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Dental Tribune French Edition

Dental Tribune Édition Française | Décembre 2012/Janvier 20136 Parmi les inclusions dentaires, les canines maxillaires arrivent en troisième position avec une fréquence de 1% loin derrière les dents de sagesse mandibulaires (22%) et maxillaires (18%). Cette fréquence chute à 0,10% pour les canines mandibulaires (Gar- cia, 2010). A un moment du traitement orthodon- tique, le dégagement ou l’exposition chirur- gicale de la dent incluse est demandée par l’orthodontiste. L’objectif de cette chirurgie est double: – faciliter le mouvement orthodontique – permettrelamiseenplacesurl’arcadedela dentincluseavecles4composantsduparo- donte(cément,os,desmodonte,gencivead- hérente) Les préalables à cette chirurgie sont un examen clinique incluant la palpation (pré- sence d’une voussure, axe de l’incisive laté- rale, …) qui permet souvent de préciser la po- sition de la dent incluse, une radiographie panoramique et une tomodensitométrie (scanner ou cone-beam). L’imagerie 2D et les reconstructions 3D permettent de préciser exactement la position de la couronne de la canine, de visualiser la présence d’obstacles (odontome, dent surnuméraire) et certaines situationsderésorption-ankylose,danslesli- mites de la précision de l’imagerie. Canine palatine : On cherchera à privilégier la technique ouverte afin de permettre une réactivation du potentiel éruptif (Kokich, 2004, Zeitoun, 2007). Le principal problème à gérer au ni- veau du site opératoire palatin est l’hémos- tase car le trajet des incisions au niveau de la fenêtre réalisée dans la muqueuse palatine croiselesbranchesterminalesdel’artèrepa- latine descendante provenant du foramen grand palatin. Des points de suture du type surjet (cas 1) autour de la fenêtre d’exposi- tion et des points profonds croisant le trajet terminal de l’artère permettent de gérer cettesituation.Rarement,unpansementpa- rodontal de type Coe-pack® peut être mis en place. Le collage du bouton se fait souvent au cours de la séance, même s’il n’est pas relié systématiquementàl’arcorthodontiquepar uneligatureàanneau.Ilestposésurunesur- facedelacouronnesuffisammentaccessible et bien sûr à l’abri de toute humidité pour permettre le collage (cas 2). Enfin, lors du mouvement de translation en direction vestibulaire de la canine pala- tine exposée, une seconde intervention (ginvivectomie) peut parfois être néces- saire pour éliminer un surplus de gencive vestibulaire et permettre alors le collage d’un boîtier vestibulaire. En effet, cette gen- cive vestibulaire ne se réorganise pas suffi- samment rapidement, peut alors migrer en direction coronaire et devenir hyperpla- sique (cas 3). Canine vestibulaire basse : si la hauteur de gencive kératinisée adhé- renteestimportanteetqu’ilestpossibled’en conserver au moins 3 à 4 mm, une « simple » gingivectomie (cas 4) permettant de lever l’obstacle muqueux est suffisante. Canine vestibulaire basse ou moyenne : si la hauteur de gencive kératinisée adhé- rente est faible ou que la canine est en posi- tion moyenne, un lambeau déplacé apicale- ment est réalisé (cas 5). Canine en superposition sur l’incisive latérale : dans cette situation, un lambeau de trans- lation et de rotation apicale permet de dé- placer la bande de gencive kératinisée au- dessus de la couronne de la canine tout en ménageant le parodonte vestibulaire de l’in- cisive latérale (cas 6). Canine vestibulaire haute en fond de vestibule : ilestplussimpledecollerleboutonavecsa ligature métallique à anneau, puis de refer- mer le lambeau dans sa position initiale (cas 7). L’orthodontiste devra alors tirer à l’aveu- glederrièrelerideaumuqueux.Lorsquelaca- nine sera suffisamment descendue vers son couloird’éruption,unesecondeintervention avec un lambeau déplacé apicalement per- mettra d’éviter l’éruption dans la muqueuse alvéolaire et de retrouver une bande de gen- cive kératinisée adhérente. Pour les canines mandibu- laires, les abords chirurgicaux sont les mêmes. Selon la classification de Mupparapu (2002), plus la dent est proche de la ligne médiane, plus elle sera difficile à déplacer. CAS CLINIQUE La chirurgie parodontale de la canine incluse au service de l’orthodontiste Cas 1 Cas 2 Cas 3 Cas 4 Cas 5 Cas 6 Cas 7 JEAN-MARC DERSOT · Parodontie,Chirurgie im- plantaire et buccale exclu- sive · Ancien Président de la So- ciété Française de Paro- dontologie et d'Implanto- logie Orale · Ancien Assistant – Service de Parodontologie – ParisV · Expert Près la Cour d'Appel de Paris 88 rue Michel Ange – 75016 - PARIS dr.dersot@wanadoo.fr FOCUSPARODONTOLOGIE