie. L’hépatite B Le risque de contracter le virus de l’hépa- titeBest3Xplusimportantquepourlapopu- lation générale, faible, en cas d’accident per- cutané 30 %, des accidentés risquent de contracter la maladie. 81,8 % des praticiens sont vaccinés Pensez à contrôler régulièrement le do- sage récurent des anticorps sanguins. L’Hépatite C Le risque de contracter le virus de l’hépa- titeCest2Xplusimportantquepourlapopu- lation générale, en cas d’accident percutané 5à10 %desaccidentésrisquentdecontracter la maladie. Commentprévenircesmaladiesinfectieu- ses au cabinet ? Ce sont des choses évidentes pour tous les praticiens, aussi un bref rappel, juste pour mémoire ! Tout commence en dentisterie, surtout lors d’une première consultation, par l’anamnèse. Unquestionnairemédicalbienmenépeut nous apporter tous les renseignements né- cessaires. Cependant il est parfois difficile lors d’une première rencontre d’identifier de manière systématique les risques. Aussi, chaque pa- tientdoitêtreconsidérécommepotentielle- ment à risque. Les règles d’usage viennent compléter la prévention : • Le lavage antiseptique des mains • Les gants à usage unique • Les masques à usage unique • Les lunettes de protection • La blouse dentaire changée chaque jour • Le container à aiguilles et instruments acé- rés • Une aspiration au fauteuil performante • Un matériel rotatif stérilisable • L’usage des bains de bouche antiseptiques par le patient surtout avant un détartrage • Miseenplacedeladigueencaoutchoucdès que possible. • Les désinfectants de surface utilisés entre chaque patient Bien sur la stérilisation des instruments doit suivre le protocole rigoureux bien connu de vous tous. • Lesultrasonspournettoyerlesinstruments avant la stérilisation • Lavage • Séchage • Les emballages de stérilisation • La stérilisation à la chaleur Le deuxième risque provient des nuisan- ces liées aux matériaux Le mercure composant à 50 % des amalga- mes dentaires fait l’objet de polémiques de- puis plus de 150ans. Ce « poison cumulatif » s’accumule dans les tissus grâce aux liaisons stablesqu’ilcréeaveclesgroupementsthiols des protéines .Très médiatisé sur les risques pour nos patients, peu d’études méthodolo- giques ont étés réalisées chez les dentistes. Le 19 mai 1998, le Conseil Supérieur d’HygiènedeFranceapromulguédesrecom- mandations aux patients et aux profession- nels sur l’usage de l’amalgame dentaire. Afin d’empêcherlasurvenuehypothétiqued’une pathologie, si bénigne soit elle, induite par le mercure, il est indispensable de limiter au maximum son exposition. En effet la charge mercurielle « cumulée » par les dentistes dé- pend de la durée et de l’intensité de l’exposi- tion, du mode d’absorption, de l’excrétion et del’éliminationdumercureparchaqueindi- vidu. Les concentrations mercurielles tissulai- res mesurées chez les dentistes sont 35X su- périeures comparées à un groupe témoin. Les endroits les plus contaminés sont les zonesdestockagedesdéchetsmercuriels,les lieuxoùl’ontravailleavecdumercureetceux où il peut se dissimuler en cas de perte. Commentpréveniraumaximuml’exposi- tion mercurielle ? Sachant que la voie d’absorption essen- tielle est respiratoire : • Utilisation de capsules prédosées stockées dans un endroit frais et ventilé • Condensation de l’amalgame à l’aide d’un fouloir manuel •Déposedel’ancienamalgamesouspulvéri- sationabondanted’eauavecuneaspiration performante pour diminuer l’émission de poussières et pour refroidir l’amalgame afin de limiter l’évaporation de mercure. • Polissage de l’amalgame à une séance ulté- rieure sous spray et aspiration • La chaleur vaporise le mercure. Donc avant stérilisation éliminer toute trace d’amal- game sur les instruments • Les tapis moquettes, rideau et tissus mu- raux sont vivement déconseillés car leur nettoyage et décontamination sont impos- sibles. • Eviter les surfaces d’évaporation en fer- mant les containers à déchets • Les locaux doivent être ventilés le plus sou- vent possible • Filtration des amalgames dans le crachoir. • Récupérationdesdéchetsd’amalgamedans unconteneuradapté,étanche,hermétique, non métallique. • Traitement des déchets par un organisme spécialisé, agrée. Les allergies Les réactions allergiques de la peau sont très répandues en dentisterie .Les habitudes lesplusfréquemmentassociéesàcesderma- toses sont le lavage fréquent des mains, BONNES PRATIQUES Les maladies professionnelles Lightspring /Shutterstock.com AntonioFoto /Shutterstock.com