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Dental Tribune Édition Française

Dental Tribune Édition Française | Novembre 201230 ganiquesvolatils(COV) ?Eneffet,l’utilisation de molécules volatiles comme marqueur d’unétatdesanté,n’estenfaitpasuneidéeré- cente. Par exemple, une haleine ayant une forte odeur « d’acétone » révèle un dysfonc- tionnement hépatique. L’accentuation des recherches sur les molécules volatiles a été possible grâce à l’essor de technologies telles que la chromatographie en phase gazeuse et la spectrométrie de masse. Correctement piégées et analysées, les molécules volatiles donnent une empreinte générale qui reflète l’état de santé d’une personne (Fig. 6). Cette théorieestprouvéescientifiquementparl’a- nalysedel’airexpirédanscertainscaspatho- logiques (cancer, diabète, maladies hépa- tiques,…) (5) . Cependant , à ce jour, il n’existe aucun test de salive commercialisé au niveau mondial pour le dépistage et le diagnostic de cancers. L’analysedesCOVdanslasaliveadoncétéuti- lisée comme outil de diagnostic précoce du cancer de l’oropharynx (Fig. 7). Plusieurs composés volatils (COV) sont retenus pour discriminerlegroupe« cancer »dugroupede référence « sain ». A partir du même échan- tillon desalive,lesARNmetlesADNsontana- lyséspourmesurerlasurexpressiond’ARNm humain et/ou d’ADN bactérien. Le sujet est considéré comme présentant un cancer oro- pharyngé dès que le résultat positif du scree- ning COV est associé à la surexpression d’au moins l’un des biomarqueurs ARNm et/ou ADN. Cette combinaison d’approches géno- miques à d’autres types de marqueurs vient d’êtreappliquéeaudépistagedescancersdes voiesaérodigestivessupérieures(VADS).Plus précisément, les cancers de la cavité buccale représententchaqueannéeenFranceplusde 7500nouveauxcaset1875décès.Al’heureac- tuelle,70%decescancerssontdiagnostiqués à un stade avancé. Or, il serait possible de les détecter précocement et de pouvoir ainsi améliorer leur pronostic tout en évitant les traitements mutilants. A partir d’un simple prélèvement de salive conservé dans un kit fourniàdiverstypesdepraticiens(médecins généralistes, dentistes, pharmaciens, servi- ces spécialisés…), il est possible de réaliser l’analysediagnostiquedecanceretdefournir le résultat sous quelques jours (Fig. 8). Les avantages du test salivaire en cancéro- logie des VADS sont : – la praticité : prélèvement de salive par un simple rinçage de bouche (1 minute) – la fiabilité technique : stabilité des caracté- ristiques de l’échantillon (10 jours) – la sensibilité : taux très élevé de 98% – lafiabilitéscientifique :dépistage/diagnos- tic cancer établi directement – la puissance : dépiste un cancer de toute la sphèreoropharyngéedifficilementaccessi- bleparexamenoral(nez,pharynx,gorge…), y compris en l’absence totale de signes visi- bles – lescoûts :faiblesparrapportauxapproches de dépistage actuel ( analyse lésions/biop- sie voire imagerie) – l’accès : populations mondiales quel que soit le niveau d’équipements de diagnostic du pays – la rapidité : 72h à réception de l’échantillon Ces nouvelles approches diagnostiques et desuivithérapeutiquesontdoncprometteu- sesetconstituentdesperspectivesderecher- che de tout premier plan. Références : (1) Doddsetal.Healthbenefitsofsaliva.J.Den- tistry 2005 ; 33, 223-233. (2) CassolatoSFandTurnbullRS.Xerostomia: clinical aspects and treatment. Gerodon- tology 2003; 20: 64-77. (3) El-Naggar AK et al. Genetic heterogeneity in saliva from patients with oral squa- mous carcinomas: implications in mole- culardiagnosisandscreening.JMolDiagn. 2001;3:164-70. (4) Mager DL et al. The salivary microbiota as adiagnosticindicatoroforalcancer:ades- criptive, non-randomized study of can- cer-free and oral squamous cell carci- noma subjects. J Transl Med. 2005;3:27. (5) Mashir A and Dweik RA. Exhaled breath analysis:Thenewinterfacebetweenmedi- cine and engineering. Adv Powder Tech- nol. 2009;20:420-425. CONFERENCE EN DIRECT SPÉCIALADF ADF 2012 Stand 1T50 Suite de la page 29 Fig.6 : Exemple de profil chromatographique des COV présents dans la salive humaine.Plus de 300 COV, ont pu être identifiés dans un échantillon de salive stabilisée,par spectrométrie de masse.Parmi ces 300 COV,60 ont été utilisés pour développer des algorithmes de classification en cancérologie. Fig.7 : Discrimination de 2 populations (sain et cancer oral) avec l’aide d’un algorithme basé sur un ratio de 6 COV. Fig.8 : Etape de la réalisation du kit d’analyse diagnostique du cancer desVADS.